Article originalement posté en 2009.

 

SUPER MARIO BROS. LE FILM

La classe a l'état pur.

Dans ce premier article de L'art dans toute sa splendeur, j'aimerais vous parler d'un film qui me marquera probablement à vie : Super Mario Bros. : Le Film (vu en VF). Je passerai sur absolument toutes les conditions de tournage, je ne mentionnerai pas le fait que Bob Hoskins et John Lequizamo (respectivement Mario et Luigi dans le film) aient dit que ce film était la plus grosse erreur de leurs carrières (La classe de Dennis Hopper, Bowser dans le film, était par contre imperméable à tout nanar). Non, je préfère me concentrer sur l'expérience que j'ai vécu (ou plutôt l'épreuve que j'ai endurée...) à l'intérieur même du film, et non pas à travers de l'oeil d'un petit garçon fan du plombier moustachu en 1992, mais bien aujourd'hui, à travers l'oeil d'un type de 19 ans qui avait envie de fêter les 25 ans de Mario en se mattant le film officiel.

Premier truc qui choquouille, c'est un vrai film, avec de vrais personnages et de vrais effets spéciaux de la mort qui tue ! Woah, moi qui avais toujours immaginé un film Mario en images de synthèses (difficile pour l'époque) ou en stop-motion à la Wallace & Gromit ! Avant de nous intéresser à l'histoire, faisons le récapitulatif de tous les personnages :

Moustache rasée, casquette

- Luigi : Si je le met en premier, c'est parce que le personnage incarné par John Leguizamo (que vous ne critiquerez pas derrière votre écran puisqu'il joue dans le BAIST MOUVY HAIVEURE : L'impasse) est en fait LE personnage principal. En ce qui concerne son nom il a très certainement été fort discuté durant les tables rondes de la joyeuse équipe artistique du film. En effet : étant donné que le jeu se nomme Super Mario Bros (traduction littérale : Les Super Frères Mario... Hum...), Mario est censé être le nom de famille des deux joyeux brautheure (qui ont au passage une bonne vingtaine d'années de différence in real laïfe...). Donc comment appeller Luigi ? Luigi Mario bien sur ! Je vous laisse vous marrer et imaginer le nom de son bro'... Passons. Dans ce chef d'oeuvre cosmique, Luigi est désormais un pur beau gosse au sourire charmeur, qui a la méga classe, mais qui aligne pas un mot devant la (carotte?) nana du film : Daisy. Oui, à la fin, c'est Luigi qui se fait la fille du film...

- Mario : Alors attention, roulement de tambours, le nom de famille de Mario dans ce film est... Mario. Oui, Mario Mario, en voilà une belle idée ! Bon, alors ici Mario EST un plombier, un vrai, un pur, un qui ne dit pas qu'il rebouche les fuites juste histoire de faire un porno bas tarif. Toujours sa clé à molette à la main, il est également un Don Juan de ouf malade. Il arrive même à séduire une mama de 240kg avec un jet-pack-chaussures qui lui a volé un collier magique de la mort qui tue, et c'est même lui qui pousse Luigi à aller aborder Daisy, c'est dire... Globalement, le personnage est moins intéressant que Luigi, parce qu'on le voit moins d'une part, mais surtout parce qu'il n'a pas vraiment de personnalité, si ce n'est le héros un peu gaffeur à la Inspecteur Gadget.

Oui, c'est lui qui vous crachait des boules de feux sur le pont que vous explosiez.

- Bowser/King Koopa : Alors là, on arrive dans du lourd, du très très lourd, Michel ! Incarné par le génialissime Dennis Hopper, King Koopa (jamais nommé Bowser, ça doit être une histoire de nom Européen/Américain/Jap) est tout simplement l'incarnation même du mal : LE méchant par excellence. Bourré de dialogues cultissimes et d'insultes en tout genres comme "Espèce d'immonde babouin" (ah ouais, quand même, il y va pas de main morte le père Koopa), le gros méchant aux dread locks blanches est juste totalement hillarant ! Certainement grâce aux mimiques complètement débiles de mon regretté Dennis Hopper d'ailleurs.

