J’attendais cette journée du 12 mai 2014 pour deux raisons : la première est identique chaque année car il s’agit de mon anniversaire. Mais un autre événement s’est récemment ajouté à la fête : l’avant-première d’X-Men : Days of Future Past, au Grand Rex à PARIS ! Était-ce un signe du destin ? Je ne le crois, mais l’occasion était trop belle !

Une fois installé dans la salle, je me posais différentes questions : le scénario allait-il être compréhensible et intéressant ? ; Comment le film s’inscrivait-il au sein de la saga ? ; Ce nouveau volet va-t-il détrôner X-Men : First Class qui était devenu pour moi le meilleur film de la saga :

Dans un futur plus ou moins proche, les mutants, tout comme les humains, ont été décimés par des unités robotiques militaires appelées « les sentinelles ».  Le seul moyen de survivre est alors d’éviter cette guerre en retournant dans le passé, afin d’empêcher qu’elle ne commence. Le Professeur Charles-Xavier et Magnéto décident alors d’y envoyer Wolverine pour convaincre les jeunes Magnéto et Professeur X de l’atrocité des évènements à venir. L’histoire se déroule parallèlement entre un futur apocalyptique et les années 70, lors de la fin de la guerre du Viêt-Nam.

Je dois avouer que je craignais fortement cette histoire de voyage dans le temps entre deux époques. Mais à ma grande surprise, le scénario ne se disperse pas et son déroulement est globalement logique et compréhensible. Attention, je ne veux pas dire qu’il est simple ou simplet, mais plutôt qu’il est agréable à suivre sans se poser trop de questions non plus. Cela dit, le fan de la saga (depuis ses débuts) va se demander si l’histoire s’inscrit à la suite de tous les films précédents (formant alors une sorte de Best-of de la série) ou bien si elle fait suite à X-Men : First Class (plus ou moins indépendamment des autres films).

Quelle classe tout de même !

Mon avis est que pour apprécier pleinement X-Men : Days of Future Past, il est nécessaire de le considérer comme la suite du dernier volet, réalisé par Matthew Vaughn. Cette saga, mise à part les trois premiers films, est bien connue pour sa dispersion scénaristique : au final X-Men au Cinéma est devenu aussi bordélique que dans les comics. Pour ma part, j’estime qu’X-Men : First Class est une sorte de reboot de la série. Donc en allant voir Days of Future Past, je me disais que je regardais la suite directe de ce fameux « reboot ».

Encore une fois, je pense que pour apprécier ce nouveau film il ne faut pas se poser trop de questions sur la continuité et la logique entre les volets. Je sais qu’il y a plusieurs erreurs, mais pris indépendamment en tant que suite de First Class, je n’ai pas du tout été gêné pour suivre l’histoire, qui reste intelligente et captivante !

Jennifer Lawrence, mutante et fière de l'être !

En effet, le scénario peut-être assimilé à la lutte pour les droits des noirs aux Etats-Unis, durant les années 1960 : le Professeur Charles Xavier serait Martin Luther King et Magnéto représenterait Malcom X (le premier privilégiant le pacifisme et le second pouvant avoir recours à la violence). C’est en raison de ce parallèle entre fiction et réalités historiques que j’aime tant ce type d’histoire.

De plus, l’originalité de Days of Future Past est de démontrer que notre futur n’est pas écrit d’avance et ne peut se dessiner que d’après nos choix. Le montage, tout en se concentrant principalement sur les événements des années 1970, alterne quelques fois entre le futur et le passé : il montrerait les conséquences opposées d’une même décision, entre le désespoir d’un côté (le futur) et l’espoir de l’autre (les années 1970).

Charles Xavier nest plus que l'ombre de lui-même...

