Non madame, vous ne rêvez pas, il y a bel et bien eu PROLONGATION lors de l'interview de sopor puisque le bougre a osé me poser UNE question. Offensé, je fus, calmé je suis. Une question pas piqué des hannetons. J'ai donc décidé d'en faire un post spécial et de tenter d'initier un tour de table en nommant celui qui doit à son tour, après-moi, répondre à la question dans le cadre d'un billet de blog. Comme je pense qu'il est bavard, je désigne Fache. Qui devra à son tour désigner l'imposteur de son choix (et on sait tous ô combien Gameblog est juché d'imposteurs en herbe). Et comme y a pas de raison que j'en désigne qu'un, je désigne aussi Donald87. Bien entendu, et selon la loi LIEHD promulguée en Novembre 2015, ceux ne répondant pas à l'appel (du devoir) sous les 5 jours exposeront leur famille respective à l'expropriation sans ménagement et verront l'opprobe garanti sur 5 siècles glissants s'abattre sur leurs progénitures. Bon courage à tous.

Ma question pour toi : si tu partais vivre sur une île déserte jusqu’à la fin de tes jours, quel jeu, quel livre, quel film et quel disque emporterais-tu ? Un seul choix par catégorie (donc 4 œuvres en tout). Explique-nous ces choix.

#0 La question n'est pas si je vais partir un jour sur une île déserte mais quand.

:D

(je suis très sérieux)

Bon, par contre, en préambule du pavé que je vais éditer pour répondre à cette seule et unique question (je me connais ...), je tiens à préciser quelques éléments de contexte qui sont essentiels pour appréhender mes 4 choix.

Je ne suis pas du tout un bon lecteur mais ma réponse sur cet art là explique en fait totalement la raison pour laquelle je ne suis pas un bon lecteur. J'ai du lire un seul livre (en dehors de Harry Potter 7 mais ça ne compte pas puisque j'ai mis 10 ans à le lire - une trop longue histoire à raconter ici, entre moldus) depuis mon bac français il y a 10 ans.

Concernant la cinématographie, je ne me suis mis que récemment (de l'ordre de 5-6 ans) à la constitution de ma culture de cet art. Je viens de voir Thelma & Louise il y a deux semaines par exemple. D'ailleurs, j'y pense, je suis tombé sur Mulholand Drive la semaine dernière, il avait commencé depuis 5 min, j'ai préféré arrêté, j'ai pensé à toi XD. Et j'ai du franchir une salle de cinéma une fois depuis 2007. En gros, je m'attache maintenant chaque année à acheter 15/20/25 films en DVD mêlant "classiques", "curiosités" ainsi que "dans l'air du temps". Ah, et je déteste la Marvelisation des films d'action.

Et au niveau des disques, je n'en ai jamais acheté un moi-même. On m'en a déjà acheté. Le fait est que j'écoute de tout du moment que c'est bien (je sais, c'est un peu le cas de tout le monde) mais je passe rarement par la case "écoute entière de l'album d'un artiste"

Au niveau jeu vidéo, je suis ce que certains nomment nommément un "génération PlayStation". J'ai beaucoup picoré sans finir mes jeux (pourtant je les adorais) jusque la PS3 qui m'a fait passé de joueur très intéressé à joueur passionné. Depuis j’essaie de jouer à la production du moment et de parfaire ma culture PS (j'ai zappé les FF, DmC, MGS, RE, SH, GoW, Medievil, Spyro, Jack&Daxter, Ueda, etc. même si j'ai joué à Crash, LBA, Pandemonium, Tomb Raider, GTA et plein d'autres classiques encore). Bref, comme pour le cinoch, je tente de colmater les trous.

C'est le grand moment. Celui où on justifie qu'on emmène avec soi un jeu, un film, un livre, un disque. Alors qu'on a n'y la centrale électrique, ni le péritel, ni le 43-tours et encore moins le projecteur pour faire marcher tout ça. Y a que le livre qui me divertira les 2 premiers jours avec ton affaire !!

