Cher Final Fantasy XV.

 
Je te présente toutes mes excuses.

 
Je t'ai mal jugé.


J'ai été trop dur, je le reconnais.

 
Je me suis fié aux apparences et je n'ai pas cherché à te connaître.
Mais comprends-moi, aussi !

 
Tu as vu, un peu, comment tu es fringué, ou la tête que tu tires ?

 
On dirait que tu brigues le poste de président du club "goth et rebelle" de ta MJC de quartier, ou que tu longes les murs à la sortie d'Hunger Games 4 pour ne pas que tes potes ils voient que tu as pleuré.

 

 
Mais tu es plus que ça, Final Fantasy XV.


Tellement plus que ça.

 
Bien sûr que tes héros ont des bonnes têtes de vainqueurs, et qu'on a spontanément envie de les défoncer à coups de Doc Martens, personne ne dira le contraire.


Évidemment qu'on ne fait pas de la rando dans le Vercors en godasses de luxe et en leggings cuir 100% vachette, n'importe quel marcheur du dimanche sait ça.


Et oui, d'accord, j'admets, tes protagonistes pourraient prendre quelques points de QI, en plus des points d'XP, que ça ne serait pas du luxe.

 
Mais tu fonctionnes, Final Fantasy XV.


Tu fonctionnes même assez pour qu'on oublie tes gimmicks fashion week et qu'on laisse tomber les blagues gay-friendly, pourtant préparées de longue date.

 


Au fond, c'est encore mieux (et par conséquent pire) que ça : on en arrive à apprécier ton photoréalisme sans génie et l'osmose "Chtis à Mikonos" qui lie les membres de ton équipe. Il y a quelque chose de profondément authentique, sympathique voire touchant dans leur crétinisme ordinaire, leur rustauderie façon West Side Story du troisième millénaire, au point que pour un peu (j'ai bien écrit "un peu"), on en arriverait presque (j'ai bien écrit "presque") à se considérer comme un membre de l'équipe, même si c'est "celui qui râle et se moque des quatre autres sitôt qu'ils ont le dos tourné" (il y en a toujours un comme ça, j'en sais quelque chose).

C'est donc sans douleur, ni avoir envie de les étrangler avec leurs lacets de godasses qu'on leur emboîte le pas, qu'on se la joue roleplay, qu'on se fade des quêtes annexes en pagaille façon "Mais où est donc passée la Septième Compagnie ?" et qu'on part cueillir des champis avec ce boulet de Prompto.

Plus fin qu'il n'en a l'air (toutes proportions gardées), le système de combat parachève ce tableau déroutant, si bien qu'on se surprend soudain à avoir l'impression de jouer, ben... à un Final Fantasy.

 

Ou alors il y avait un truc louche dans le burger trois fromages de l'Hippopotamus.

 

 

Toujours est-il que tu méritais un dossier, Final Fantasy XV.

Que quelqu'un chante tes louanges, un peu, sur l'air du thème des Chocobos.

Parce que tu le vaux bien, déjà (vas-y, rejette tes cheveux en arrière, pour voir ? ! Oh oui, tu ondules, tu ondules, voilà, comme ça, oui, c'est parfait, regarde vers l'objectif maintenant, mais qu'est-ce que tu es beau, mon petit Finalounet d'Amour ! Tu vas voir, on va faire de toi une star !).

 

Surtout : parce qu'après avoir été si souvent injuste envers toi, je te devais des excuses publiques. Tu m'as déjà grassement payé pour mes efforts - en nature, qui plus est, grand fou.

 

Oh, je ne promets pas de faire des miracles. Faire du porte-à-porte pour répandre la bonne parole ou les geostigma, ça, c'est dans mes cordes, mais je ne convaincrai ni ne convertirai personne. Ça pourrait arriver par accident, évidemment, parce que je ne ménagerai pas mes efforts (ni ceux du lectorat), mais ce n'est pas le but.  Contrairement à ce que racontent les bruits qui circulent à mon sujet, je ne suis pas aussi prétentieux qu'un big-boss de la saga, et je n'ai pas non plus de "deuxième transformation" (quoi qu'en disent ceux qui m'ont déjà vu tout nu et qui sont encore en état de parler).

 

Mais j'entends démontrer, avec l'éloquence d'un Ace Attorney sous Guronsan, qu'avant de te condamner à l'oubli ou à l'opprobre sous prétexte que tu serais "laborieux et mal branlé" (et dieu sait que les joueurs de jeu vidéo sont des spécialistes de la question !), il est possible de porter un autre regard sur toi, plus compréhensif, plus bienveillant, plus analytique - plus sensible, même parfois -, sans fermer les yeux sur tes mille et uns petits défauts, mais en les remettant en perspective et en s'appliquant à voir au-delà.

