O Dame Nature, offre-moi un monde vaste, vivant et indépendant !

LOGIQUE D'UN ECOSYSTEME

Plus qu'une simple cartographie, la nature est aussi une entité vivante et animée, peuplée d'écosystèmes intelligents que sont la faune et la flore. Et lorsque ces derniers sont recrées dans un jeu vidéo afin d'en faire éclore un simulacre d'écosystème virtuel, le monde dans lequel est plongé le joueur paraît alors foncièrement plus complexe, plus élaboré et plus vivant. Cela, le chef d'œuvre de Rockstar Games, Red Dead Redemption, est brillamment parvenu à le réaliser. Inspiré par les décors de l'Ouest américain sauvage et de la frontière mexicaine, le monde de Red Dead Redemption est en effet occupé par une myriade d'espèces animales qu'il nous est possible de chasser et de dépecer, tout comme de variétés végétales que l'on peut cueillir. Là où la notion d'écosystème logique intervient, c'est que pour trouver une espèce particulière de ces bêtes et de ces plantes, il faut se rendre dans un parage bien spécifique de la carte (ce qui pourrait s'apparenter à un hémisphère), où le cadre naturel puisse y être adapté. Ainsi, pour dénicher chevaux, aigles, couguars, vaches, cerfs, ours, ratons-laveurs, coyotes ou loups, il est donc nécessaire de savoir déterminer sa destination parmi l'espace désertique, neigeux, montagneux, marécageux, la prairie, la forêt, et ainsi de suite.

Mais en plus de ça, il est primordial de saluer le fait que Red Dead Redemption parvienne également à recréer une immersion en nature, en donnant vie à un microcosme crédible régi par les intelligences artificielles de ces mêmes animaux. Car effectivement, l'aspect vivant et intelligent d'un animal s'y manifestera non seulement par le fait qu'il puisse faire sa vie dans son coin sans que l'on ait forcément à intervenir pour « activer » son animation; mais aussi et surtout par le fait qu'il réagisse à notre présence et à nos actions, en allant même jusqu'à adapter son comportement logiquement en fonction de la situation, qui est pourtant relativement hasardeuse (par exemple, un loup seul s'enfuira devant nous, mais nous attaquera s'il est avec sa meute, et la meute ne nous fera rien si l'on est en selle).