OKAY !

 

Dans la catégorie des plaisirs coupables qui s'assument, Fatal Fury the Movie livre une prestation exemplaire.

Non content de chercher à réinventer la licence, de prendre de la distance par rapport au matériau d'origine, de s'appliquer à proposer une véritable trame narrative tout en tentant pourtant d'établir une vraie continuité avec les deux OAVs, ce film injustement méconnu brille par son character design atypique (remarquable, c'est peu de le dire) et la puissance de sa mise en scène nekketsu.

Bien que le fanservice vienne ternir le tableau (avec Mai Shiranui au casting, difficile de faire autrement), la beauté du soundtrack et l'ambition (relative, mais réelle) du réalisateur/designer/scénariste forcent le respect.

 

 

Supérieur en tous points à Street Fighter 2 the Movie, ce long métrage s'offre un luxe fou : réduire le nombre et le temps des combats à quantité négligeable, pour embarquer ses personnages dans une véritable aventure, ersatz d'Indiana Jones à la sauce shonen manga.

L'ensemble reste toutefois tiré vers le bas par sa nature d'adaptation vidéoludique (option baston), mais non sans lutter avec fougue pour trahir les attentes et pour malmener les limites formelles de ce carcan "honteux".

En résulte un film hybride, difficile à adorer ou à détester, tant il déborde de bonne volonté, de petites audaces salutaires et de séquences épiques qui viennent contrebalancer ses faiblesses.

Pouvait-on en espérer mieux ?

 

 

Diagnostic Psychiatrique : 7 weirdo coupable / 10