Il ne faut jamais se fier aux apparences : une bande-annonce peut très bien cacher un bon ou mauvais long-métrage. Lorsque j'ai vu celle de ce film, je me suis dit : « Oh non... Encore un Transformers-Like... ». Mon frère qui l'avait vu entre-temps, m'assurait qu'il était « énorme » ! Toujours sceptique, je suis tout de même allé le voir : sur ce coup-là, je me suis bien gouré !

Voici un rapide synopsis du film : surgies des profondeurs de l'océan pacifique, des hordes de créatures monstrueuses, les « Kaiju », ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes. Pour les combattre, une arme d'un genre nouveau a été mise au point : de gigantesques robots, nommés les « Jaegers », contrôlés simultanément par deux pilotes grâce à une passerelle neuronale baptisée la « dérive ». Mais même ces derniers semblent impuissants face à ces monstres géants.

Sous ces impressions de scénario classique, il s'agit avant tout d'un hommage à la fois au film japonais Godzilla mais aussi à la série-animée Evangelion.

Plus qu'une simple " amourette ", une relation de confiance !

Pacific Rim n'a pas d'autres ambitions que de procurer un plaisir au spectateur devant un film « catastrophe, à grands spectacles ». Comme je l'ai dit précédemment, ma première pensée en découvrant la bande-annonce de ce film, fut de voir un énième blockbuster surfant sur le succès de Transformers : cette saga cinématographique regroupe selon moi l'ensemble des clichés des films américains (cela va du héros simplet, qui a forcément comme petite amie « la bombasse du lycée », au scénario écrit sur un coin de table, agrémenté de blagues « lourdes »).

Mais Pacific Rim, bien que classique sur différents aspects (le scénario « bateau » ou encore son déroulement sans surprises), va à l'encontre de certains de ces clichés : généralement qui dit « blockbuster estival », dit « têtes d'affiche » ? Vous en voyez dans ce film ? C'est un premier point positif pour moi : l'accent est mis sur l'identité visuelle du film, et non sur le fait d'avoir casté différentes stars hollywoodiennes (contre-exemple : World War Z avec Brad Pitt !).

Vous me dites qu'il ne faut que 3-4 hélicos pour transporter ce truc ?!

La seule personnalité connue du grand public est le réalisateur : le Grand Guillermo Del Toro ! La particularité de ce Monsieur est d'apporter à ses films une identité visuelle propre : Dans les deux volets de la saga Hellboy, la teinte visuelle prédominante est le « Rouge » ce qui rappelle évidemment l'aspect du personnage principal, mais aussi un petit côté « Comics ». Dans Pacific Rim, j'ai noté plusieurs fois des plans « bleuâtres » qui donnent un côté « reposant » à certaines scènes, mais aussi un aspect fluo un peu « kitch » (sans être dérangeant et moche) de certains environnements. Cela dit, ce qui frappe le plus dans ce film, c'est le design des robots & monstres : je pense que Guillermo a dû se faire plaisir à représenter ces immenses créatures.

Il n'y a pas cette impression de jouets géants comme dans Transformers, car il faut bien avouer que ces immenses robots (construits par l'Homme) ont bien plus de gueule que des voitures qui se transforment en robots extraterrestres géants !

Toi, t'as pas une gueule de porte-bonheur !

Visuellement Pacific Rim m'a mis une grosse claque (ou devrais-je dire un coup de poing réacteur) : J'avais un peu peur que Guillermo Del Toro n'arrive pas bien à gérer le côté « tout numérique » d'un film, lui qui privilégiait plutôt le maquillage dans Hellboy. Ces effets spéciaux sont très agréables à l'œil : je n'ai jamais pris autant de plaisir à voir ce genre de film depuis Avatar !

La dynamique de ce film est également un point fort : je l'ai vu à deux reprises et à chaque fois j'ai ressenti ce petit frisson d'excitation. Les scènes d'action sont dantesques et  très entrainantes : j'adore voir un Jaeger mettre une droite à un Kaiju, ou encore se servir d'un pétrolier pour lui foutre sur la tronche ! Il y a notamment cette petite touche d'humour, qui fait toujours plaisir : qui n'a jamais rêvé de foutre une raclée à un mec arrogant ? Vous en verrez une dans ce film ! En fait, ce n'est pas un humour composé de blagues « lourdes » mais plutôt des petits « piques » bien placés qui nous rappelle que ce film est un divertissement et qu'on est là pour se marrer.

 Bien que massifs, les Jaegers ne sont pas invincibles !

Je parlais tout à l'heure de la non-présence de « têtes d'affiche » : C'est en partie vrai, car l'un des personnages est interprété par Charlie Hunnam, principalement connu pour son rôle dans la série TV « Sons of Anarchy ». Est également présent au casting (comme souvent lorsque Del Toro est à la réalisation), Ron Perlman, connu pour ses rôles dans Hellboy et Sons of Anarchy. Mais mis à part ces deux-là, il n'y a pas de têtes connues du grand public, ce qui permet d'insuffler une certaine nouveauté à un genre de film surexploité par Hollywood. Les personnages incarnés par ces acteurs nouvellement castés, sont dans l'ensemble intéressants mais peut-être un peu trop classiques pour certains (par exemple, le scientifique « geek »).

Toutefois la « romance » entre les deux personnages principaux, quoique non-obligatoire, est assez intriguante dans le sens où ce n'est pas vraiment de l'amour mais de la confiance qu'ils ressentent l'un pour l'autre (à noter que l'actrice n'est pas la « bombasse de service » et ça, c'est bien). La musique, composée par Ramin Djawadi, fait un excellent travail : le thème, assez Rock n'Roll, est accompagné d'un rythme très entrainant ! Jugez plutôt :

Tout simplement : superbe !

Que retenir de ce Pacific Rim au final ? C'est une excellente surprise, car s'il y avait bien une personne qui n'était pas convaincue de prime abord : c'était moi ! Ce film est incontestablement ma surprise de cet Été 2013 : merci Monsieur Guillermo Del Toro !