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C'est l'Histoire d'une tragédie. Grecque. Bon ok, le sang n'a pas coulé mais c'est tout comme. Tout partait admirablement bien. Mais la chute de l'interview à paraitre dans la partie IV à tout du script Tarantinien croisant un zeste de Nolan soupoudré par un bon gros Scorsese. Accrochez-vous. En attendant, on ne refait plus la réputation de celui qui mettrait à genoux Eric Naulaud et Eric Zemmour (quoi, j'ai 10 ans de retard) si d'aventures ils osaient d'aventurer sur les terrains minés du jeuvidéo. Une démie étoile pour Avatar, c'est lui ! (bon, ok, jusque là, rien d'anormal) Une demie étoile à Gears of War ? Encore lui ! 4 étoiles à Killzone (PS2) !? Toujours lui. La légende voudrait que Blacklaboule ait déscerné une démie étoile au Ritz lors d'une de ses descentes dans la Capitale il y a de ça quelques mois. Si Blacklaboule notait sa mère, même elle serait dans la merde !! Pour un énergumène qui traque le moindre soupçon de cohérence ou d'incohérence plutôt, la seule que mon cabinet ait relevé vis à vis de l'illustre Blacklaboule, c'est son 5 étoiles pour Metal Gear Solid V : The Phantom Pain. Et si finalement, la réelle sentence de Blacklaboule n'était pas la fameuse demi-étoile mais l'absence de jugement. Comme ce fut le cas pour TheLastofUs ou pour Heavy Rain, des jeux si balafrés qu'ils n'eurent même pas l'honneur de recevoir une note. Cruel. Non, juste. Le Glaive certes, mais ensuite et irrémédiablement, la Justice. Le label Blacklabel.

 


 

TRAME

 

 I                    A la découverte de Blacklaboule                  7/12

 

  II                      Blacklaboule, tu peux pas test                  14/12

 

 III               C'est l'Histoire d'une demie étoile               21/12

 

 IV                                            Intraitable                                  28/12

  

 

Mais qui se cache vraiment derrière Blacklaboule ?

 

 

 III             1/20

 

Donc tu recommandes la lecture d'un test !!??

Globalement ça ne sert à rien car c'est toujours du bullshit. Idéalement ça permet de situer la qualité, de donner aussi une orientation à ton test. La note ce n’est pas toujours une sanction ou une consécration, des fois un jeu moyen peut jouir d'un test sympathique.

C'est comment SensCritique, on ne finit pas par être dépendant des gens qui pensent comme nous ?

N'y a t'il pas simplement trop d'avis ?

SensCritique n'est pas vraiment communautaire pour ce que j'en ai vu, tu viens y chercher des avis, donc les influences me semblent saines. Ce n'est pas comme quand tu as des potes sur un site, ils aiment ou détestent tous tel truc et toi tu n’oses pas trop dire le contraire.

Mais c'est aussi un peu sec, car tu écris principalement dans le vide, tu manques de retour.

Mais attends, il faut lire un ou plusieurs tests ? Combien ?

Je pense que le mieux c'est de lire un maximum d'avis de joueurs, que ce soit juste des avis ou des tests. Et sur des sites de jeux vidéo comme des sites plus généralistes comme Sens Critique, parce que les sites de jeux vidéo ont une vision particulière. Sens Critique tu peux trouver des gens qui sont moins influencés.

Est-ce nécessaire de lire un test avant d'acquérir un jeu ? Comment tu procèdes toi ?

Faut se faire sa propre expérience à travers les autres. Tu lis, tu ingurgites les avis qui te semblent pertinents. Après c'est une question de goût, parce qu'au fond on ne cherche pas des jeux parfaits mais des jeux qu'on aime.

La plus grande des libertés n'est-elle pas de ne rien lire pour ne jamais se laisser influencer ?

Faut-il encore apprendre aux gosses à lire dans les écoles de la République ?

Non, la liberté ce n'est pas cela selon moi. On est pris dans un tissu social fait d'influences. Tu es forcément influencé, c'est ça qui porte vers les choses, ou t'en détournes. L'idée c'est de faire son chemin grâce aux influences, pas de se laisser piéger.

