Appuyez sur Play pour un taux d'épique OVER 9000.

 

Soyons francs, moi et les trois péquenauds qui me suivaient parce qu'ils n'avaient rien de mieux à foutre de leur vie, on s'y attendait. C'est peut-être arrivé plus tard que prévu, peut-être pas pour la bonne raison aussi, mais voilà, je suis définitivement banni de Gameblog. C'est fou quand même, en arriver à ne pas être étonné de se faire bannir d'un site internet parce qu'on sait qu'en utilisant le mot « sodomie » de façon absolument pas subtile, on est directement dans la liste rouge, celle qui fait que si un modérateur passe par ici, on se fera dégager d'un coup de pied au cul. C'est comme si on faisait une blague un peu trop raciste au milieu de ses potes, et que le « chef » des potes te disait « Ah non, c'est la troisième blague borderline que tu fais, on va devoir te mettre du scotch sur la bouche. Par contre tu peux continuer à nous écouter et nous donner ton argent, si tu veux. Ou revenir en te faisant appeler Francis au lieu de Jocelyn, faut juste pas qu'on sache que c'est toi. ».

 

Mais cet article ne sert pas à régler mes comptes tel un Poufy qui sort « Cite-moi dans ton Tweet si t'es un homme », ni à pointer du doigt le gruyère qualitatif que représente la rédaction de Gameblog, ou son armée de modérateurs charognards qui sont aussi subtiles qu'une Carole Quintaine qui s'infiltre dans le pantalon des rédacteurs et ménestrels qui sentent bon le pognon. Je vais plutôt faire ce que je sais faire le mieux : parler de moi.

 

Soyons honnêtes, Gameblog n'est qu'un site internet mais ce n'est pas qu'un site internet. Pour beaucoup d'entre nous, ce fut l'occasion de partager, débattre, dire de la merde cachés derrière un pseudo, et même, parfois, se faire des amis. Je ne vais pas m'aventurer à citer tous les gens ici qui comptent énormément pour moi, qui m'ont influencé dans mon écriture ou mon humour (le fait qu'il soit absolument déplorable vient éventuellement de là). On est comme une grande famille. Une famille remplie de tocards et qui vit chez le propriétaire le plus minablement à chier de tous les propriétaires, mais une famille quand même, avec ses membres drôles, intéressants, autistes, ou même tellement cons que dès qu'ils ouvrent la bouche on sait que ça sera pour dire une connerie monumentale, du coup on le met dans le placard en espérant qu'il y boive du détergeant ou autre produit toxique.

Certes, ce bannissement me pousse un peu dehors d'un coup de pied au cul, mais soyons honnêtes, ça ne fait qu’accélérer un départ inévitable. Pas besoin d'énumérer les problèmes que nous rencontrons tous ici, que ce soit d'éthique ou techniques. Il devient de plus en plus difficile d'avoir la conscience tranquille avec un hôte aussi lamentable, de même que la plupart des bons blogs sur le site ont doucement mais sûrement disparu. On ne s'en va jamais complètement d'un site : c'est internet, pas un club de Tennis. On l'enlève simplement de ses favoris pour en mettre un autre à la place, on y va moins souvent, mais la « période gameblog » restera, de même que de nombreux autres sites dans lequels j'ai pu poser mes valises.

 

Mais trêve de mélancolie et de nostalgie, parce que ça n'est clairement pas l'orientation du blog jusqu'ici. Je me posais déjà la question de l'avenir du blog – qui est plus ou moins devenu ma corbeille à foutre depuis quelques mois – avant ce bannissement. Maintenant, la question est d'autant plus légitime : qu'est ce que je vais bien pouvoir foutre (répétition, comme dans les articles de Rami) de ce blog ?

Et bien, avec son quatrième anniversaire qui arrive à grand pas, j'avais prévu un marathon de critiques, d'abord sensé n'être constitué que de jeux indés, mais qui a depuis légèrement évolué. Je pense maintenir ce marathon sur ce blog.

 

Ceci étant dit, je ne peux pas me résoudre à rester sur un site qui ne veut de toute évidence pas de moi. J'ai aussi besoin de liberté, de pouvoir commenter mes articles sans avoir une épée de Damoclès au dessus de moi dès que je prononce les mots « pédophile » (quand je parle des jeux japonais, généralement), « sodomie » ou « connard ». Donc comme tous les bannis de la communauté, je vais probablement créer un wordpress qui sera lu par mes trois fidèles esclaves, et le marathon de critiques sera la transition entre les deux.

 

Mais, si je trouve le courage, il y aura encore quelques truc intéressants ici même. Il y a même quelques uns de ces trucs qui sont déjà prévus : une critique du faux féminisme dans le jeu vidéo, mon court-métrage Casting que je ne devrais pas tarder à pouvoir mettre sur internet, un article sur la domination de l'Homme Blanc Hétérosexuel chez les développeurs, et bien entendu, le fameux marathon de critiques qui est déjà en route.

Si vous me connaissez un tant soit peu, vous savez à quel point je déteste les test et critiques, à quel point je les trouve obsolètes et inutiles. Je ne les lis pas, je ne comprends pas à quoi elles servent, et je suis bien plus friand d'articles thématiques que d'articles sur un seul jeu, donc ce marathon de critiques sera, dans la mesure du possible, on ne peut plus personnel et différent du schéma : « Je trouve que... ».

 

 

Bon, je traine en longueur, probablement parce que c'est pas si facile de conclure un blog. C'est comme à la fin d'une colonie de vacances, on regarde toutes ces personnes avec qui on a vécu, avec qui on s'est disputé ou marré, on se dit que tous ces gens vont nous manquer, on va repenser à Pénis qui se battait tout le temps avec Joao, et Wanda Sans Orchestre qui défendait toujours sa bière beaucoup plus chère que les autres mais tellement meilleure. A côté de lui, je revois Nem'6 et Sebastien l'Elan qui se partagent leurs moments préférés sur GTA V. Il ne faut pas longtemps avant que Riouzaque et Hi-Chicos se fassent confisquer leurs cartes à jouer avec des enfants à poil dessinés dessus, pendant que les autres se font une partie sur Pokémon et Mario Kart. 

Qui va-t-on revoir ensuite ? Qui restera un simple copain de vacances ? Qui deviendra ma bestah sista ? On va tous se faire un gros câlin et se dire à bientôt, que ça soit sur Twitter, Facebook, Youtube ou mon futur blog pour lequel je ne manquerai pas de faire de la bonne grosse promo bien putassière ici même. 

 

Parce que, chers amis et ennemis, je vous rassure : ma gueule est beaucoup trop grande pour que Gameblog mette du scotch dessus.