Support                                                             PS3

   Date de sortie                               18 Novembre 2010

  Genre                                                      froti-frotin

  Développeur                                       criterion games

 Editeur                                             lezard electronic

 Temps de complétion                                   32 heures

 Progression                                                 78 %

joué en                                                          anglais

 

 

 digne héritier ...

 

MasterPlan

 

                   I                                            ma prudence

   II                                  mon amadouement

 III                                          Mon respect

IV                                        Mon verdict

 

 

 Ca frotte ...

Need for speed et moi, c'est une longue histoire. Mon premier contact remonte à une quinzaine d'année lorsque j'ai essayé Need For Speed III Poursuite Infernale ou Conduite en état de liberté (toujours incapable de savoir avec certitude lequel des deux étaient-ce tant il se ressemble) chez un pote. Je n'avais pas pu y jouer énormément (1h en coup de vent à tout casser) mais je me souviens d'un titre marquant pour la proposition de ses courses à travers foret ainsi que l'accent bien évidemment mis sur la vitesse des bolides sous licences disponibles au pilotage.

Ma seconde et réelle incursion de plein pied dans la licence d'electronic Arts s'est fait avec l'excellent Need For Speed Most Wanted. J'avais pu tâté un peu le Underground 2 qu'avait chopé mon bro' mais sans vraiment pouvoir pousser à fond l'expérience ne jouissant pas directement du jeu. J'ai donc pu découvrir la kifitude d'une discipline que je méconnaissais - le Tuning. Dans un jeu maitrisé de A à Z où le plaisir incommensurable d'enfin se débarrasser de flics pot de colle se conjuguait à la gratification rpg-style de modeler son bolide à souhait tant esthétiquement que mécaniquement. Most Wanted demeurant toujours aujourd’hui mon NFS préféré. Puis vint Need For Speed Hot Pursuit, version Criterion ...

Mes premiers pas sur cette réinterprétation du multi-mythique poursuite infernale se sont effectués à tatillon. J'ai commencé mes gammes sur le jeu en 2013 et en 3 ans, le titre n'avait pas foncièrement pris une ride, pas plus que 2 ans plus tard quand je l'eu fini, en 2015 donc. Non, il n'y a rien à redire sur la plastique du jeu par contre Son gameplay ... Le feeling feed-back, je ne pouvais pas en dire autant ... Ceux qui ont suivi l'évolution du gameplay des burnout depuis le premier savent de quoi je parle puisque rappelons-le, il s'agit de Criterion qui est en charge de redonner les lettres de noblesses perdues depuis nfs carbon ... Comme pour la plupart des bolides de la franchise soeur burnout, le comportement des véhicules de cet nfs glisse/sous-vire beaucoup trop a chaque embardement à quelques exceptions prêtes pour les voitures les plus pataudes. Coucou la Bentley continental ainsi que l'aston martin 0ne 77, une ignominie devenue tradition depuis burnout 3 : takedown.

Naturellement, la première heure de jeu, j'ai pesté comme un supporter du psg à l'époque d'amara diané et consort. Puis, obtention de véhicule aidant et skill s'agglomérant, j'ai fini par apprendre à aimer ce gameplay si particulier tout en drift dans les virages on va dire. Et c'est clairement là qu'on se rend compte de la différence de jugement d'une mécanique lorsqu'on la maitrise et quand on ne l'a maitrise pas et qu'on galère. En plus de se dire que même si c'est de l'arcade, il fut un temps (coucou burnout 2) où ce même développeur savait allier finesse de gameplay et expérience purement arcadiesque putain de merde. En fin de compte, j'ai appris à dompter chaque virage jusqu'aboutir à la symbiose parfaite entre l'impulsion des touches du pad et le feed-back du bolide. Pour vraiment finir par apprécier le gameplay mis en place même si je le trouve toujours pas réaliste, je dois dire qu'une fois maitrisé du bout des doigts, il est indéniablement jouissif, c'est tout.

Les bagnoles ont beau être des savonettes et ce, trop à mon gout, la conduite n'en demeure pas moins fi-folle au bout de quelques heures à parfaire son skill en accédant à des bolides de plus en plus réactif et donc maniable. Certains véhicules étant clairement bien plus facile à conduire que d'autre à l'instar de la très laide SLR McLAren de merdeces ou encore la plus jolie mcLaren MP4-12C. D'un point de vu nombre et catégorisation, difficile de se plaindre, il y a de tout (en tout cas parmi les constructeurs vendant un tant soit peu du rêve). Il y a même des porsche puisque electronic arts est l'éditeur possédant les droits virtuelles exclusifs de la marque. L'occasion de mentionner la présence de la superbe porsche 918. Niveau progression, j'ai été surpris et dans le bon sens. Les 65 bolides présents se débloque rapidement et on enchaine difficilement plus de 3-4 courses avec chacun d'eux tant les nouveautés frappent à la porte rapidement. Un effet de renouvelement permanent bienvenu qui empêche la monotonie de s'installer tant le désir d'essayer le dernier joujou disponible est grand. Element de Gamedesign parfaitement maîtrisé.