 

Quand on t'a payé 70 euros, c'est bien le moins que l'on puisse faire, avant de courir te revendre à Micromania sous prétexte que ta voiture refuse (pour quelques mois encore) de sortir de la route.

 

 

Ce sera aussi l'occasion de voir ou de revoir certaines vidéos essentielles, de découvrir ensemble certains documents rares, de proposer certaines interprétations inédites et de faire la synthèse de certaines informations plus confidentielles, qui circulent depuis quelques temps sous le manteau du net.

 

A l'image de tes personnages, on s'y prendra la tête, on s'y amusera, on s'y vexera, on s'y évadera, on s'y battra en commentaires, peut-être, tandis qu'on t'explorera "en monde ouvert" non sans s'autoriser moult détours et moult digressions, comme autant de quêtes secondaires Fédex que les lecteurs pourront décider d'accomplir ou de laisser en plan.

Car chaque article aura son unité, son ton à lui, sa finalité propre, si bien qu'ils auront la liberté d'en sauter quelques-uns, ou de les lire dans le désordre, sans que ça ne les pénalise en rien. Dans le même ordre d'idée, possibilité leur sera donnée de les découvrir au fil des publications, au rythme (raisonnable) d'un post tous les deux jours à compter de demain (il faudra bien ça, considérant la longueur de certains - et le nombre de liens annexes proposés), ou d'ores et déjà consulter l'ensemble en avant-première VIP, d'un simple clic sur les liens hypertextes ci-dessous, lesquels les enverront illico presto subito dans le futur de la section "Communauté & Blogs" comme si Umbra lui-même les avait pris en charge – mais sans les léchouilles (les vrais sauront).

A eux d'en décider.

C'est leur aventure.

Leur voyage.

Qu'ils s'arrêtent où ils veulent, ou bien qu'ils tracent tout droit. Moi, j'ai fais mon boulot, je leur ai fourni la carte, j'en entouré au marqueur rouge les endroits où ils peuvent planter leur tente, soit sept grandes destinations (et demi) :

 

1. Un géant plus grand que lui-même

 Dans l'ombre de Versus XIII, analyse littéraire d'une expérience interactive aussi frustrante que fascinante.

 

2. Je pose mes bagages, fais chauffer les knackis

 Retour à coeur ouvert et sans langue de bois sur une expérience de joueur conquis (mais pas que).

 

3. Les joueurs de FFXV sont-ils de gros cochons sexistes ?

 De Cindy Aurum à Lunafreay Nox Fleuret : Final Fantasy XV est-il vraiment aussi sexiste qu'on le prétend ?

(Co-écrit avec mon cher camarade le Comte Zaroff, et donc PG18+ MINIMUM).

 

4. Univers FFXV : satellites, influences et prospectives 

 L'éparpillement transmédia : gadget commercial ou réel apport créatif ?

 

 

5. Hajime Tabata a-t-il tué la licence ? Une enquête inédite du Lieutenant Columbo.

 

Alors que le corps sans vie de la saga Final Fantasy gît dans la poussière, tous les doigts se pointent vers un même coupable : Hajime Tabata, directeur de l'épisode XV. Mais est-il bien l'arriviste aux dents longues que l'on dépeint ? Avant de lui passer les menottes aux poignets, Columbo souhaiterait éclaircir quelques points de détails qui lui paraissent contradictoires.

 

 

6. Sur les traces de Versus XIII

 Il est américain, il prétend avoir travaillé 14 mois sur cet épisode XV, il défraie la chronique en répondant aux questions des fans sur 4Chan. OfLucii, escroc ou bon samaritain ? A vous de juger.

 

7. Promenades en terres de Final Fantasy

Petit guide randonnée pour prolonger l'aventure IRL.

 

7.5. "Moi je m'en fous, je joue RP"

Conclusion, fan-arts et pétages de plomb dans la joie et la bonne humeur.

 

 

Le reste ne nous appartient plus, mon ami.

Ni à toi, ni à moi.

Aux lecteurs de s'assurer qu'ils sont suffisamment armés pour tenter l'aventure, qu'ils ont un niveau 10 en déchiffrage de caractères, des élixirs vitaminés plein leurs sacs-banane, et qu'ils ne craignent pas les vilains spoilers - dont le niveau sera systématiquement indiqué en tête d'article.

This is their story, pour paraphraser un autre pote à moi.

Qu'ils l'écrivent comme tu n'as pas pu le faire toi-même : à leur convenance.

 

Pour ma part, je décline toute responsabilité en cas d'agacements, de temps perdu ou d'ellipses temporelles de plusieurs heures.

 

Et je relance de XV.

 

 

Stay tuned

 

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