Je me répétais pour la énième fois ce qu'on vous recommande de faire en mer quand le courant vous emporte. Il faut le suivre dit-on, pas nager contre. Parait qu'à un moment ou un autre, on touche terre.

La Bible. Parce que je suis certain de ne pas m'ennuyer pour les 80 prochaines années. Au moins. Sérieux, j'avais commencé à lire le Nouveau Testament et je me suis arrêté à la 18ème page. Chaque paragraphe donnait en moi l'envie de discuter tout ce qui s'y concentrait. Je ne sais pas s'il existe plus philosophique que les livres "sacrés" et je ne préfère pas savoir d'ailleurs. Non, mon réel choix se porte sur Tout est sous contrôle de Hugh Laurie. Un livre que je n'ai ni choisi, ni acheté. Je n'ai jamais acheté de livre pour moi. Pourquoi m'infliger ça ? A ce propos, si moi qui n'aime pas lire a eu l'envie de le lire, ce n'est qu'en raison de son auteur et de sa première de couverture (tout est sous contrôle avec un flingue au canon inversé, c'est quand même pas con). Je garde de très mauvais souvenir des parties "lectures" de ma scolarité. Les grands classiques de la littérature française que chaque enfant passé par le "système" connait ont été source d'un profond ennui chez moi. Je n'arrive pas à m'intéresser et à supporter une œuvre, si déjà elle ne me donne pas envie de tourner la page courante. The Gun Seller est bien le seul livre qui se résume pour moi à "l'exception qui confirme la règle". Je l'ai offert à Nikolah au dernier Noël de Gameblog. Ce n'est probablement pas l’œuvre du siècle mais c'est bien le seul livre que j'ai lu qui m'a fait dire que l'auteur avait sous-pesé chacune de ses lignes servant réellement le récit et ne remplissant pas stupidement des pages et des pages pour renchérir un quelconque compteur de mots, caractères ou pages. Pourquoi il m'a plu ? L'esprit de ce qu'on a tous connu par la suite sous les traits d'un personnage fictif en blouse blanche, c'était en fait bien lui, 10 ans auparavant déjà, il sévissait. Et je tiens à préciser que je ne suis pas spécialement fan de Docteur House, une série dont j'ai regardé ici et là quelques épisodes mais sans jamais en suivre intégralement ne serait-ce qu'une saison. Bref, je n'ai jamais autant et sincèrement ri en lisant. Je ne sais pas si beaucoup d’œuvre littéraire romanesque en sont capables mais allez savoir. L'intrigue quant à elle est assez mystérieuse pour donner du groin à moudre au lecteur. Puis de toute façon, la carotte pour faire avancer l'âne, ça a toujours marché sur moi. Pourquoi m'a t'il plus plu que les autres ? (tu me remarqueras que je prends la liberté de faire les questions ET les réponses - merci madame) Parce que je n'ai certainement pas des centaines ou milliers de livres au compteur et que pour s'extirper du lot, il ne faut finalement qu'être non pas grand, méticuleux, surprenant, fin, habile, mais simplement être stimulant à chaque paragraphe. Et ça, je pense que ce n'est pas donné à beaucoup d’œuvres littéraires. Mais, ça ne reste que mon spectre. Ca ne vaut par définition que pour moi.

Just my imagination ?