Faut-il laisser le libre-arbitre au joueur ou il fait de trop mauvais choix pour le lui laisser ?

Je pense que ça part de la proposition. On a tous une tendance à la facilité. Si toi en tant que concepteur de jeu, tu viens flatter les bas instincts du joueur au lieu de tenter une vision personnelle (ce qui peut aussi être avec des buts commerciaux, hein, soyons pas puriste !), forcément le joueur va se dégrader. L'obésité en Amérique, c'est un problème culturel par exemple, comme la télévision de merde en France. Je regardais Loft Story en étant navré. Mais je regardais quand même.

Est-ce qu'un site de JV se doit de guider le lecteur sur un produit ou juger une œuvre ? C'est un peu l'aspirateur contre le cinéma, ça fonctionne/ça fonctionne pas VS j'aime/j'aime pas ; ce qui est très différent ...

Ben si on pouvait avoir des avis sincères au lieu du bullshit marketing, ça serait déjà pas mal. Parce que des fois, tu lis le test d'un jeu sur plusieurs sites, et y'a des ressemblances troublantes, du genre "Eh, oublie pas de dire que Hitman Absolution, c'est un vrai Hitman". Tu peux retrouver la formulation sur GB, GK, et jeuxvideo.com. Bizarre qu'ils aient tous le souci de le préciser. Mêmes ressemblances troublantes sur les Assassin's Creed, Call of Duty...

La presse indépendante, un mythe ?

Ben la presse n’ pas indépendante, elle appartient à un système. Faut avoir des relations, faut faire des compromis et si ton pote qui travaille chez Ubitruc te demande de pas être trop méchant avec tel titre, ça fait partie du travail. C'est pas mal, ce n'est pas de la corruption, ce sont des relations humaines et de travail. Livres, cinéma, etc.

Le problème du jeu vidéo c'est que ce système est complètement dégénéré, cynique. Il n'a que la culture de l'argent, il se base sur des incompétents qui ne font que relayer des infos en les paraphrasant. Et quand ils descendent un jeu en flammes, c'est parce qu'ils peuvent se le permettre ou que c'est du risque calculé, ou encore des prises de becs avec un éditeur. Y'a pour moi rien de sincère dans ce milieu.

Faut-il être journaliste pour jouir du droit de tester des jeux vidéos avant tout le monde ?

Faut-il suivre une formation de testeur ?

Ou faut-il juste faire ses preuves ?

Un testeur peut-il être à la fois bon et mauvais ?

Y'a pas de journaliste de jeu vidéo, même s'ils ont une carte de presse ça n'a rien à voir avec le journalisme (pareil pour le cinéma d'ailleurs). Formation de testeur ? Ben je ne vois pas, faudrait déjà que les évaluations sortent du côté gameplay/graphismes, etc., et que les jeux soient pensés autrement.

Là on évalue un domaine qui soit à du mal à grandir, soit grandira jamais.

Comment tester un jeu sans évaluer ses composantes ? Même les films subissent une segmentation selon les ingrédients qui le constitue ?

Ben quand tu donnes un avis sur un film, tu peux oublier de parler de la musique même si elle est bonne, ou du scénario. C'est un tout, ça peut se prendre par un angle. Pas besoin d'être exhaustif.

C'est vrai. Je vois bien ce que tu veux dire. Mais oublier de la musique - sauf dans une œuvre qui n'en comporte pas, encore faut-il le mentionner - ce n'est pas la porte ouverte à l'inconnu ? A t'il oublier ? Est-elle de mauvais alois ? Passe-t-elle tellement café/crème qu'on omet d'en restituer la teneur ? Maintenant, je comprends qu'une critique assez perché qui ne s'attache pas à tout retranscrire telle une checklist n'en pâtisse pas. Mais on a un doute finalement. Pourquoi cette discrimination à causer de tel élément plutôt qu'un autre ? Faut-il parler de que ce dont à quelque chose à dire ?