Parlons-en du gamedesign. contrairement à l'écrasante majorité des jeux de course arcade - et ceci n'est pas une critique mais un constat - , nfs hot pursuit se pare d'artefact pour densifier sans pareille mesure son gameplay. En effet, vous jouissez d'un panel de perks pour pimenter drastiquement les courses que vous soyez du côté lumineux de la force (de l'ordre donc) ou du côté obscure de cet même intangible (les fuyards en somme). Comme vous le savez, le titre oppose dans la majorité de ses courses les cops aux racers à travers pas mal de types de courses. Celles-ci renouvelant agréablement l'intérêt côté flic comme côté fuyard, chaque type d'épreuve ayant son alter-égo chez l'autre versant du titre. Poursuite infernale, course, duel, contre la montre, traque, tout y est. Difficile de s'ennuyer dans ces conditions.

D'autant plus que les joujous permettant de "se divertir" ou faire la décision pendant les joutes sont diablement aguicheur. Les flics disposent de herses, de l'appel à un ami (l'hélico), d'Impulsion électro-magnétique et du recours à un barrage (routier, pas fluvial - autant préciser) tandis que nos fuyard s'accomodent, eux, des mêmes herses (hudson tech - cette compagnie m'a traumatisée), d'IEM aussi, de brouilleurs ainsi que du turbo supersonic (et c'est vraiment le cas de le dire). Autant être clair d'entrée de jeu, certaines courses nécessitent clairement de faire le ménage pour pouvoir espérer gagner tant les flics comme les autres racers sont "encombrants". Inutile de préciser que le plus intéressant reste les courses qui obligent vraiment une utilisation parcimonieuse et pernicieuse de ces gadgets devenant tout d'un coup indispensable. Et que plaisir rétribuesque n'est limite atteint que lorsque l'échec d'une course vous fait gentiment comprendre que la prochaine fois, il faudra la jouer bien plus stratège pour daigner espérer l'emporter. Ce sont ces courses là qui restent en mémoire pas celle où vous avez mis quarante-douze secondes à votre plus proche poursuivant.

Secrest County, la bourgade d'évolution de tout ce joli monde est habilement articuléE pour conférer un terrain de jeu encore une fois propice aux affrontements et à même de ne pas enfermer le joueur dans une monotonie des plus ennuyanteS. L'accent semble avoir une nouvelle fois été mis sur la diversité - de typologie des lieux cette fois-ci comme cela avait pu être des voitures, des artefacts ou des épreuves auparavant. C'est très simple, la carte est un modèle du genre. Entre littoral et désert, montagne et forêt, un condensé de ce que la californie et le colorado offrent, le tout sur 27 km². Des routes savemment connectéeS entre elles même si certaines jonctions - entre desert et montagne notamment - restent un brin abruptes. Les panoramas sont grandioses, la circulation crédible, les raccourcis nombreux et parfois traites, une bien belle réussite.

En ce qui concerne l'environnement sonore, j'ai opté pour l'anglais. Ou l'américain. En réalité, le doublage français n'est pas mauvais mais tester une fois ce que ça donne en américain et vous ne revenez plus en arrière, that's it! Le doublage du «central» de la police prend ainsi plus corps à l'ensemble puisque je le rappelle, le jeu se déroule dans un simili canton américain et que tout fait penser à la County américaine, des conifères aux installations sur le littoral en passant par le marquage au sol et les échangeurs de Highways. Outre le switch français vers anglais américain à opérer au niveau des paramètres consoles (pas de menu in-game pour cette manip'), j'en ai aussi profiter pour demander à la musique de se taire afin de profiter des V6-V8 rutilants de tous ces joujoux mis à ma disposition. Je ne regrette pas ce choix. J'espère juste ne pas avoir raté de petites pépites auditives. Quoi qu'il en soit, l'environnement sonore est cohérent même si les sirènes de flics cassent un peu les pieds quand même à la longue.