Les Enfoirés, sopor remastered edition. Putain, tu fais chier. Un par catégorie t'as dis ? J'ai cru entendre sept plutôt. En plus, tu ne peux pas me faire ça, c'est mon chiffre préféré. Mes 7 enfants sont tous nés le 7 de chacun des 7 mois qui composent l'année. Je vais te dire No Need to Argue de The Cranberries mais c'est bien parce que tu m'as dis un. En réalité, je mets Buty the Hatchet du même groupe au même niveau. Et je surenchéris avec White Flag et No Angel, tous deux de Dido parce que je suis du genre à tout me permettre. Je laisse volontairement The END et The Beginning de Black Eyed Peas et Random Access Memory de Daft Punk de côté. Simplement parce que la nostalgie/mélancolie, c'est plus fort que tout. Mais avec ces 7-là plus Calogero et 3 de Calogero et Qui de nous deux ? de M, tu as les 10 seuls albums que j'ai écouté dans ma misérable vie de mélomane. Tous des rejetons du padre en dehors de BEP et Daft Punk. C'est ça d'avoir un père qui travaille à la SACEM XD ! Je suis plus du genre à passer d'un morceau d'un artiste à un autre ou bien à faire une sélection de certains morceaux d'un même artiste sur plusieurs de ses albums que de partir dans la quête Zeldaïesque de se farcir chaque album du premier venu qui m'a collé sa composition entêtante. Ou alors qu'on me change de planète, j'ai vu une planète dans Mass Effet où les jours duraient 102 heures +/- 50. Mais clairement, les 7 premiers albums cités, je me les passe encore régulièrement et intégralement. Et je ne sais pas si il y aura un 8, et si oui quand. C'est 7 ! J'aime autant les 7 et à part privilégier les plus vieux sur l'autel du parfum savoureux des vieilleries, je ne vois pas comment justifier qu'un se détache du quatuor. Empty Dumpty tu dis ? Va pour Empty. Mais bon, est-ce que ça prévaut sur Take my hand ou See you when you're forty ou Delilah selon moi ? Je ne crois pas. Par contre, tu m'aurais demandé une composition unique, là je t'aurais répondu sans hésiter.

J'aurais pu en sauver plus.

J'aurais du en sauver plus.

La Liste de Schindler. Pas de débat même si la quinte se tient en rapproché. Le Silence des Agneaux suit de près suivi collé/serré de The Social Network (qui est le seul film que j'ai regardé 8 fois en une semaine ou dix jours et 11 fois en 6 mois. Je crois que je l'ai vu 13 fois. Là, où je n'ai jamais regardé 2 fois un film en moins de 3 ans minimum). Viennent ensuite The Dark Knight que j'ai bien du voir 8 fois et l’indéboulonnable Gladiator vu 6 fois. Estimation Ipsos pour TPMP, Fun Radio et le Journal du Hard. Alors, non, la place de mes films préférés ne tient pas au nombre de fois visionné. J'en veux pour preuve le fait que je n'ai pas du visionné mon premier plus de 4 fois et mon second plus de 3 fois. Mais clairement, pour en revenir au fameu putain de choix unique que tu m'imposes telle la muselière de Bane dans le très discutable Rises, La Liste de Schindler m'a ébranlé comme jamais la première fois que je l'ai vu. Et les autres autant puisqu'on en est aux aveux. Et à vrai dire, j'en tremble encore rien que d'écrire quelque chose en rapport avec lui (cette personnification sortie de nul part). Je n'aime pas lire. Pourtant, je suis ce qui se rapproche le plus d'un passionné d'Histoire qui ne vivrait pas vraiment pleinement sa passion. C'est là où tu te rends compte que ma vie est un peu compliquée à expliquer parfois. Souvent. Tout le temps. D'ailleurs, au moment où je l'ai vu pour la première fois, au début des années 2000, vers 11-12 ans je dirais, je n'ai pas cru au fait que le film datait de l'année de naissance de mon bro'. Premier point, il est intemporel. Second point, du noir et blanc sur la première marche, à part les livres, y a pas de performance pareille chez moi. Mais pour redevenir sérieux, la Liste de Schindler incarne tant une réussite sur tous les plans que je me sens désarmé pour en parler. On ne juge plus seulement la performance de chacune des composantes d'un film. On juge son témoignage, son évocation, sa morale, son cheminement. C'est plus qu'un film. Le terme n'existe pas.

When I say go see him, GO SEE HIM.

