Bon, on est entre nous, personne ne nous entend, je peux donc vous l'avouer à voix basse : j'ai toujours détesté Mario... Malgré le fait que les jeux Mario canoniques reçurent presque tous des critiques dithyrambiques, ce depuis les temps de la Famicom, de mon côté, j'ai toujours exécré l'inexistence de leur ambition artistique, au même titre que l'inutile répétitivité de leur concept abrutissant. Faire sauter un plombier moustachu sur des cubes pour gagner des pièces d'or, tuer des méchants champignons aux dents pointues... Si ça c'est pas prendre les gamers pour des cons... Après tout, la vision de Miyamoto a toujours été dans ce même et unique sens : privilégier le gameplay et la plaisir de jeu à tout le reste. L'homme ne s'est donc jamais trahi, mais pour moi, cette vision n'a aucun intérêt. Un gameplay n'a de valeur que s'il a du sens, que s'il a une puissance, que s'il a une âme, et c'est pourquoi, contrairement à ce que beaucoup de gens qui bossent au sein du jeu vidéo se plaisent à dire, je pense que le gameplay ne représente pas forcément ce qui fait le "fond" d'un jeu...
Mais alors qu'est-ce que peut bien foutre ce Super Mario Galaxy dans mon Top 30 des Jeux qui ont Marqué cette Génération ?! Ne devrais-je pas me sentir souillé par la seule présence du mot "Mario" sur mon blog ? Et bien non. Car c'est précisément "Super Mario Galaxy" qui y est mentionné, à savoir l'épisode, que dis-je, le jeu phare de la Wii, sorti en 2007. Déjà, il fallait bien que je cite un jeu Wii à un moment ou à un autre, la pauvre.. Et puis, Super Mario Galaxy, en plus d'avoir fait oublier Super Mario 64 à beaucoup de monde de par sa qualité, a également été selon moi le tout premier épisode plate-former de Mario à réellement vouloir faire avancer la licence en termes d'univers et d'ambiance. Tout d'abord, la musique orchestrale est tout bonnement divine, et m'aura surpris au plus haut point, particulièrement à la fin, lorsque l'on débloque le costume qui nous permet de voler à notre guise, et ainsi d'écouter ce superbe thème qui sied si bien à la situation. L'univers quant à lui (pour rappel, chaque niveau nous fait visiter plein de petites planètes où à chaque fois, une nouvelle idée de gameplay est exploitée, sachant qu'on s'y déplace en volant grâce aux étoiles, donc en toute fluidité), en plus d'être constamment enchanteur et surprenant, est on ne peut plus touffu et varié. Et c'est justement en parcourant toutes ces centaines de micro-planètes à la Ratchet and Clank, toutes différentes les unes des autres, que l'on a cette jouissive impression de voyager aux côtés de notre perso qui en deviendrait presque attachant pour la toute première fois, malgré le fait qu'il ait toujours le charisme d'une moule morte. En outre bien sûr, ce serait mentir que d'affirmer que je n'ai pas pris plaisir à prendre en main le gameplay made in Nintendo qui comme on peut s'y attendre, est sans fioriture. Après la découverte de la 3D avec Super Mario 64, on peut dire qu'on a alors découvert une sorte de "4D" avec Galaxy : on marche au plafond, sur les murs, parfois même tout autour du centre de gravité d'une planète de la taille d'une boule de neige, tandis que la caméra suit (ce sans s'affoler, ce qui est synonyme d'une grande maîtrise de la part des développeurs), bref, on découvre à chaque minute de jeu une nouvelle façette du jeu de plate-forme en 3D. Résultat : on se laisse emporter par l'expérience, et on enchaîne l'aventure d'une traite sans même s'en aperçevoir. Je n'y ai même pas encore fait référence, mais l'aspect graphique de ce jeu fait lui aussi sa force, en nous offrant tant un éventail de couleurs sans limites, qu'une tehnique au top, puisqu'il s'agit ni plus ni moins que du plus beau jeu 3D qui soit sur Wii. Il aurait très bien pu sortir sur GameCube, mais il reste quand même le plus beau jeu dans cette catégorie. Je dois dire "chapeau" messieurs de chez Nintendo, car avec Super Mario Galaxy, vous avez réussi à me faire aimer votre licence pendant un temps... Pendant un temps oui, car après est arrivé Super Mario Galaxy 2 : la débandade. Une débandade à cause de Yoshi alias le personnage le plus insupportable de toute l'histoire du jeu vidéo, débandade à cause du retour au HUB à la Super Mario World qui n'est rien d'autre qu'une régression, débandade à cause, tout simplement, du manque d'ambition et de renouvellement de cet épisode, qui a depuis refait sombrer la licence dans un train-train fados... Vivement la nouvelle révolution Mario, en 5D, et avec je l'espère, enfin un nouveau design pour Mario, car il en aurait bien besoin le bougre.