Si vous avez lu mon dernier article, vous savez que depuis Ocarina of Time, je suis resté sur ma faim concernant tous les Zelda qui ont suivis. J’ajouterais même, qu’en terme d’aventure épique et de claque au niveau gameplay, je n’ai jamais retrouvé ça dans aucun jeu.

Breath of the Wild est pour Nintendo un pari sur le changement sur sa série phare Zelda. En ce qui me concerne, c’est un jeu qui a fait naître de la curiosité, du questionnement, puis l’espoir. L’espoir qu’enfin un Zelda se hisse à la première marche de mon podium des meilleurs jeux Zelda, et pourquoi pas du podium des jeux tout court. J’ai donc acheté la Nintendo Switch et son system seller, après beaucoup d’heures de jeu, voici mon ressenti.

La technique

On va parler tout de suite des choses qui fâchent : oui, en mode TV surtout, le jeu souffre de ralentissements. Oui, il y a du clipping, de l’aliasing, et je n’ai aucune idée si on peut en attendre plus d’une console portable qu’est la Switch...

Est-ce que ça entaché mon expérience ? Honnêtement, oui j'ai râlé au début, et beaucoup moins après quelques heures, et une mise-à-jour récente a fait du bien. 

Maintenant, j’ai une belle et grande TV Sony 4K et, comme pour chaque appareil branché dessus, je fais des réglages : plus de contraste, de saturation, noir augmenté, Motionflow activé. Autant le dire, avec le très bon upscale made in Sony, le jeu est très beau, l’aliasing se ressent beaucoup moins et le jeu est plus coloré sur ma TV qu’en mode portable.

Au final, je trouve le jeu sublime, en dépit de toutes ses carences, la variété des paysages et la patte artistique m'ont enchanté.

Lâché dans la nature

Passons à la partie intéressante : le jeu et son gameplay. Dès le début du jeu, on est lâché, entièrement libre d’aller où on veut. A peine sorti de notre caverne, le jeu fait en sorte d’attirer notre regard sur un personnage. Évidemment, perdu seul dans la nature, on est attiré par ce signe de vie, et le jeu est fait ainsi.

A aucun moment je ne me suis demandé ce que je devais faire, j’ai toujours quelques objectifs principaux et secondaires mais je suis toujours attiré par autre chose.

Se balader apporte toujours quelque chose, et c’est là une grande force de ce Zelda par rapport à n’importe quel autre open-world : on a envie de se balader, d’aller un peu partout et on se demande toujours sur quoi on va tomber.

On a envie de se balader, d’aller un peu partout et on se demande toujours sur quoi on va tomber.

Le gameplay

On est sur du Zelda, donc sur du très bon, c’est du gameplay en temps réel. Comprenez par là que ce n’est ni du QTE, ni du tour par tour, ni de l’action à la Queuleuleu comme peut l’être un Batman Arkham ou un Assassin’s Creed. Les ennemis attaquent, en même temps, intelligemment, s’adaptent à vos actions et sont redoutables. J'ai été parfois surpris par leur réaction. Ces affrontements sont donc tactiques, demandent de la concentration et sont très intéressants à jouer. 

Je me suis fait la réflexion qu’en multi-joueurs, donc contre une vraie personne qui dirigerait un autre personnage, on pourrait vraiment s’affronter et ce serait vraiment palpitant.

Pour l’exploration on est libre, hyper libre, oubliez les murs invisibles et je ne sais quelle limitation du jeu ou de gameplay, Link peut courir sauter, grimper, prendre son élan, planer et on peut aller partout, vraiment partout ! On trouve toujours une façon d’arriver où on veut ou de faire ce qu'on entreprend, et cette liberté d’action fait un bien fou. 

 oubliez les murs invisibles et je ne sais quelle limitation du jeu ou de gameplay

Du changement dans la série

Evidemment, chaque épisode de la série Zelda a eut ces petites ou grosses nouveautés, mais on est quasi-toujours resté dans un système semblable. On évolue dans un monde ouvert par zone, on suit l’histoire en avançant dans des donjons qui nous permettront de gagner une arme qui elle même nous permet d’avancer dans le monde et donc dans l’histoire.