Non c'est une question de sensibilité. Tu peux parler d'un film sans avoir fait attention à la musique car elle colle naturellement. Ou alors tu es moins bon pour remarquer un mauvais acteur. Voire même ça devient une qualité. Tu prends Jack Nicholson ou Al Pacino, de grands talents, mais après des débuts prometteurs ils sont souvent en roue libre et cabotinent à mort. Y'en a qui adorent ça car ça sent l'acteur, moi je trouve ça mauvais car ça sort du film.

Le problème, justement, c'est qu'on peut oublier de causer d'une caractéristique d'une œuvre autant parce qu'elle était finalement bonne ou mauvaise ou lambda.

Oui mais ce n'est pas important, tu dresses un portrait d'ensemble, tu t'attardes sur ce qui te marque. L'exhaustivité, ben c'est l'oeuvre en elle-même.

As-tu la subjectivité objective ?

Il me manque encore un peu d'XP pour débloquer cette compétence, attends un peu je vais ramasser des collectibles pis je reviens avec.

Attends je te rejoins, ça sera plus facile en co-op

Quid de l'objectivité subjective ?

Je... non... c'est trop dur !

Bon, allez, je te file le cheat code

Alors, de mémoire : croix, carré, double salto, 3 fois rond, barrel roll ...

Tu joues beaucoup pour tester autant ?

Ça ne m'arrive pas souvent, mais des fois je teste des jeux sur lesquels j'ai passé 2 ou 3 heures max avant de les abandonner. Certains diront que ce n’est pas sérieux, mais honnêtement ils se trompent. Les jeux c'est comme les gens, y'en a tu en feras jamais le tour, et y'en a, avec l'expérience de la vie, tu sais en une demi-journée à qui tu as affaire.

"C'est pas sérieux"

Tu joues deux heures à Gears et tu aimes pas la DA, ni le gameplay, ni les cinématiques. As-tu vraiment besoin de le finir pour délivrer une évaluation ? Pareil pour Uncharted, en deux heures tu as fait le tour des mécaniques de jeu, du niveau du scénario.

Par contre dire du bien d'un jeu après quelques heures non, car il peut chuter.

Comment le savoir à l'avance que le jeu n'évoluera pas au-delà des outils qu'il te file sur les 2 premières heures ?

En gros tu as un passage tuto, là tu découvres le gameplay, tu assimiles les contrôles, les possibilités. Ensuite si tu enchaînes des séquences qui n'évoluent pas, ou du moins d'une manière superficielle, ça donne le ton. Ubi par exemple c'est du copier/coller tout du long dans un Watch_Dogs. Au bout de 5 heures tu n'as plus rien à découvrir de vraiment neuf. Je l'ai fini celui-là, donc je peux le confirmer ^^.

Quelle est ta solution ?

Un jeu doit être une surprise constante ?

Quel jeu n'est pas répétitif, on y revient parce qu'on a aimé le faire les 2 dernières heures justement ?

Ben la solution c'est le travail. Si tu fais juste recracher le même pattern, oui ça va être répétitif. Ou si ton gameplay est limité, tu ne pourras pas renouveler grand-chose. Le travail sur le LD, le fait que chaque situation, même avec une base toujours similaire, propose une résolution nouvelle. Tu joues à Hitman Blood Money, c'est toujours le même principe, mais chaque mission semble unique. Faut repartir de zéro à chaque fois, découvrir le niveau, les possibilités.

On joue pour tester ou on teste pour jouer ?

Les deux. J'aime le jeu vidéo, vraiment. Mais des fois à défaut de trouver mon plaisir dans le jeu, je comble en écrivant dessus.

Les paroles s'envolent, les écrits restent ?

Les bibliothèques ça brûle !

Le chevalier blanc de la presse vidéoludique n'existerait donc pas ?

Presse gratuite ou presse payante ? Pourquoi ?

À l'heure d'Internet, gratuit parce que tout le monde peut te renseigner. Puis on n'a pas besoin de chevalier blanc. Juste de gars sincères, pertinents et un peu honnêtes. Bref des gens qui payent pour jouer, ça se trouve partout.

