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  Dès le départ, Le Moine avait tout du film intriguant, que l'on ne sait pas vraiment catégoriser, qui sort du lot par lui-même. Il faut dire, aussi, qu'on nous l'a vendu comme un film à suspens voire un film
d'horreur (dans certains magazines qui vont vite en besogne). Signalons
aussi que le film est l'adaptation du roman gothique éponyme de Matthew G. Lewis. Malgré tout ce qu'on a pu en dire, le
résultat est bien plus banal qu'il n'y paraît.

Dans l'Espagne de l'Inquisition, le couvent des Capucins recueille un bébé
marqué d'une tâche de naissance peu engageante. Très vite, les frères vont mettre de côté leurs craintes et adopter
cet enfant qui sera formé selon les principes stricts de l'ordre. Des
années après, frère Ambrosio est devenu un modèle pour tous, un prêcheur hors pair dont les sermons sont admirés par toute
la région. Mais des signes apparaissent, quelque chose rôde autour du
couvent...

Dissipons tout de suite le charme du marketing, Le Moine n'a rien d'un film d'épouvante ou même d'un film à suspens. C'est un drame, tout simplement. Le film retrace le long chemin vers le parjure, sans jamais donner de frissons ou quoi que ce soit
d'autre. C'est dommage pour une adaptation d'un roman gothique, dont le
propre est précisément de faire ressentir une très forte empathie pour les personnages en proie à l'adversité... Tout
se concentre autour d'une tragédie qui fonctionne en deux temps, la mise en place puis la chute vertigineuse vers un final pas vraiment bouleversant mais qui a le mérite d'aller jusqu'au bout.

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D'ailleurs, il faut bien dire que les rouages du scénario sont relativement
entendus. Il n'y a jamais de moments où l'on reste bouche bée face à des surprises incroyables. A tel point que
certains « twists » sont presque téléphonés. C'est bien dommage quand on sait que le but est évidemment de nous surprendre quelque peu.

En revanche, on notera la performance remarquable de Vincent Cassel qui
prend le rôle à bras le corps et hisse le film vers le haut. Une fois de plus, Cassel arrive là où on ne l'attendait pas et signe un très bon rôle malgré le caractère moyen du film. Les acteurs
qui gravitent autour de lui ne jurent pas trop, tout comme les actrices qui, par leur fragilité, n'en deviennent que plus crédibles.

Au final, il reste difficile de cerner Le Moine, même après l'avoir vu. Le film ne rend pas honneur au style gothique et ses frissons comme on s'y attendait. Au contraire, il préfère s'embourber dans un drame aux rouages téléphonés. Seul
lumière sur le tableau, un Vincent Cassel excellent mais qui, malheureusement, ne peut pas cacher la pauvreté de l'ensemble
du film. Il n'y a vraiment qu'un mot qui restera de ce film. Dommage.

Source vidéo et photos : Allociné

L'appréciation de la Bobomb :

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Pour être tout à fait honnête, je ne pensais pas vraiment aller voir Le Moine mais il s'est trouvé que j'ai pu y aller donc je ne me suis pas privé. Je ne dirais pas que j'ai perdu mon temps, ça serait trop sévère, mais le film ne remplit pas son
contrat et même si le drame est bien orchestré, on ne pourra que lui
reprocher son caractère trop prévisible. En revanche, Vincent Cassel livre ici un des meilleurs rôles de sa carrière.


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