Ici, le jeu fait en sorte que vous ayez dès le début toutes vos compétences (dès la fin de la séquence du plateau qui fait office de tutoriel, ou plutôt d’apprentissage), et on est complètement libre de faire ce qu’on veut.

Le meilleur exemple est que, une fois cette première partie sur le plateau finie, la quête principale “battre Ganon” s’affiche dans votre journal de bord. On a déjà vu sur internet des gars foncer en slip avec une branche d’arbre comme seule arme foncer au château et tenter la chose. C’est quasi impossible pour le commun des mortels, mais c’est envisageable.

Les armes se cassent à force d'utilisation, et j’avais peur que ça me les casse. Dans les faits, c’est un éléments de gameplay intéressant et qui rajoute du challenge.

Les donjons n'ont plus de thèmes (forêt, vent, feu, etc.). On trouve beaucoup de sanctuaires qui font office de mini-donjons et seulement quatre vrais donjons. La chose est justifiée par le scénario, mais j'avoue que la variété des environnements m'a manqué.

Heureusement, on trouve la diversité se trouve à l'extérieur et les énigmes des donjons sont souvent bien pensées.

L’histoire

Oubliez les cinématiques à rallonges, les QTE et tous ces tutoriels qui vous prennent par la main. Ici on a des bribes d’histoires, des gens à qui parler, des souvenirs à aller chercher et le reste, comme tout vieux jeux vidéo ou même comme un livre, c’est votre imagination et votre sensibilité qui s’occupe du reste.

La liberté que l’on a dans le jeu fait que l’on se crée donc sa propre expérience, et qu’on comble les morceaux d’histoire avec nos déplacements.

Oubliez les cinématiques à rallonges, les QTE et tous ces tutoriels qui vous prennent par la main.

Expérience père/fils

J’ai un élément personnel qui bonifie l’expérience : c’est le premier jeu auquel mon fils participe dans mon aventure. Pour une raison que je ne saurais vous expliquer, il est aussi accro que moi et est fasciné par cette aventure.

S’il est trop petit pour jouer ou même voir les boss du jeu, il aime regarder mes balades en pleine nature.

On discute beaucoup en jouant :

On va où ?

Y a peut-être un p’tit bonhomme à trouver par là, on y va 

Papa y a une étoile filante !
- ah ouais, on va voir où elle est tombée ?

Etc.

Pour l’anecdote, à la sortie de l’école, il m’a demandé : « on va jouer à Zelda ? », je lui ai répondu que non, il fait beau, mais qu’on trouvera un bâton, et qu’on jouera nous aux aventuriers , notre chien fera le rôle du loup, il était ravi.

The Best of Zelda

En conclusion, est-ce que j’estime que ce Zelda est le meilleur de la série ?

Jusque là, mon favoris était Ocarina of Time, pas très original, mais ce jeu était vraiment marquant et en avance sur son temps.

Est-ce qu’il arrive à son niveau ? Oui, les deux sont différents, et ont chacun leurs qualités. Je préfère ainsi les musiques, la diversité des donjons et l’histoire racontée d’Ocarina of Time (la trahison de Ganondorf, personnage tellement charismatique qui deviendra Ganon à la fin du jeu, le côté jovial quand on est enfant mais plus triste quand on est grand, etc.). 

Pourtant, le parti prit de Breath of the Wild est plus crédible, on est dans la nature et on se contente donc de quelques notes de musique, les donjons/sanctuaires sont une même lignée et ça se tient dans le scénario…

Après plusieurs heures de jeu, je me disais que je tenais là le meilleur Zelda de tous les temps,  le meilleur jeu de tous les temps, après plus de 70 heures de jeu, et un peu de recul, je me dis qu’il m’est difficile de le placer devant Ocarina of Time, mais qu’il me mérite pourtant.

Impossible de faire un podium mais je peux vous affirmer que c’est un jeu culte, que ça fait du bien de jouer à un jeu comme ça, et qu’il va me marquer un bout de temps !

Après plusieurs heures de jeu, je me disais que je tenais là le meilleur Zelda de tous les temps, voir le meilleur jeu de tous les temps

 

Il y a tellement d'éléments dont je n'ai pas parlé, tant de chose non abordées, mais je voulais éviter les spoils et l'article trop long.