And SHUT HIM UP !

Grand Theft Auto IV. C'est encore à ce jour, le seul jeu me filant des étoiles des yeux rien qu'à y repenser. Et j'écoute encore chaque année la mythique Vladodivostock FM. Et je compte comme la rumeur le laissait penser me convertir à la nationalité russe. (c'est pas comme ça qu'on dit ?) J'ai joué à des jeux magnifiques depuis que j'ai commencé sur Myst, LittleBigAdventure et Pandemonium sur PC au milieu des années 90 mais GTA IV était toujours tout en haut solidement fixé sur son trône. A la base, le genre GTA-like n'était pas spécialement mon préféré. Les jeux de foot bien plus. Même si commencer par Vice City aide à le faire devenir. Urban Chaos avait habilement défriché le terrain ceci-dit. C'est surtout la proposition de Sony avec le - j'en conviens totalement - très discutable TheGetaway qui m'a fait basculer pleinement dans le genre. Un jeu tellement avant-gardiste d'une part et régressif de l'autre autre. Que je n'ai toujours fini. J'étais bloqué au chapitre 7. Je suis revenu le débloquer en 2012 dans une des rares phases de jeu rétro-gaming avant de l'oublier. Pour en revenir à GTA Vice City, je jouais surtout pour son côté bac-à-sable, jeu à tout faire. Je n'ai jamais fait la trame du jeu, tout au plu quelques missions par ci-par là. Idem pour San Andreas, avant de le reprendre sur PC et faire pour la première fois les missions d'un jeu de la série. Puis j'ai fait du rétro-gaming en faisant le III. Puis vient le IV qui m'a fait acheté une PS3 qui ne m'intéressait jusque là pas. Je n'ai jamais été envouté par un jeu comme là. Sa tournure "sérieux", "mature", "insère-le-terme-qui-fait-jaser-de-ton-choix", je l'ai accueilli à bras ouvert. Parce que dans le fond, tout casser et expérimenter, à moi aussi, ça me les brise au bout d'un moment. Mon été 2008 aura donc servi à faire mon premier job d'été pour pouvoir m'équiper du pack PS3 + GTA IV et d'un moniteur Full HD. Mes premières acquisitions vidéoludiques personnelles au demeurant. Le mois d'Aout, je suis parti en vacances en en restant dans le canapé. Mes parents en vacances, j'étais seul de 8 heures du matin à 1 heure du matin voire 3 heures pour prendre un plaisir comme jamais sur un GTA comme sur un jeu. Le sentiment de découverte ne s'est jamais perdu jusque la fin des vacances, la magie des esthètes de chez Rockstar est encore bien présente depuis presque 10 ans maintenant. Chaque élément paraissant être fignolé tel de l’orfèvrerie, le monde ouvert maîtrisé comme aucun autre, la finition, les détails en veux-tu en voilà, une ambiance/atmosphère singulière rompant complètement avec les précédentes, des missions d'anthologie, une construction de la progression savamment étudié, un jeu jamais pris en défaut. Je n'en lui en compte d'ailleurs aucun. Red Dead Redemption que j'ai fait en majeur partie en 2016 (commencé en 2013) aurait pu lui voler la vedette, ça se tient à rien. Même si j'intercale le seul MGS que j'ai fait, le Guns of the Patriots entre les deux pour mon trio All-Time, quelle oeuvre elle aussi ... Dernière précision, étant bloqué en 2011 vidéoludiquement - je joue en ce moment à Killer is Dead (qui a ma grande surprise n'est pas un jeu de 2011 :D) - de sérieux prétendants en rapport avec ma sensibilité que sont TheLastofUs, GTA V et Metal Gear Solid V : The Phantom Pain ne font logiquement pas parti des prétendants, ne les ayant encore fait.

Fin.

PS : c'est là où je me dis que je suis ininterviewable comme type :D

 2014-2017 Time Neves, Let's do it Réservé.