Regain d’optimiste au sein de Kojima Productions. Le pari Death Stranding est en passe d’être relevé, en dépit de l’aversion au risque manifesté récemment par Jim Ryan, l’homme fort de la branche PlayStation, pour les jeux d’auteur. Et une pandémie qui n’a en rien contrarié les ventes du titre, mais bouleverse le management du studio.

« Pour un premier titre réalisé par notre studio, les ventes sont assez bonnes » a déclaré le directeur de publication Jay Boor sur les antennes du site GI.biz. Le seuil des cinq millions d’exemplaires devrait être largement dépassé grâce à une réédition augmentée pensée pour les spécificités de la PS5.

Plus qu’une réussite commerciale, Death Stranding (DS) tente de répondre à un mal sociétal dont souffre devinez qui ?. « Je suis très enclin à la solitude, témoignait Hideo Kojima dans une précédente interview. Je pense que d’autres personnes dans le monde y sont prédisposées, en particulier chez les joueurs ». Coupés du monde, ces derniers souffriraient d’un problème d’intégration à leur environnement proche. Selon le créatif, DS aurait eu un effet révélateur à leurs yeux, une prise de conscience salvatrice.

« Jouer à Death Stranding c’est de leur part réaliser qu’ils ne sont pas seuls (…) cela vous met à l’aise. C’est ma mission » , résume-t-il.

Bien que des titres sont en chantier, l’effectif de Kojima Productions est resté globalement le même. C’est davantage à cause du défi posé par la violence de la crise sanitaire « que le fonctionnement du studio a considérablement été changé » , glisse Jay Boor. L’adaptation à cette insécurité sanitaire s’est traduite par une nouvelle organisation du travail, par une protection accrue de l’équipe du studio « afin de réaliser des jeux en toute quiétude » , déclare le responsable.

Un consensus qui a dernièrement volé en éclat, lorsque Hideo Kojima s’est ému publiquement de l’utilisation du terme Director’s Cut qu’il jugeait inapropprié…