Dragon age II

 

Le 11 mars prochain sort la suite du très encensé Dragon Age Origins, considéré comme le digne successeur de Baldur's Gate.Les abonnés au Xbox live ont néanmoins l'opportunité depuis ce matin de mettre leurs petites pattes de gamers avides sur la démo du titre.
Alléchant ou pas ? Digne suite du premier ? Premières impressions dans la suite !

Tout d'abord, si Dragon Age Origins constituait un jeu à la grande rejouabilité, tant les choix proposés à divers moment de l'aventure pouvait affecter la fin de l'histoire dans Dragon Age II, le parti pris est différent.

En effet, l'histoire nous permet de vivre les moments-clés de la vie de Garret (nom figurant dans la démo), un jeune réfugié fuyant l'Enclin (ce même Enclin que notre héros du premier volume combat) vers Kirkwall, et ce raconté par divers sources. Ainsi l'épopée de Garret varie en fonction de la personne racontant l'histoire.Dans la démo, c'est un nain interrogé par une femme soldat qui livre sa version des faits, une première fois selon la légende, une seconde selon son point de vue personnel.

Vous l'aurez compris, certains  passages de l'histoire seront donc amenés à être visités plusieurs fois, avec des compagnons et des capacités qui peuvent également varier selon les versions.Dans la démo on ne peut néanmoins guère s'avancer quant à la qualité du scénario ou de la mise en abîme effectuée par Bioware, le contenu divulgué étant trop restreint.

Pour en revenir au héros principal, il est impossible d'en choisir la race, contrairement au premier Dragon Age. Ainsi les scénarios principaux disparaissent ne laissant place qu'à une seule ligne conductrice. Un choix perturbant restreignant quelque peu la liberté du joueur.

Cependant, restent customisable le sexe, l'apparence et la classe du personnage. Ce qui n'est pas pour nous déplaire car, graphismes au rabais oblige, notre héros est aussi charismatique et expressif que Jason à la recherche de la toison d'or (j"exagère à peine), et ce n'est pas le doublage français qui vient sauver la donne.

Les trois grandes classes de héros restent les mémes : mage, guerrier ou voleur, de même que les capacités qui leurs sont attribués. L'arbre des compétences néanmoins a changé, se voulant moins classique mais devenant aussi plus confus.

Il en est de même pour tout les menus, sorte de passage sous vista de la première version de Dragon Ae, les menus changent de place et de forme rendant le tout moins fluide que dans le premier opus. L'interface de combat change  par ailleurs de style graphique mais demeure néanmoins le même système de raccourcis avec les touches X, Y et B. Le tout se veut plus clair et tourné vers une autre lecture, mais pas sûr que cela plaise.

Venons en au gameplay, le changement se fait sentir dès le début puisque Bioware abandonne l'aspect hack'n'slash où une seule pression du bouton A suffisait pour que le personnage attaque automatiquement telle ou telle cible au profit du bourrinage pur et simple, nous emmenant ici plus sur les pentes d'un beat them all. Le côté tactique du jeu PC avait déjà été laissé de côté lors de la transposition du premier Dragon Age sur console, mais ici c'est une volonté avérée de se tourner vers un style plus orientée action dynamique que stratégique. La recette fonctionne cela-dit, ayant joué à la démo avec un voleur, la vitesse est là, la fluidité aussi et les actions s'enchaînent à la perfection pour laisser place à un joli massacre visuel. Ne demeure de l'aspect tactique que la possibilité d'établir des stratégies prédéfinies pour chaque membres du groupes afin de diriger leurs comportements durant la bataille.

Bioware entreprend également une refonte des dialogues, composante essentiel du soft puisque chacun de ceux-ci ont une influence sur le cours de l'histoire et sur les relations entretenues avec les personnages. Afin de mieux guider le joueur dans les joutes verbales, des indications visuellles viennent accompagner chaque réponse. Ainsi une image rouge à côté d'une réplique constitura la réponse la plus "dure" tandis que la bleu sera la plus "gentille". A l'instar de Mass Effect, il est également possible d'enquêter, c'est à dire de pousser le dialogue plus loin, dans l'espoir de dénicher quelques infos supplémentaires. Des ajouts que l'on acceuille avec joie et qui viennent dynamiser les phases de dialogues.

Là où le bât blesse, c'est du côté des graphismes. Bien que plus beau que Dragon Age premier du nom, ce deuxième opus n'est clairement pas à la hauteur de l'impact visuel que l'on est en droit d'attendre de la part des studios Bioware, surtout après des softs comme les Mass Effect. Bien que la mise en scène rattrape cette lacune, ainsi que la bande-son qui s'adapte parfaitement à l'environnement, cela reste un bémol quelque peu rebutant et non négligeable. Les explosions des corps ne sont pas propres, les visages sont encore trop figés, trop lisses et ne laissent pas transparaitre toute l'émotion qui pourrait se dégager du titre. On est loin encore du côté épique et du charisme du personnage que l'on voit dans les cinématiques.Comme je l'ai dis plus haut, ce n'est pas le doublage qui viendra sauver le manque d'émotions, car si notre personnage est désormais dôté d'une voix exprimant nos choix (pas toujours de manière très juste d'ailleurs), celle-ci manque un brin de conviction.

Au final, c'est avec une certaine amertume que j'ai fini cette démo, n'étant pas vraiment convaincu par le parti pris de la mise en abîme scénaristique ni même d'un systéme de combat un peu trop bourrin. Il est encore trop tôt pour juger de la qualité réelle du titre, espèrons cependant que le charme de Dragon Age II opère sur le long terme comme il fût le cas avec le si prenant Dragon Age Origins. Réponse le 11 mars...

 

Lintu