Qui est le Jérôme Cahuzac du jeu vidéo ?

Yukishiro ou Chièze ?

La presse payante se prévaut d'une meilleure qualité pourtant ?

Ça se résume toujours à un cercle d'amis. Tu vas voir tel film parce qu'un pote qui a les mêmes goûts que toi a aimé. Avec Internet, ce cercle devient exponentiel. La presse, ben faut bien payer son loyer, donc c'est un boulot et ils le défendent.

Y a t'il des inspirations pour toi dans le milieu vaste des testeurs (""""""pro"""""" comme amateur ?)

Pro non, mais c'est certain que sur Gameblog j'ai lu pas mal de monde qui m'ont fait réfléchir, comme Seb le Caribou, Pedrof, Upselo, KingTeddy. Y'a aussi un gars qui avait un blog sur GB, il travaille dans le milieu (Crysis 2, Splinter Cell Blacklist), il accumulait nos questions pour des devs, c'était passionnant. Maintenant il le fait plus, j'imagine par manque de temps ou parce que l'industrie a le goût du secret.

Que penses-tu de Geoff Keighley ?

Connais pas.

Bon j'ai vérifié ^^

Le gars Doritos. Ben rien de particulier. C'est le bouc émissaire du système. Julien Chièze c'est pareil. Il fait sans scrupule ce que les autres font avec un peu d'embarras et donc beaucoup plus de discrétion.

Tu ne peux pas faire honnêtement un travail qui ne l'est pas. Tu fais juste semblant. GK font bien semblant.

Testes-tu autre chose que des jeux vidéos ?

Non. Je donne des avis sur des films, des livres, mais le côté test c'est vraiment du domaine du jeu vidéo, c'est entre l'évaluation d'un film de série Z et l'estimation des capacités d'une machine à laver.

C'est plus fun de décortiquer et analyser une mécanique ou de troller grassement sur un jeu honteux ?

Ça dépend de l'impulsion de départ (départ du test), si le jeu te fait rire ou si la mécanique te déconcerte, et l'impression finale. Si un jeu me plait les deux premières heures, 15 heures plus tard il en reste parfois rien, par exemple si les éléments qui me plaisaient sont devenus des éléments chiants car répétitifs ou pas évolutifs.

Des exemples pour les 2 catégories ?

Alan Wake je voyais pas comment en faire un texte sans le troller tellement j'ai trouvé ça sans intérêt. Max Payne 3 je trouvais ça intéressant de l'analyser car il ne tombait pas dans les mêmes problèmes que les shooters génériques.

Mais il tombait dans des problèmes quand même

T'as un problème avec Remedy ou quoi, 2 sagas qu'ils ont créé ?

Les Max Payne de Remedy trouvent un meilleur client que celui de Rockstar ?

Les Max Payne de Remedy sont des jeux assez ratés du point de vue du challenge. Ça repose sur du quicksave, donc tu peux pas vraiment jouer en continu parce que c'est trop arbitraire. Mais c'est un jeu aussi très novateur. En fait c'est un peu le papa du classique. Au cinéma un moment tu as un classique, super bien fait, etc. En fait il se base sur des films novateurs mais maladroits, comme Citizen Kane qui synthétise plein de trouvailles de films qu'on ne connait pas.

Univers noir, fusillade moderne pour l'époque, gameplay très cinématographique (et pour du vrai, pas comme Heavy Rain). C'était l'époque des jeux qui ouvraient de nouvelles voies.

Une époque révolue ?

Je crois personnellement que la période PS2, c'est l'aboutissement conceptuel, on a globalement fait le tour de ce qui est possible, on a établi les bases (avec la PS1 aussi). La gen suivante aurait dû idéalement être l'aboutissement technique, un hardware capable de soutenir une vision, avec confort de jeu, des contrôles, confort visuel aussi car plus beau. Ce qui s'est passé, c'est l'industrialisation.

fin de la troisième partie.

 

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