Ce fut officiel, la Playstation devait proposer un catalogue étoffé lors de son lancement. Et parmi tous ces jeux qui allaient accompagné les premiers pas du monolhite noir que nous adorons tous, un certain jeu devait voir le jour, original de par sa catégorie fortement boudé lors des lancements de nouvelles consoles. Il s'agissait de Dark Cloud, qui par la suite, rata les tout débuts de la Playstation 2, pour l'épauler un peu plus tard. Ceci justifia-t'il son succès d'estime et ses ventes très moyennes ?

 

ONCE UPON MOULT TIME...

L'histoire commence comme bon nombre de jeux de rôle. Vous vivez paisiblement dans un village appellé Nolan, proche d'une grotte remplie de monstres. Toute la région vit en harmonie avec la nature, sans la détruire ni l'altérer. Dans une autre contrée, plus à l'est, c'est l'inverse. La technologie à prit le pas sur les bienfaits de la verdure. Pourtant, ces deux mondes cohabitent sans aucun problème particulier, et sans vraiment se connaître non plus.

Jusqu'au jour où, un démon se réveille, appellé par une horde de fanatiques, et part dans une croisade de destruction, enfermant ainsi chaque personne, chaque objet, chaque maison, dans des balles magiques qu'aucune autre créature peut ouvrir. Votre village est tombé sous le joug de ce monstre, et il ne reste plus que la mairie (et son maire), et vous, miraculeusement. Vous implorant à genoux, le chef du patelin disparu vous envoie dans la grotte où, selon lui, les habitants de Nolan sont enfermés.

Les dédales sont générés aléatoirement, mais proposent peu de variété.

Simplement armé d'une dague, vous partez pour l'aventure dans les cavernes. Là, un mystérieux vieil homme vous contacte par télépathie et vous explique ce que vous pouvez faire dans ce dédale. Vous devrez trouver une clé pour dévérouiller les étages suivants, clé que détiend un des monstres du niveau en cours. Tant que vous ne l'avez pas en poche, les portes des niveaux suivants resteront closes. Les labyrinthes sont générés aléatoirement, et les monstres que vous devrez combattre également.

 

MON ARME ADOREE

Les combats sont en temps réels, comme un jeu à la Zelda. Vous pouvez frapper (heureusement), mais aussi parer les coups adverses, ou les évitez via une simple touche. De plus, vous disposez d'une arme secondaire (un pistolet) que vous pouvez utiliser pour abbattre les ennemis volant ou affaiblir les créatures plus coriaces. Le soucis est que, chacune de vos armes disposent de points de vie (tout comme vous), et vous devrez réparer les lames ou les canons pour pouvoir les utiliser ultérieurement. Pour ce faire, utiliser des items de réparation, ou augmentez leur niveau...

Il y aura quelques boss à vaincre. Celui-ci demande beaucoup de rapidité, avec quelques QTE bien placées.

Car vous pouvez faire évoluer vos armes, en récupérant des cristaux que laisse chaque montsre tué (paradoxalement, vous n'évoluez nullement). Chacune d'elle comporte des trous dans lesquels vous pouvez incruster des billes élémentaires (feu, glace, foudre,...), minérales (fer, pierre,...) ou animales (dragons, poissons,...). Et, lorsqu'un niveau supérieur est atteind, il est possible de faire "avaler" ces billes par votre arme, lui conférant ainsi des propriétés spéciales. Ce faisant, vous pouvez insérer d'autres capacités spéciales en vue de la prochaine évolution.

Surtout que, pour varier les plaisirs, vous avez des objectifs à atteindre pour transformer votre arme en un objet plus puissant. A vous de trouver des billes, de gérer les emplacements et de mener vos armes aux bonnes évolutions.

Malgré leur côté vieillot, certains décors valent vraiment le coup d'oeil.

Quelquefois, vous tomberez sur des coffres énormes, renfermant des armes bonus. Sachez que, en les faisant évoluer, vous pourrez également les intégrer à d'autres armes par la suite, leurs conférant des capacités encore plus grandes. Et, vous trouverez également des billes augmentant les attributs primaires des armes, comme la force ou l'endurance, par exemple.

 

ET VOUS DANS TOUT CA ?

Vous aussi, vous disposez de points de vie qui diminue en recevant des coups. Mais, vous avez aussi une jauge de soif qui s'amenuise au fil du temps. Pour la remplir à nouveau, vous devez boire de l'eau, ou trouvez des sources dans les dédales qui vous redonneront aussi vos points de vie. Vous devrez aussi utiliser des items pour regagner de l'énergie vitale, mais cela risque de faire chuter vos points de soif.

Heureusement, dans le village, et en le reconstruisant, vous tomberez sur des mini-coffres qui peuvent renfermer des objets augmentant vos différents points (la vie, la soif et la protection). Dans les labyrinthes, vous pourrez ouvrir des balles géantes, renfermant chacune une partie du village. Il s'agit d'items, mais aussi de personnages.

Après avoir construit votre village, vous pouvez vous y ballader tranquillement. Cherchez les coffres...

De plus, en avançant dans le scénario, vous délivrerez des personnages bonus, et jouables. Ils seront indispensables pour vous faire progresser dans les autres niveaux, surtout que dans certains, le protagoniste vous est imposé...Une fillette-chat, un homme des cavernes, une magicienne, un ascète maigre, un scientifique excentrique,...ces personnages ne sont pas très charismatiques, mais jouer avec eux restera très plaisant, et changera radicalement votre façon d'arpenter les couloirs.

