Alors, des mauvais films, j'en ai une tripotée, et de tous les genres .Des films d'horreur, des films sentimentaux, des films d'épouvante...et Autumn. Tiré d'un best seller (c'est que nous enseigne la jaquette), nous allons voir qu'une bonne idée départ et qu'une guest star ne font pas du tout la qualité d'une production.

 

CELA COMMENCE BIEN...

Tout débute par quelques images de feuilles jaunis, emportées par un vent d'automne telles des sacs de plastiques dansant au gré du vent du large. Un prof faisant un cours dans une université, une femme faisant ses courses dans un supermarché,...bref, quelques scènes de la vie quotidienne en somme. Puis, vînt une étrange épidémie qui décime presque toute la population mondiale. Les symptômes en sont des vomissements, des maux de tête, et une certaine léthargie (putain, les mecs sont mort d'une gastro).

Quelques survivants se réfugient dans un établissement scolaire et tentent de s'occuper tant bien que mal. Partir à la chasse de nourriture, surveiller les alentours pour détecter une quelconque menace, écouter la radio pour découvrir d'éventuels rescapés...jusqu'au jour où, sans prévenir, les morts se réveillent d'une longue et bienfaisante sieste, pour marcher. Et c'est bien là tout ce qu'ils feront...marcher. Que ce soit dans la rue, dans leur maison, contre un mur, ils marchent sans arrêt...

Le chef du groupe et la scientifique...qui n'a pas l'air si intelligente que cela.

C'est à ce moment que, comme par hasard, une cission se forme dans le groupe, causant ainsi le départ de cinq membres, dont une scientifique et un jeune homme relativement idiot, sans oublier le chef de bande qui prendra toutes les décisions importantes (Sir, yes Sir).

 

...ET CELA CONTINUE DANS LA JOIE

Pour montrer qu'ils sont d'une logique implacable, les barroudeurs investissent une maison isolée (pffff...) où une scène angoissante (il serait peut-être temps, le film affiche déjà plus d'une demie-heure) n'aura même pas lieue : le jeune se penche sur un mort, la musique s'intensifie, et...et...le mort reste mort... Puis, on voit une scène de poursuite entre un zombi qui n'a pas encore rencontré de mur et...un chien (qui se fera écarteler par la suite, mais on ne verra rien du tout).

Et à ce moment, nous allons assister au premier What the Fuck du film (pas de panique, il y en aura d'autres), le changement brutal de saison. Car oui, sans prévenir, pas même un petit flocon tombant esseulé sur le gazon, l'action se passe en hiver avec une couche blanche et immaculée recouvrant toute la campagne environnante...alors que l'action est censée se passer en automne (je sais que la neige peut tomber avant l'hiver, mais là...c'est un peu soudain).

Ensuite, la scientifique remarque que les morts-vivants (qui doivent avoir les crocs, ils n'ont encore mangés personne) commence à devenir aggressif. Pire, ils évoluent et apprennent à franchir les obstacles. Voici le second What the Fuck, un zombi qui apprend (dans un film parodique, je comprendrais, mais là c'est sérieux).

David Carradine, dans un rôle plus que dispensable.

Et le troisième arrive de suite, car le gamin prend sa moto pour aller en ville (alors qu'il y a plein de neige sur la route). Et en arpentant les rues civilisées, on s'aperçoit que...What the Fuck...les artères sont toutes dégagées avec des tas de neige gentiment confectionnés sur les côtés. Non mais c'est n'importe quoi là, les zombis sont devenus des putains d'agents communaux ou quoi ???!!!!! D'ailleurs, dans une maison de cette bourgade, se trouve un clochard (David Carradine, la voila la guest-star) qui veille sur sa mère zombifiée. Et, en ressortant de la barraque, notre jeune courageux aventurier se retrouve au milieu de morts-vivants affamés et hurlant de toutes leurs forces qu'ils aimeraient bien un petit big-mac chacun. Et là, encore un autre What the Fuck, il arrive à se faufiler à travers la marée "morte-humaine" sans prendre le moindre coup de quenottes.

 

ENCORE QUELQUES UNS ?

En revenant à la maison, les nouveaux occupants s'aperçoivent qu'il faudrait couper l'éléctricité, histoire de ne pas attirer les envahisseurs avec des machines qui feraient trop de bruit. Mais, pour ne pas s'ennuyer, ils décident de regarder la télévision en branchant un groupe éléctrogène, ce qui entraînne un double What the Fuck en or. En effet, le chef du groupe enclenche la machine un rien bruyante (qui d'ailleurs a réussi à attirer les zombis, même avant qu'elle soit mise en route), et se faufilera parmi une nuée de dents claquantes sans être vraiment inquiété par les assaillants.

Puis, en revenant vers le salon, ils regardent tous les trois (oui, il y en a deux qui se sont tirés entre-temps) la télévision, alors qu'il n'y a plus une seule chaîne en état de marche. Et sur l'écran, c'est un film, alors qu'il n'y a pas le moindre appareil de lecture de VHS ou de DVD. Trop forte cette scientifique...avec ses théories totalement bidouillées.

Un clown, un zombi pllutôt bien fichu, des morts qui marchent, une femme triste.

Mais le comble, c'est qu'il faudra attendre la fin (pas loin de 2 heures d'ennui profond) pour voir une victime des morts-marchants. Et on ne voit toujours rien en plus...

 

LES QUESTIONS DEBILES

1) Pourquoi certains humains résistent au virus, et surtout, comment se fait-il qu'ils soient tous au même endroit ?

2) Pourquoi les morts-vivants marchent contre les murs, et ne se soucient pas des vivants ?

3) Qui a dégagé les rues de la neige ?

4) Comment un zombi peut-il évoluer ?

5) Comment marche la télé sans emmission d'aucune sorte ?

6) Qu'est-il advenu au chien ?

7) Pourquoi citer une guest-star si on ne la voit que quelques minutes dans un rôle qui aurait pu ne pas exister ?

 

FICHE TECHNIQUE

Nom original : Autumn.

Date : 30 mai 2009.

Réalisation : Steven Runbelow.

Pays d'origine : Canada.

Acteurs : Dexter Fletcher, Dickon Tolson, Lara Kamenov, David Carradine.

Durée : 110 minutes approximativement.

 

Vous vous en doutiez, voici le trailer à mourrir d'ennui.