Nom : Guacamelee!
Année de sortie : 2013
Support : Partout partout partout...
Genre : Plate-forme / Beat-them-all / Metroid-vania
Editeur : Drinkbox Studios
Développeur : Drinkbox Studios

Compositeur de la musique : Rom Di Prisco & Peter Chapman
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Les "Metroid-vania"... Je ne peux vraiment pas blairer cette nouvelle appellation foireuse. Pourquoi pas "Castloid" ? Ca sonne bien non ? Peu importe. Un Metroid-vania, c'est un jeu de plate-forme dans lequel il faut constamment revenir en arrière avec ses nouveaux pouvoirs pour débloquer des passages jusqu'alors inaccessibles. LE truc à la mode depuis quelques années chez les développeurs indépendants.

 
Alors pourquoi Guacamelee, qui fait partie de cette masse, se démarquerait du lot ? Il a finalement tout du jeu indé qui se revendique comme tel : de l'humour au maximum, des références omniprésentes, ce fameux gameplay Mescouilles-vania, ...
Seulement, tout est bien fait. Très bien fait, à outrance même. C'est archi-drôle en permanence, et alors qu'il aurait pu tomber dans le piège de la facilité avec ce catcheur mexicain, Guacamelee pousse le délire culturel jusqu'au bout en rendant ses personnages particulièrement charismatiques et attachants.

Musicalement aussi, les deux compositeurs auraient pu nager dans la facilité la plus crasse : des mariachis, des guitares, des trompettes et des "Ole" auraient suffit à beaucoup. Mais en pondant des mélodies irrésistibles et, surtout, en modernisant le genre avec éclat, Rom Di Prisco et Peter Chapman sont artisans de la réussite totale du jeu.

 

CHOIX N°1 : DESIERTO CALIENTE

Sans l'ombre d'un doute, Desierto Caliente, musique entendue dans la zone du même nom, est la pépite de cette B.O. L'arpège de guitare est inoubliable, la rythmique électro booste totalement l'affaire, et la mélodie reste en tête pendant des jours. Comme je le disais, on constate durant ces seules 3 minutes le parti pris de Rom Di Prisco, à savoir moderniser les codes de la musique mexicaine tout en en conservant l'essence.

CHOIX N°2 : TULE TREE

Le thème de l'arbre de Tule conserve les mêmes codes que Desierto Caliente, et en proportions similaires. Peut-être plus de trompettes, voilà, c'est presque tout. Plus "ambiante", à la mélodie moins prononcée, Tule Tree marque quand même par son marimba claquant, ses descentes électro (que l'on retrouve sur plusieurs morceaux), et le choix d'accords plus "rentre-dedans", rappelant à bien des égards les thèmes de Vega (Street Fighter) et de la Vallée Gérudo (Zelda Ocarina of Time), deux références archi-cultes. Encore un morceau qui fait complètement mouche.

CHOIX N°3 : SANTA LUCHITA

 

Et la bande son de réjouir le joueur y compris dans les villes, lieux beaucoup moins agités, avec des musiques se rapprochant nettement plus d'un ensemble traditionnel, même si le fond de la rythmique est bien aidé par une simili-drum'n'bass, peu audible mais amplifiant l'espace que prend le morceau, tel le détail qui tue.

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Et c'est ainsi que dans un étalage de clichés et de déjà-vus qui auraient bien pu lui nuire, Guacamelee tire bien plus qu'une épingle du jeu indépendant. La musique parvient à insuffler une fraîcheur supplémentaire à un produit déjà fort agréable, et a déjà fait le tour des têtes plus d'une fois.

Hâte de revoir ces deux compositeurs à l'oeuvre...