C'était dit...Resident Evil était devenu une véritable référence dans le jeu vidéo, avec ses zombies, ses retournement de situation, ses personnages qui tentaient de traverser les murs... Et donc, forcément, quelques clones virent le jour, tentant ainsi de rivaliser avec le maître.

 Ryan se réveille, hébété, sur un lit d'hopital. Apeuré, il se demande bien où se trouve t'il, et pourquoi lui injecte-t'on un produit verdâtre dans le coup.
Puis, sans s'en rendre compte, les attaches qui le maintiennent au lit se détachent. Il se lève, attisant par la même occasion un vent de panique chez le personnel soignant, bien caché derrière une vitre. Pourtant, le jeune homme de 14 ans réussi à ouvrir la porte donnant sur la salle de commandes, et, en approchant des quelques médecins présents, ces derniers s'écroulent en se tenant la tête.

PSYCHO-RIGIDITE

Bien rapidement, le jeune Ryan s'aperçevera qu'il peut utiliser ses pouvoirs mentaux en lançant des ondes psychiques ou brûlantes sur le personnel de ce complexe médical. Et, les toubibs vont vite laisser leur place avec des agents de sécurité, plus aggressifs. Certains n'auront même aucuns scrupules pour utiliser leur arme à feu contre un gosse.


Phobiques des piqures(bélonéphobie), s'abstenir...

Vous choisirez vos pouvoirs en utilisant une seringue énorme qui vous injèctera des produits chimiques, préalablement stockés dans votre inventaire. Et, vous en manquerez rapidement, car aucun indice (scintillement, par exemple) ne vous indiquera leurs emplacements. Il vous faudra donc fouiller tous les recoins au hasard, en cliquant sur les murs, les tables, dans les armoires...

PHARMACIE SUR COMMANDE

Les produits sont, au début au nombre de deux. Les ondes de choc et les flammes. Mais, d'autres drogues, sous forme de cahets, feront vite leur apparition afin de vous aider de différentes façons. Des pilules vous redonnant des points de vie, d'autres augmentant briévement vos pouvoirs, et surtout celles qui calme votre mal de tête (?).


Les couloirs de l'hôpital sont froids et redondants.

Car, oui, Rayan est sujet aux céphalées, surtout lorsqu'il utilise ses pouvoirs un peu trop souvent. Une jauge spéciale se remplie, et, lorsque tel est le cas, une petite animation douloureuse se déclenche, montrant le jeune héros se tenant la tête entre les mains, poussant un soupir torturé et floutant l'image. A croire qu'il fait une véritable overdose... A ce moment, trois choses changent radicalement, une bonne chose, mais deux moins sympathiques.


En bas à gauche, c'est votre inventaire.

La bonne chose est que vous faîtes fuir les ennemis. Encore mieux, si vous vous en approchez d'assez près, ils tomberont comme des mouches subitement (vous devez bien refouler du bec, dis-donc).
Par contre, vous ne pouvez plus courir, mais vous marcherez très lentement. Une canne ne serait pas de trop. Et surtout, votre barre de points de vie déscendra doucement, mais surement. A vous de faire un choix cornélien : tuer tous les ennemis, quitte à perdre de l'énergie, ou vous soignez tout de suite, et donc refaire des combats en mode "normal".


Cette animation introduit la décuplation de vos pouvoirs, mais surtout la perte progressive d'énergie.

Sachez également que votre inventaire ne peut contenir plus de 10 pilules ou produits de chaque catégories.

INTUITIVITE TRONQUEE

Justement, parlons de cet inventaire. Les objets ne sont pas vraiment classés, comme dans un Resident Evil, mais ils apparaissent tous à la suite, et en ligne droite. Donc, pour trouver le dernier objet ramassé, il vous faudra passer en revue tous les autres items, le tout avec un défilement d'une lenteur exaspérante. Heureusement que le jeu se met en pause, car lorsqu'il faut recharger une drogue offensive et se coltiner tout l'inventaire...


Certains environnements sont assez jolis, et originaux.

