Salut les p'tits loubards friands de croix métalisées ! Malgré le projet de parler de mes jeux de rôles papier (je dois encore mettre la main sur certains qui se cachent jalousement on ne sait trop où, c'est décidemment le gros bordel chez moi), voici un test sur une saga que beaucoup aime par ici. Mais voilà, les premiers Castlevania en 3D n'ont pas convaincu, loin de là, donc, ce deuxième opus sur Playstation 2 saura-t'il nous faire changer d'avis ? Réponse, tout de suite...ou presque...je dois aiguiser mes caninces d'abord...

 

UNE HISTOIRE QU'ON S'Y PERD UN PEU

Bon, ça commence un peu comme tous les Castlevania, puisqu'il s'agit de la guerre faisant rage entre Vlad Tepes (Dracula) et l'humanité. Après une victoire presque inévitable des ténèbres, un messie innatendu (quoique) vient redonner l'espoir aux humains, en la personne de Trévor Belmont. Mais, après la défaite du comte aux grandes canines, ce dernier proféra une malédiction plongeant la Terre entière dans la misère et le chaos. Ce qui entrainne des famines, des maladies, des pillages, des massacres...bref, que du bonheur pour les Hommes quoi...

Le plus compliqué n'est pas de vaincre un adversaire, mais leur nombre...

3 ans après la mort de Dracula, nous incarnons un personnage jusqu'ici inconnu, puisqu'il s'agit de Hector. Forgeron maléfique du comte pas gentil, il veut venger la mort de sa bien-aimée, Rosalie, injustement accusée de sorcellerie et donc brûlée vive par les humains. Mais, cette parodie de procès fut menée magistralement par Isaac, un autre forgeron maléfique resté à la solde de Vlad (oui, vous êtes partis, trahissant ainsi votre maître). Mais, avant d'atteindre le château de Dracula, où votre cible se terre, il faudra faire un long et périlleux voyage, au milieu de monstres encore en activité, ancienne armée du vampire pas si éternel que ça... Ah, le soucis reste que Hector a perdu la majeure partie de ses pouvoirs de forgeron maléfique, contrairement à Isaac...mais vous-vous rendrez vite compte que vous n'êtes pas si démuni que cela...

 

L'INNOCENCE PREND FORME

Au détour de vos péripéties à travers les montagnes et un château abandonné (enfin presque), vous tomberez sur une salle mystérieuse dans laquelle végète une sorte de petite fée... Il s'agit d'un démon innocent, une créature laissé là, sans maître. Ni une ni deux, vous prenez le contrôle de la petite libéllule toute mimi, et découvrez qu'elle peut utiliser certains pouvoirs, dans le domaine de la régénération vitale, mais peut aussi vous aidez dans les combats...

Par la suite, vous découvrirez une sorte de golem, démon plus physique cette fois-ci, mais diablement efficace en combat, et extrêmement compatible avec vos assauts. Et ce sera à vous de déterminer les réactions de vos nouveaux amis...Enfin, déterminer, c'est vite dit, car vous pourrez leur demander de réagir automatiquement ou d'entrer une commande en plein jeu pour qu'ils utilisent l'un de leurs pouvoirs... Et, petit conseil d'ami, optez pour les commandes manuelles, car sinon, ils feront n'importe-quoi et utiliseront leurs points de vie (qui fait également office de points de magie) très rapidement, et pour des clopinettes en plus...

Il faut avouer que, certains boss sont des plus originaux... Ici, un squelette sur un poisson géant...

De plus, certains démons pourront utiliser une garde universelle, comme le golem justement. En vous positionnant aux côtés de votre allié, vous parerez automatiquement toutes les attaques, ça peut être pratique...et stratégique en plus, mais ça bloquera aussi les attaques de l'acolyte...cruel dilemme...

Donc, pour faire évoluer votre démon (oui, vous ne pourrez qu'en choisir un à chaque fois), vous trouverez de temps à autres des cristaux d'évolution. Selon l'arme utilisée, il se transformera différemment et donc, développera ses aptitudes...mais gardera les mêmes techniques... Et comme, quelquefois, il pondra un oeuf (?) que vous pourrez revendre par la suite (miam, une bonne omelette) ou faire éclore pour donner vie à un autre démon que vous pourrez faire évoluer différemment (donc en vous équipant d'une arme différente). De quoi faire une petite armée bien personnalisée...

 

QUI DIT FORGERON...

Ouais, je vous vois venir là... Qui dit forgeron, dit armes et armures... Et vous avez entièrement raison... En défaisant les ennemis, Hector peut ramasser des matériaux précieux, comme du fer, des veines (??), de la peau d'animal... Par la suite, via le menu, il peut fabriquer des armes (épées, haches, lances...), des armures et des casques... Donc, collectionnez les items, ça peut toujours servir... Et si vous tombez sur une décharge, ce serait le bonheur pour vous...ahem...

Certaines sorties de salles nécessitent de devoir battre tous les ennemis présents...