J'aime. J'aime bon gré mal gré ce gameplay pourtant très porté sur la savonnette de la salle de bain. J'aime l'état de demi-Dieu dans lequel on se retrouve lorsqu'on maîtrise d'une dextérité insolente n'importe quelle succession de virages de bâtards qu'on conçu ces dev' de génie. J'aime la réussite totale de ce retour/hommage de Poursuite Infernale qui n'est jamais entreprise aisée. J'aime l'adjonction de power-ups permettant de faire rentrer les courses dans une nouvelle dimension stratégique. J'aime le système de progression qui permet d'acquérir assez rapidement (trop?) de nouveaux bolides. J'aime certains panoramas à certaines heures de la journée et dans certaines conditions climatiques, littéralement à couper le souffle (et j'ai joué au jeu entre 3 et 5 ans après sa sortie …). J'aime la vision du barrage de nuit et par pluie au volant de la Porsche Boxter (ceux qui ont joué au jeu reconnaîtront qu'il s'agit de l'instantanée le plus dingue de tout le jeu).

 

J'aime la dernière course, plus pour son tracé faisant le tour complet de la carte - et étant par conséquent limite une course d'endurance - que pour sa difficulté relative en réalité. J'aime l'agilité et la motricité de certaines sportives dont le plaisir de maniabilité explose quand même un peu tout le reste du roster (coucou la McLaren MP4-12C). J'aime la progression double (flic/routard) permettant à guise de jongler entre la proie et le prédateur selon l'humeur du moment. J'aime la difficulté de certaines courses demandant réellement de faire son Sébastien Loeb du jour, de prendre tous les raccourcis (non traitres) et d'user d'une stratégie machiavélique pour espérer l'emporter. J'aime la progression par sélection d'épreuve sur une map et non en se rendant nous même à une course (évite de rouler fastidieusement sur la Map sans enjeu). J'aime un certain contre la montre en montagne avec la vieille McLaren MP4 que j'ai dû recommencé peut-être 10 fois avant de le laisser tomber, de prendre du galon niveau pilotage et y revenir pour m'imposer dans la douleur. Sans doute l'épreuve la plus difficile. Et donc, la plus gratifiante. J'aime les petits cris que j'ai faits quand j'ai dépassé ou tenu d'un chouia ce qu'il faut la tête pour m'imposer dans les derniers hectomètres sur certaines courses bien tendues.

J'aime pas. J'aime pas le fait de ne pas être un joueur multi parce que ce jeu est déjà fou en solo mais qu'est ce que ça doit être en ligne. J'aime pas la socialisation intrusive du jeu (en permanence en recherche de connexion/synchronisation alors que je ne suis jamais connecté au PSN même si j'ai bien un compte). J'aime pas le manque de voitures françaises – mais bon, ce n'est malheureusement pas une surprise vu l'orientation ricaine du titre. J'aime pas la contribution déséquilibré des 2 partyies flics et voyous sur la durée de vie totale du titre : 30 heures passionnantes pour l'ensemble mais du 2/3 pour les fuyards, 1/3 pour les flics avec 48 courses du côté de la police et 60 du côté des manifestants. J'aime pas l'absence d'une version GOTY du jeu embarquant les DLCs sorti avec le titre. J'aime pas les temps de chargement d'avant course – pas une honte mais à chaque fois 30 secondes d'attente minimum.

Perspectives. Hot Pursuit m'a réconcilié avec la série. Une série que j'avais quitté en 2005 avec l'excellent épisode Most Wanted et qui ne m'avait guerre intéressé avec ces itérations Carbon (bien, mais une redite de nuit non?), les Shift (de très bon titres mais pas vraiment des NFS puisque plus de l'arcade), les navets Pro Street et Undercover (sans commentaire …). Mais une série qui reprend du poil de la bête depuis même si finalement, depuis Carbon, elle alterne entre le bon et le moins bon avec un NFS The Run osé mais dont on imagine mal la consistance ou un NFS Most Wanted (le retour) un brin dilettante (que je me fais en ce moment dans sa mouture Vita). Non, en réalité, le prochain NFS que je risque de me faire sera celui de 2013 : NFS Rivals qui a l'air de reprendre tout ce qui a fait le sel de Hot Pursuit mais avec le type de progression que je déteste, à savoir se rendre soi-même sur un point de la carte pour déclencher un événement (faceplam inside …). En conclusion, ça me fait bien ***** que le retour (encore un!) de la formule Underground ait été aussi bizarrement géré tellement il ne suffisait (mais apparemment, ce n'est pas aussi simple) de reprendre stricto-census la formule des Underground&Co pour faire mouche. Message de dernière minute à peine désespéré quand même : par pitié, Criterion, revenez. Transmission terminée.

 

 

 

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