Heureusement aussi que les drogues, les objets de quête et les documents ne sont pas tous classés aux mêmes endroits.
Les combats sont aussi peu intuitifs. Vous ne pouvez pas viser un ennemi, et vous tirerez donc au hasard, ou plutôt en visant au jugé. Et, pour tirer, vous devez d'abord charger ce pouvoir, ce qui prendra d'autant plus de temps si ce dernier est boosté par un cachet spécial. Donc, préparez vos pouvoirs, et anticipez les combats, ce qui devient impossible lorsque les ennemis sont plusieurs et vous assaillent en même temps. Car, si vous ne pouvez pas toucher plusieurs adversaires avec un tir, eux ne se gêneront pas pour vous exploser en réunion (je rappelle encore que vous n'êtes qu'un gamin).

UNE ASPIRINE ? C'EST PAS DE REFUS...

Les énigmes, chères aux jeux d'action-aventure du même style, sont bien entendu de la partie. Trouvez une clé, ouvrir une porte à l'aide de commandes à l'autre bout du complexe, lire des compte-rendus afin de glaner des informations plus ou moins utiles pour le casse-tête du coin, rien de bien palpitant ni de très original.


Fouillez les décors, mais aussi les cadavres de vos ennemis.

Pire, certaines incohérences peuvent-être vraiment bizarres, comme le fait d'insérer des pierres dans des récéptacles... Sauf que les cailloux en question sont aussi grand que vous, et donc risquent d'être assez lourds... Mais vous pouvez les glisser dans vos poches, bien sûr, et les soulever d'une main... Il est costaud ce Ryan...
Bref, les énigmes ne sont pas toujours logiques, et les indices quasiment inexistants. Et, je le répète, les objets ne sont pas visibles à l'écran.


Ce n'est peut-être qu'un gosse, mais Ryan fait peur.

Les commandes sont rigides, lentes, et même en courant, Ryan semble avoir des poids accrochés aux chevilles. Dommage, car les animations sont incroyablement travaillées, et proposent des séquences réalistes, comme la descente d'escaliers où notre héros ne se borne pas juste à "courir sur les marches", mais les arpentes marche après marche.
Graphiquement, les images précalculées se mélangent avec des images 3D en temps réèl. Et cela se voit, en piquant un peu les mirettes. Reste que les décors sont tout de même reconnaissables, malgré des couleurs un peu ternes et baveuses. Surtout que les couloirs de l'hôpital se ressemblent tous. Mais pas de panique, le jeu est découpé en plusieurs chapitres, et d'autres environnements seront diponibles par la suite (la maison de Ryan, les appartements des Galerians,...). Les scènes cinématiques ont beaucoup vieilli, mais restent classe, et n'épargnent pas nos neurones ni nos yeux, car elles restent un peu difficiles quelquefois (tortures d'enfants notament).


Les combats sont rigides et inégaux.

Le jeu est traduit en français, textes et voix. Et ces dernières crachotent un peu, mais restent audibles. Par contre, l'ambiance sonore est inexistante. Vous n'entendrez que vos pas, les bruits de portes ou de machines, des personnes parler,...
Le scénario, bien que convenu, est sympathique, long, et comporte des rebondissements qui vous tiendront en haleine, assez en tous cas pour connaître le fin mot de l'histoire. Par contre, pas de fins multiples ici.
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Recommenderais-je ce Galerians aux fans de Resident Evil ? Assurément, car il propose quelques bons moments et une histoire intéressante. Mais les commandes rigides, les énigmes simplettes, les graphismes moyens peuvent rebuter certains joueurs un peu trop regardant sur l'emballage. Reste un scénario long à démarrer réellement, mais également long à finir.

ET VOGUE : scénario original, les pouvoirs de Ryan, des cinématiques inquiétantes, bonne durée de vie, une histoire prenante, ambiance glauque à souhait.

LA GALERE : graphismes moyens, maniabilité rigide, énigmes simples, quelques items pas assez performants, ambiance peu mise en valeur, inventaire peu intuitif.

Graphismes : 14/20.
Sons : 12/20.
Jouabilité : 13/20.
Scénario : 16/20.
Durée de vie : 16/20.

Sentence : 14/20.

 

Genre : action/aventure.

Date : 2000.

PEGI : 12 +.

Développeur : Crave Entertainment.

Editeur : Sony.

Difficulté : moyenne.

Qui se ressemble : Resident Evil, Silent Hill, Fear Effect.