Cette rubrique est une grosse repompe de celle de Cinemax.

Tous les droits d'auteurs lui reviennent.

Sauf le dernier %. Faut bien vivre quand même.

Bande de rats.

 

Ca en fait des chaperons rouges ....

 

Assassin's Creed Brotherhood.

 

Support                                                                 PS3

Date de sortie                             18 Novembre 2010

Genre                                        Simulateur de bugs

Développeur                                  500 chimpanzés

Editeur                                               Le pire qui soit

Temps de complétion                               28 heures

Progression                                                           58 %

 

 

Je vous invite à lire au son de la bande originale.

 

Introduction

 

   Je ne vais pas revenir sur la série, ni sur la conception du titre en particulier. Je ne tiens pas vraiment à faire un test mais plutôt émettre un avis (bon, ok, c'est la même chose). Plutôt que de détailler le titre, ses tenants et aboutissants; qui sont très facilement retrouvables sur le test Gameblog officiel du titre, il va plutôt être question de discuter les choix effectués par les géniteurs du jeu et leur capacité à atteindre le niveau de qualité requis par la Neves Excellence Critics Institute. La structure du Test est "on ne peut plus simple" puisqu'il s'agit d'un j'aime/j'aime pas des choses plus ou moins flagrantes que j'ai "collecté" au cours de mes parties successives.

 

Feel Good Inc.

 

 

  • La Bande son, le gros point fort du jeu, en toute circonstance et quelque soit le forfait que vous commettez, très bonne partition, une constante dans la série.

 

 

  • La Renaissance. Rien contre le Medieval-Fantastique de tous ces RPG mais c'est pas pareil. N'empêche, sur son crénau, Assassin's Creed est juste seul. Et du coup, le -un temps soit peu- passionné ou amateur d'histoire se prend 2 minutes pour Ivanohé et c'est quand même vachement cool.

 

 

  • Les 3 quartiers de Rome très différents qui assurent un garde fou contre la lassitude du terrain.

 

 

  • Les monuments de Rome, notamment le Colisée, la Basilique Saint Pierre, le Mausolée d'Hadrien et le Panthéon dont j'ignorais l'existence jusque lors.

 

 

  • Les missions des Adeptes de Romulus qui coupent avec l'outrecuidante sociabilité ultra envahissante de la terre ferme, un peu de solitude n'est pas de refus.

 

 

  • Les missions Léonard de Vinci qui permettent de voir autre chose que Rome et faire autre chose qu'à Rome

 

 

  • Les missions de Cristina qui renvoient vers Florence, permettant de s'aérer par rapport à Rome, la seule ville à arpenter du jeu.

 

 

  • Les intérieurs des monuments toujours super léchés dans la série.

 

 

  • Le parachute, pratique.

 

 

  • La qualité des modèles humains des cinématiques, ça faisait tâche dans Assassin's Creed 2 d'avoir des mains ou des têtes à la limite du niveau de Fahrenheit, 2005 les gars ! Une progression mais on est loin, tellement loin des standards de l'époque, recyclage de moteur ou paresse sur ce point là du jeu ? Dans les 2 cas, c'est moyen.

 

 

  • Machiaviel, la seul chara' design réussie du jeu. Cette présence et ce doublage (en tout cas, la version anglaise) à ravir.

 

 

  • L'arbalète, je sais plus si on en bénéficiait dans le 2 mais elle se révèle très pratique contre ces satanés archers ou flibustiers, en contre partie, elle facilite grandement la tâche.

 

 

  • Les Tours Borgia qui demandent un peu de supprimer tout ce beau monde sans être repéré, bon ça devient cheaté une fois que tu envoies 10 assassins faire le ménage à ta place sans déclencher l'alerte mais au début, c'est sympa et retord.

 

 

  • Jouer du promoteur immobilier, ça change et ça permet au système économique de ne pas dépendre d'un loot peut être inintéressant pour une partie des joueurs.