Donc, tout se transforme, c'est qu'il a la fibre écolo le Hector... Et comme chaque nouvel équipement donnera des bonus aux statistiques du forgeron pas si maléfique que ça, il faudrait vous y mettre... Plus de force, de défense, de chance aussi...bref, à vos marteaux messieurs-dames !

De plus, et en trouvant des salles plus ou moins bien cachées, vous ramasserez des anneaux qui vous octroireront d'autres pouvoirs (généralement, des défenses élémentaires), mais aussi des matériaux rares...Souvent présents en mode unique, ce qui vous exposera au cruel dilemme du "je fabrique une arme ou une armure ?"... 

 

JE PENSE DONC JE TAPE

Comme il s'agit avant tout d'un jeu d'action, à la beat them all, Hector a une palette de coups bien étoffée...et qui diffère selon l'arme utilisée... En appuyant plusieurs fois sur la touche d'attaque (carré), vous délcenchez un combo de cinq coups maximum. Mais, en intégrant, durant la suite de frappes, la touche d'attaque finale (rond), vous provoquez une autre suite de coups, un peu comme un "finish him", et qui sera différent selon le moment où vous souhaitez le déclencher... Et ça, c'est une excellente idée, car non seulement cela reste très simple d'accès, mais en plus, ça donne comme une certaine diversité aux combats... Ajoutez à cela que chaque arme propose plus ou moins des réactions diverses, et ça vous donnera certainement envie d'essayer toutes les combinaisons possibles...

Vous allez souvent pester contre la caméra qui n'est pas très dynamique...

Mais Hector est aussi très véloce, puisqu'il peut sauter et faire quelques pirouettes... Sauf que, en plus d'être assez lent, les commandes pour ce faire sont relativement mal pensées. Pas compliquées pour un sou, il faut, en fait, appuyer sur la touche de garde, et de saut, ce qui engendre deux soucis. Soit vous pressez les deux boutons en même temps, et votre salto arrière rate une fois sur trois...soit vous maintenez la garde enclenchée tout le temps (enfin en combat), et du coup, Hector reste lent dans ses déplacements simples (puisqu'il marche, mais ne court plus)... Pas hyper-intuitif tout ça...et c'est dommage, car ça reste une bonne idée sur le papier...

Outre les adversaires rencontrés sur le chemin, vous -vous trouverez nez à nez avec des boss, pas toujours méchants d'ailleurs. Et là, vos capacités à éviter les coups seront mis à rude épreuve, puisque ces derniers auront des attaques relativement dévastatrices, et que vos démons innocents ne seront pas de trop pour vous épauler...mais alors, pas de trop du tout... Heureusement que vous pouvez, via une femme mystérieuse, acheter des potions et autres items de régénartion vitale (que vous trouverez également un peu partout, notamment dans les candélabres disséminés un peu partout). D'ailleurs, ces derniers donneront, pour la plupart, des l'argent (mais à 90 % des piécettes d'1 dollar, les rapiats)... Du coup, et bien vous risquez d'abandonner cette chasse peu lucrative au final...

Comme je l'ai dit, certains personnages sont stéréotypés, et n'ont pas de charisme...

Et en parlant d'ennemis, sachez que, si certains sont très mous et simples à battre, la plupart d'entre eux sont bien chiants et ont un pattern de coups et de mouvements bien étoffé, lui aussi... Et ça fait plaisir, vraiment... Qu'un squelette se jette sur vous comme une sangsue sur une jambe nue, c'est peu enjouant. Mais qu'un triton puisse vous balancer une boule de feu, vous foncer dessus en roulade, éviter outrageusement vos assauts répétés et vous donner de simples coups de trident, ça change du "je vois, je tape, tu meurs..."...non ?

 

SI LA VALACHIE M'ETAIT COMTEE

Quoi ? C'est quoi ce nom byzarre ? Ah oui, c'est l'endroit dans lequel vous évoluez, proche des Carpathes... Par contre, à savoir s'il s'agit d'un véritable endroit, ça...je n'en sais rien...

Bref, les environnements sont assez diversifiés, quoique très stéréotypés pour du Castlevania...château, montagnes, égoûts, forêt...déjà vu tout ça, et maintes fois... Et puis, franchement, c'est assez laid tout ça, les détails des décors sont pauvres, que ce soit en texture qu'en animation. Sans parler des bugs d'affichage qui ne sont pas toujours voulus (oui, certains ennemis ont la capacité de traverser les murs). Et puis, quelquefois, il persiste des murs invisibles, comme lorsque vous voudrez monter un escalier mais qu'il faudra être bien au milieu pour gravir les quelques marches...énervant, surtout en plein affrontement... Fort heureusement, les personnages et monstres rencontrés sont plus stylisés. Bien que certains boss et PNJ soient très stéréotypés (oui, encore), votre personnage (qui a des airs d'Alucard, d'ailleurs, le fils de Dracula) est relativement classe. Dommage que les différentes armures ne se voient pas sur son magnifique corps d'athlète olympien... Et puis, les animations sont soignées, vraiment...