Le reste des personnages est uniquement là pour amuser la gallerie. Entre la Princesse "je-suis-là-parce-qu'il-faut-bien-une-princesse-dans-ce-film" Daisy et la MILF tarée Lena (à prioris la sorcière dans Paper Mario, je pense), il n'y a pas vraiment d'autres personnages sympatoches. Certains sont très cons et arrivent pour enclencher un gag (j'ai déjà cité la mama black avec des chaussures à propulsion...), d'autres sont là pour nous faire rire/flipper/paniquer/halluciner/chialer (rayer la mention inutile), comme les Koopa Troopa (Gomba?), voir photo un peu plus bas (mais pas trop longtemps, au risque de déféquer et vomir en même temps instantanément.

Une partie du monde qui fusionne avec le monde des dinosaures. Cette partie est un peu troublante...

Passons maintenant à l'histoire... Hum... Alors déjà que la réalisation a nécessité 4 réalisateurs (OUATTE ZE PHOQUE ??), le scénario a quand à lui utilisé tous les talents de 3 scénaristes... Donc Ed Solomon, qui a écrit le scénario de Men In Black, notamment. Bon, alors déjà, on se demande s'ils ont joué au jeu ou si Nintendo leur a juste refilé quelques images des personnages en leur demandant de se démerder... En fait, le synopsis ressemble un peu à celui d'Alice au Pays des merveilles. Il y a le monde normal (où vivent les gens "normaux"), et le monde du dessous, où vivent les... ahem... Dinosaures. Oui, y'a un monde de dinosaures dans notre monde où on peut passer via des briques molles dans des canalisations. Ca se tient. Surtout que ces dinosaures ont évolués depuis ceux de Jurrasic Park, et ressemblent en tout point à nous, tout comme l'homme descend du singe. Pas trop mal en fait comme topo d'un film pour enfants.

Mais c'est là qu'arrive King Koopa, qui est un tyran Hitleresque qui veut dominer le monde et au delà (ce qui est compréhensible vu que le monde des dinosaures est une ville seule et pleeeeeein de sable...). Pour ce faire, il va tenter de fusionner le vrai monde et son monde, pour devenir un tyran dans toutes les dimensions. Pour ce faire, il a une machine de la mort qui tue qui peut tout simplement faire retourner dans le passé un être : quand on l'utilise sur un dino en apparence humaine, il se transforme en... ça.

Un Gomba... Oui oui.

Voilà, vous savez pourquoi cet être immonde existe : King Koopa veut tout simplement arriérer ses soldats pour ne pas qu'ils se rebellent et qu'ils acceptent de travailler pour lui. Fantastique. Vous vous en doutez, nos deux héros plombier passent un peu sans faire exprès dans ce passage entre les deux mondes pour finalement sauver l'humanité et... euh... la dinosaurité.

En fait, on se rend vite compte que la machine qui rend les gens normaux complètement débiles existe en vrai. Elle a été utilisée sur... Un peu toute l'équipe artistique du projet je suppose. Même si tout tient plus ou moins la route (plus que Dragon Ball Evolution, c'est déjà ça), je pense que c'est vraiment toute la réalisation qui est complètement psychédélique. C'est vrai que "humaniser" Mario était un défi, mais de là à nous pondre ça... C'est assez flippant à quel point on a l'impression qu'il y a deux lectures dans ce film : celle au premier degré, pour les enfants, et celle pour nous (enfin... pas moi à l'époque, mais moi maintenant, parce que du haut de mon unique année je pense que je devais pas tout comprendre...), qui sommes un peu plus conscients du nanar qu'est ce film. On le ressent principalement dans une phrase qui m'a vallu un fou rire d'une bonne demie-douzaine de minutes. Le monde des dinosaures étant bourré de sortes de toiles d'araignées poussiéreuses dégueulasses (...) où poussent les Ba-Bomb (...) qui s'appellent la mycose (...), Luigi dit à Mario en approchant du climax une phrase qui restera à jamais incrustée dans mon cerveau et que je vais écrire en gras/italique/souligné/rouge pour marquer le coup :

"N'oublie pas, fais confiance à la mycose."

Je pense que je peux difficilement faire plus parfait comme conclusion, donc c'est là dessus que je vais vous laisser. Super Mario Bros est un film à voir absolument entre potes, la table basse truffée de bières, après avoir joué au jeu éponyme sur NES pendant une heure. Difficile de ne pas hurler de rire toutes les 5 minutes (surtout vers la fin), difficile de ne pas trouver de blagues marrantes à faire sur le film, et surtout difficile de ne pas passer un bon moment. Mais surtout, n'oubliez pas : Faites confiance à la Mycose.

La ressemblance entre les Gombas du film et celles-là est hallucinante.