 

 

  • La chasse au drapeau et au loot. N'y voyait aucun intérêt avant cet épisode et ne m'y adonnait pas. Mais une certaine prise de conscience m'a fait admettre que par ce moyen, on explorait des localités et découvrait des points de vue qu'on aurait jamais entrepris de notre propre chef. Je les ai pas tous fait. Je suis pas maso. Je laisse ça au chasseur du 100% à tout prix.

 

 

 

Well ...

 

 

  • Le gameplay. Le 1er mot qui vient pour tout le monde, c'est "assisté". Le 2ème mot qui lui emboite le pas, c'est "facilité". Mais au final, ça évite la frustration de rater un saut toutes les 2 minutes, ça fluidifie la progression à travers un terrain de jeu où on escalade à tout va, ça évite la fastidieuse propension à tambouriner le bouton comme dans inFamous pour atteindre le toit d'un bâtiment. On évite les temps de chargement pour revenir dans une partie si on a commis l'exploit de trépasser au combat. Ca, c'est pour la progression dans la ville, la plateforme et l'escalade. Mais en même temps, tout ce qui se rapproche du système de combat fait grincer des dents. Effectivement, au contraire d'un Batman Arkham, les phases de combats ne sont pas rétributives et misent tout sur le timing de la parade et ensuite le spectacle d'un combat s'effectuant quasi-automatiquement. Du coup, on se fait chier. Même contre les gardes qui cassent notre défense avec leurs lourdes épées et hallebardes. On a tellement de potion (jusque 20 ou 25) qu'à moins d'être vraiment mauvais et de reconsidérer sur le champ sa carrière de joueur, il est impossible de se sentir en danger, quelque soit l'ennemi. Bref', y a du boulot, et ça me donnerait presque envie de passer direct à Unity dont, apparemment, les combats offrent (enfin) du challenge avec une IA qui à la manière d'un Arkham (tiens donc) devient enfin fourbe comme dans la vrai vie en fait ...

 

 

Kids with guns.

 

 

  • Les missions courtisanes, les missions voleurs, les missions mercenaires, les missions assassinats. Quel intérêt ? On fait les mêmes choses (presque aussi banalement mis en scène/introduit d'ailleurs) en mission ...

 

 

  • L'IA. Sans commentaire. Tout le monde sait de quoi il en retourne, de leur "mémoire" très sélective jusqu'à leur "stratégie" d'attente en combat.

 

 

  • Les collisions, ce qui m'amène directement à la méthode de production de la série. Mettre autant de studios sur une série, à la limite, ok. Mais pour en arriver à des bugs de collision ou des pieds qui volent au dessus des textures, j'en passe et des meilleurs, on sent l'usine à gaz à 300 mètres. C'est le Taylorisme à la Ubi', on doit faire avec, et ça fait bien *****.

 

 

  • Le clipping, aaaaaaarrrg. Des fleurs qui apparaissent à moins de 52,67 cm de moi, comme ça, au secours, à la limite le chargement à 50 mètres de l'autre côté de la place, peut se comprendre mais ça ...

 

 

  • L'aliasing, aaaaarrrrg (quoi que le record d'inFamous n'a pas été battu).

 

 

  • Le non chargement des textures des batiments : dès qu'on se retrouve sur une corniche et qu'on a le culot de regarder au loin, à plus de 100 m, c'est pour "admirer" le spectacle de tonnes de bâtiments d'aspect carton (ce truc là m'avait presque fait sortir du très bon Assassin's Creed 2 vers la fin, c'est dire O_o); une série à 10 millions de ventes de moyenne à l'époque p***** '_- ...

 

 

  • La mise en scène des cinématiques, on sent qu'il n'y a personne de compétent sur le sujet qui a été recruté, où sont les plans de caméras, où est la gestion de la position des acteurs, qui a écrit les scènes et leur déroulement ?

 

 

  • La mise en abyme des missions secondaires, toujours aussi catastrophique, plan unique sur le demandeur de la quête (et avec le moteur du jeu, ça fait mal aux yeux), à la limite, y aurait des QCM ou une interactivité dans l'échange qui justifierait ça; pas moyen d'avoir quelque chose de plus propre (déjà au moins au niveau des cinématiques du jeu) ou juste varier les plans, arrêtez avec le fixe, j'en peux plus.