Le scénario est captivant notamment en raison de ses personnages (surtout ceux des années 1970 car le film se concentre principalement sur cette époque) : celui de Charles Xavier est pour le moins intéressant en raison de son évolution. En effet, il ne correspond pas avec le sage et bienveillant mutant que l’on a l’habitude de voir. Sans spoiler, je dirais que James McAvoy est l’équivalent d’un Bruce Wayne au début de The Dark Knight Rises : c’est un homme brisé et désespéré. J’ai trouvé intéressant de montrer un Charles Xavier finalement très humain, qui peut être aussi bien marrant qu’en colère !

J’ai entendu certaines personnes dire que cette vision du personnage n’était pas possible, que cela ne collait pas avec l’image que l’on s’en fait en général. Étant donné que cette approche « humaine » de Charles Xavier était déjà abordée dans X-Men : First Class, il n’est pas illogique que ce soit également le cas dans la suite directe ! De plus, au regard des événements précédents, son évolution est selon moi crédible. Pour ce qui est de son interprète James McAvoy, le flegme britannique dont il fait preuve est je trouve très classe et colle parfaitement au personnage (il faut voir le film en VO pour s’en rentre compte).

Hugh Jackman, pas encore trop vieux pour ces conneries !

Parmi les autres protagonistes, Magnéto est celui qui selon moi a le moins évolué entre les deux films (ses motivations étant principalement l’objet de First Class). Cela dit, je le trouve toujours aussi classe : Michael Fassbender démontre par son interprétation la puissance et la détermination de son personnage. Certaines scènes m’ont vraiment donné envie d’avoir son pouvoir, car si certains pourront les trouver démesurées, moi je les trouve très très plaisantes !

Toutefois le personnage de Mystique, bien que secondaires dans les premiers films de la saga, l’est beaucoup moins depuis X-Men : First Class. Son utilité pourra être exagérée aux yeux de certains, mais pour ma part, j’ai apprécié voir Mystique se démarquer des autres mutants. Est-ce que ce regain d’intérêt pour le personnage est-il lié à l’aura grandissante autour de son interprète Jennifer Lawrence ? Si tel est le cas, personnellement ce n’est pas pour me déplaire car j’adore cette actrice qui joue ici une mutante tiraillée des plus humaines.

Allez j’irez même jusqu’à dire que Mystique fait de l’ombre à Wolverine ! Attention, ce dernier est loin d’être secondaire et Hugh Jackman est toujours aussi bon dans le rôle. Mais c’est la première fois que je ressens une toute-toute petite lassitude envers le personnage : il est classe, marrant mais ces aspects de sa personnalité ont déjà été abordés plusieurs fois dans d’autres films. Pour ma part, j’ai globalement bien aimé ce Wolverine, mais attention il ne faut pas abuser des bonnes choses, sous prétexte qu’il est populaire auprès des fans…

Ce thème me donnerait des frissons !

Je ne parlerai pas des personnages situés dans le futur, car ils ne sont que peu exploités. Néanmoins, les scènes qui s’y déroulent, sont très prenantes ! L’on ressent le désespoir de la situation. Certes, les enjeux de cette époque sont très (trop ?) peu expliqués. A ceux qui regretteraient ce manque de traitement à propos de ce futur apocalyptique, je leur dirais que cette époque n’est pas et n’a jamais été l’objet central du film. Afin de contenter tout le monde, il aurait pu y avoir un petit paragraphe au début du film, expliquant plus précisément la situation. Mais ne connaissant pas le background des comics par rapport à cette période, je n’ai eu aucun mal à rentrer dans le film (qui commence d’ailleurs avec une scène dantesque) car je trouve l’ambiance réussie.

En parlant d’ambiance, je dois faire un tout petit détour par la musique qui sans être exceptionnelle (dommage que le thème de Magnéto de First Class soit absent) John Ottman ressort le thème principal des premiers films X-Men et ça c’est cool pour la fibre nostalgique, mais aussi par ce qu’il est entrainant de base.

J'ai pris beaucoup de plaisir à voir ce film, que ce soit au niveau du visuel, de l'histoire ou des personnages. Il remplit parfaitement sa mission en tant que suite d'X-Men : First Class, à tel point qu'à mes yeux, il l'a surpassé !