 

MON PUZZLE-GAME PERSO

En amassant des items et des morceaux de maisons, vous aurez la possibilité de reconstruire votre patelin paumé, et d'y intégrer chaque habitant. Et là, le jeu prend tous son sens, car votre imagination n'aura que très peu de limite...enfin, c'est ce que les développeurs ont voulu vous faire croire.

En effet, lorsque vous parlerez aux différents citoyens, ils vous demanderont différentes choses, comme se retrouver à côté de tel endroit, mais pas à proximité de telle personne...bref, il vous faudra disposer les maisons dans un certain agencement. Dans le menu de construction, vous avez les statistiques de satisfaction, et votre but sera d'atteindre les 100 %...et pour tous les villages à reconstruire...

Quelques effets de lumières viendront épauler certains actions. Pas de quoi nous exploser les mirettes.

L'interface est simple, trop simple même. Chaque maison vous explique ce dont elle a besoin (lampe, cheminée, barrière,...), et il en découlera qu'un petit jeu de construction facile, mais proposant des règles bien contraignantes. De plus, et c'est sans doute le plus énervant, il ne sera pas rare de voir que, même en disposant les maisons comme le demande leurs habitants, ces derniers ne seront pas contents, vous obligeant ainsi à revoir vos plans de construction. Et, quelquefois, cela donnera une touche complètement irréaliste aux agencements, tant les demandes sont farfelues (par exemple, la vieille du premier village, Nolan, voudra être si près du moulin, que pour accéder à sa demande, ce dernier bouchera littéralement l'entrée de sa barraque). Et comme les demandes ne sont pas toujours explicites, il faudra réfléchir un peu quant aux agencements globaux. Alors, imaginez la galère lorsque la ville à reconstruire est sur plusieurs niveaux...

 

UNE PLAYDREAM ?

Ce qui nous choque dès le démarrage du jeu, c'est son introduction un peu old-school, du genre ancienne génération de jeux. Pourtant, on s'émerveille des graphismes plutôt jolis, malgré la présence incessante d'aliasing et de scintillement. Les couleurs sont très développées, malgré l'emploi d'une palette assez terne. En fait, elles arborent toutes une teinte jaunâtre. Néanmoins, quelques petites animations sont plutôt chouette, comme le morceau de tissu sur votre chapeau qui hoquète à chacun de vos pas. Sinon, les détails sont nombreux, surtout sur les maisons ou les éléments du décors. Chaque dédale propose une ambiance unique (cavernes, forêt, tombeau,...), et s'agrémente même d'une extension, pour peu que l'on trouve l'item qui permet d'y accéder. Vous y trouverez des billes élémentaires et spéciales très puissantes, mais aussi des ennemis plus coriaces. De plus, les labyrinthes sont générés aléatoirement, ce qui augmentent la durée de vie et propose un bon revival. Pourtant, ces derniers manquent cruellement de variété.

Délivrez vos compagnons, et logez-les dans leurs maisons respectives en suivant leurs intstructions de placement.

Le jeu est entièrement traduit, et les voix sont en anglais (lorsqu'il y en a, car elles sont assez rares). Les musiques sont moyennes, même si leurs thèmes et leurs mélodies restent dans la tête. Cela ne dépasse pas les musiques de productions de génération antérieures (pour se faire une idée, cela ressemble beaucoup à la bande son de Breath of Fire III). Mais, cela reste audible, et vous ne couperez pas la musique pour autant.

Le gameplay est des plus simple, et les commandes sont très ergonomique, avec un ciblage des ennemis semi-automatique (il est possible de changer de cible en plein combat). La caméra reste maniable, même après quelques affolements lorsqu'elle se rapproche d'un mur, ou lorsqu'un ennemi passe derrière elle. Seules les animations des protagonistes (surtout les vôtres) sont un peu hachées.

Au début de chaque labyrinthe, vous connaitrez le nombre de monstres à abbattre, et les balles à ouvrir.

Le jeu est long, surtout grâce aux phases d'exploration qui n'en finissent pas, et ce dès le début. Mais, la possibilité de reconstruire les villages (géorama) vous maintiendra scotché à l'écran. Par contre, le scénario est assez conventionnel, et les lieux visités sont peu originaux.

==============================================================================================

Pour un essai, Dark Cloud a touché au but. Assez joli, proposant une ambiance sympa, cet action/rpg nous bombarde d'idées de gameplay originales. Arpenter des couloirs, détruire des monstres, faire évoluer nos armes, reconstruire des villages,...les missions sont légions et restent toutes fun à jouer. Passez outre l'aspect vieillot des scènes cinématiques et des graphismes, et vous decouvrirez quelques bonnes surprises qui ne vous laisseront pas de glace. Sachez simplement que ce jeu est assez rare en magasin, et son prix devrait avoisiner les 40 euros d'occasion. Mais, l'expérience mérite de lâcher quelques euros...

 

CUMULUS : mode géorama, labyrinthes aléatoires, bonne ambiance, graphismes sympas, évolution des armes personnalisée, plusieurs personnages jouables...

CUMULO-NIMBUS : ...malheureusement sans saveur, des ennemis trop simples, un peu trop dirigiste.

 

Graphismes : 14/20.

Sons : 14/20.

Jouabilité : 16/20.

Scénario : 14/20.

Durée de vie : 17/20.

 

Sentence

15/20

 

Genre : Action/Rpg.

Développeur : Sony.

Editeur : Sony.

Année : 2001.

Difficulté : pour huîtres.

PEGI : 12 ans.

Qui se ressemble : Dark Chronicle, Steambot Chronicle, Legend of Zelda 3D.

 

Comme vidéo, voici le premier boss à vaincre (version anglaise).