 

 

  • Le scénario. C'est très simple, le prétexte de départ pour lancer la trame de ce nouvel épisode fait au choix : pitier/détaller/hilarer. Tout ça pour libérer Rome et introniser le nouveau méchant du jeu : Cesare. Le but ? Ok. Le propos pour se faire ? Grotesque.

 

 

 

  • La narration. En dehors des missions de Romulus qui permettent d'apprendre 2-3 trucs sur il y a 1500 ans à l'époque des Romains en lisant quelques lettres, la narration est uniquement présente par l'intermédiaire de séquence dialogue en intérieur ou extérieur ou généralement les protagonistes font semblant de marcher pour donner un semblant de dynamisme et donc un semblant de narration. Semblant. C'est le mot.

 

 

  • Léonard da Vinci, je ne sais pas si c'est à cause de son âge mais il n'a pas de prestance dans la série.

 

 

  • Les phases avec Desmond. Ravi de savoir que la méta-histoire sans envergure a pris fin depuis la fin du III. Les mêmes phases (redondantes donc) de plateforme que les Tombeaux des Assassins ou Tanières de Romulus, des acolytes sans intérêts, une pseudo traque par les méchants Templiers d'aujourd'hui et un secret sur le monde. N'est pas Da Vinci Code qui veut (jamais lu ni vu l’oeuvre par ailleurs).

 

 

  • Ezio Auditore, je me suis attaché à lui lors de l'évolution de sa personnalité dans le 2, ce qui m'a fait commencer le Brotherhood dans la foulée; chose que je ne fais pour ainsi dire jamais en temps normal. Dans cette épisode, il n'y a aucune évolution du personnage autre que son rang au sein de la confrérie. On sent que la quête est moins personnelle et qu'au final, il fait ses 35 heures hebdomadaires comme tout le monde (bon, ok, juste le service publique) et y rentre mettre les pieds sous la table. Pourtant Altaïr a brillamment su démontré qu'une quête non personnelle n'implique pas forcément une absence de charisme/classe, bien au contraire ...

 

 

 Le loup est dans la bergerie ...

 

 

Conclusion

 

    Assassin's Creed, la série "je t'aime / moi non plus" par excellence, ça m'énerve, je pense que ça énerve peu ou prou tout le monde mais tout le monde saisit bien le potentiel du concept. Je dois préciser que j'ai acheté Assassin's Creed Brotherhood et Assassin's Creed II en même temps et à la suite du 1er épisode qui m'avait accroché en dépit de lacunes de 1er jet qui avaient été corrigées en grande partie à l'occasion du 2ème opus. Je signale aussi que j'ai commencé Fraternité dans la foulée du II ayant tellement apprécié sa construction, son intrigue, son déroulement et ses évolutions par rapport au 1er. Et ceci malgré mes éternelles réserves concernant son moteur graphique (même si j'ai fait le 2 en 2013 ...) puisque l'aspect carton des batiments à cause des textures non chargées et le clipping atroce sont pour moi de très, très, TRES gros problèmes qui me cassent totalement  mon trip immersif (pourtant sans complément additifo-hallucinogèno-allucinatoire).

 

Pas de femme dans Assassin's Creed ...

 

    En conclusion, j'en ressors convaincu sans l'être en fait. Paradoxe qu'Ubi s'evertu à cultiver telle de la Weed en plein jardin botanique Versaillais. Brotherhood ne gomme que partiellement les quelques défauts de son prédécesseur (notamment cosmétique) et fait office de complément plus que de marche en avant. Enthousiaste à l'idée de poursuivre les pérégrinations d'Ezio à la fin du 2nd opus, au final, j'ai le sentiment d'avoir vécu une longue déconfiture scénaristique d'un côté et d'avoir assisté à l'ascension plaisante de l'assassin parmi la confrérie. Paradoxe métabolique de degré 3. Bon opus, sans plus.

 

Appréciation

 

Après avoir rendu une très bonne copie en 2009, Ubi tend à se relâcher et se complaire dans ses acquis. Peut mieux faire.

 

2004-2010 Time Neves, Allbright reserved.