Les salles de sauvegarde sont originales, et de toute beauté... Les ailes qui se referment sur votre siège font leur petit effet...

Côté jouabilité, c'est du tout bon...ou presque. Si les combos et les réactions défensives de votre protagoniste sont très véloces, votre démon allié pourra quelquefois (hum, souvent même) vous géner dans vos assauts ou vos déplacements. Vous suivant bêtement lors des phases aventureuses, il se mettra souvent devant vous pour les combats, et de ce fait, empêchera vos coups d'atteindre leur but...oui, je pense particulièrement à toi, golem de feu ! Et puis, le fait de devoir presser deux boutons à la fois pour éxécuter des virevoltements dans tous les sens, et sachant que l'un d'eux sert à parer et marcher doucement, ça casse un peu le rythme des combats...à moins d'avoir pris le coup des deux pressions en même temps... Par contre, et là, je parle en joueur hardcore, le fait de devoir traverser certains lieux totalement déserts, pour un beat them all, ça ne le fait pas du tout... Quelquefois, on s'ennuie ferme, et pas seulement lorsque les monstres sont absents. Devoir s'occuper d'adversaires, aussi véloces et rapides soient-ils, un à un, vous lassera rapidement...Surtout que certains ont la facheuse tendance à éviter facilement vos assauts... Heurseument, et byzarrement aussi, votre acolyte est plus chanceux dans le fait de toucher les ennemis...

Niveau musical, là, je suis très sceptique... Alors, oui, les musiques accompagnant les niveaux sont classes. De la gratte péchue, du synthé très prononcé et fidèle à la série, une touche gothique et symphonique qui colle parfaitement au style de jeu, on peut dire que l'ambiance est au rendez-vous...sauf que, en écoutant les musiques sans jouer (sur mon lecteur MP3 donc), on s'aperçoit rapidement que, non seulement les musiques se répète rapidement, mais surtout qu'elles sont toutes construites sur le même modèle, et donc se ressemblent un peu trop... Néanmoins, si on met cette bande son en sourdine (un peu), ça reste très écoutable...mais comme les niveaux ont tous tendance à être longs, la musiques va vite vous taper sur les nerfs...mais ce n'est pas une catastrophe, juste une trop grande répétitivité...Les sons sont, quand à eux, sympahtiques. Hector peut crier lors de ses enchaînnements, les démons poussent également quelques cris, les adversaires agonisent jouissivement quelquefois...et les voix sont en anglais, sous-titrées assez hasardeusement en français...une habitude chez Konami...Et chez Capcom aussi...mais ça reste très compréhensible, donc c'est bon...

Voici l'arbre de compétence du golem, et on peut dire que son évolution n'est pas linéaire...

Le scénario, assez pauvre au début, s'étoffera largement par la suite. Découverte de nouveaux personnages amis ou ennemis, révélations de dingue, mais aussi nouveaux pouvoirs des démons donnant accès à des zones secrètes, l'histoire se suit agréablement, mais sans plus... On est loin d'un Symphony of the Night là...mais loin aussi d'un Belmont's Revenge... Et, contrairement aux décors, les cinématiques sont belles à en crever...mais souvent molles, malheureusement...l'envie de passer l'histoire est grande...

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Curse of Darkness, c'est un peu le beat them all du pauvre, matiné de petites énigmes simples et d'éléments de RPG qui ont fait leur preuves par le passé (SOTN et surtout la série sur GBA et DS)... Pas vraiment ambitieux, pas exempt de défauts énervants, il n'en reste pas moins un bon petit jeu d'action/aventure aux bonnes idées...novatrices même...mais pas toujours utilisées à bon escient, malheureusement... Et malgré sa pauvreté graphique générale et une certaine lassitude dans son action, l'envie d'en voir le bout se fait vite sentir, surtout que, loin d'être difficile, il propose tout de même un certain challenge que peu de joueurs sur new-gen sauraient relever...

 

Maîtrise du marteau : un scénario sympa, des personnages et des ennemis étoffés, des mouvements eccléctiques, plein d'à-côtés très cool...

Enclume brisée : ...mais pas super bien exploités, de l'action assez molle entraînnant une certaine lassitude, des décors moches et vides.

 

Graphismes : 12/20

Sons : 16/20

Jouabilité : 15/20

Scénario : 13/20

Durée de vie : 16/20

Sentence

14/20

 

Machines : Playstation 2, Xbox.

Genre : action/aventure.

Développeur : Konami.

Editeur : Itou.

PEGI : 12 +.

Difficulté : progressive, mais pas insurmontable.

Sortie : 16/02/2006

Prix : entre 15 et 35 euros, en général. Mais, peut atteindre les 50 € pour l'opus Xbox.

Qui se ressemble : Final Fight Streetwise (vilain), Urban Reign, Lamment of Innocent (opus précédent).