Cette semaine, nous avons l’immense honneur de vous partager un interview réalisé avec YellowStar, actuellement coach de l’équipe LDLC engagée sur le LOL Open Tour. Nous avons échangés sur de nombreux sujets et ce fut l’occasion de revenir sur son immense parcours.

 
KYKLOS : Salut YellowStar ! Comment ça va ?

YellowStar : Bonjour ! Ca va très bien merci.

 
K : Au cas où certains ne te connaîtraient pas, est-ce que tu peux te présenter rapidement s’il te plaît ?

Y : Je suis YellowStar, coach de l’équipe LDLC sur League of Legends. J’ai commencé l’esport sur Warcraft III, j’ai ensuite bifurqué sur League of Legends pour jouer compétitivement. J’ai rejoint des équipes comme AAA, Fnatic, TSM. J’ai mis fin à ma carrière de joueur pour rejoindre le PSG Esport pendant un an en tant que directeur sportif, et maintenant je coach l’équipe LDLC.

 
 
K : En quoi cela consiste d’être coach de l’une des meilleures équipes compétitives françaises sur LoL ?

Y : En tant que coach, ce qui est vraiment important, c’est instaurer un esprit d’équipe. Il faut que chaque joueur se sente bien avec les autres. Bien évidemment il faut que cela fonctionne en jeu, les liens se soudent plus facilement en cas de victoire. Mais pour pouvoir atteindre la victoire, il faut instaurer beaucoup de discipline et de motivation. La motivation est intrinsèque au joueur donc l’idée va être de recruter des joueurs avec le même objectif pour qu’ils avancent ensemble dans la même direction. Mon rôle sera de les encadrer et leur permettre d’améliorer leurs performances pour atteindre cet objectif.

Ensuite je vais intervenir sur un aspect stratégique in game puisque je vais pouvoir prendre un recul que les joueurs n’auront pas forcément lorsqu’ils seront concentrés sur leur partie.

Le coach va également beaucoup apporter sur un aspect mental. C’est certainement 75-80% de mon travail.

Le coaching ça va être une adaptation permanente à la personne en face. On ne peut pas suivre de modèle pour ça. Il faut vraiment adapter sa méthode de coaching au joueur. Etre coach, c’est manager des êtres humains avant tout.

 
K : Tu as été directeur sportif du PSG Esport, que retires-tu de cette expérience ?

Y : C’était une super expérience. Forcément j’aurais espérer que cela aboutisse à quelque chose de mieux. Cependant, en tant que personne, j’ai appris énormément de choses. D’ailleurs je les remercie et je les remercierai toujours de m’avoir donné cette opportunité. J’en suis ressorti grandi. Si c’était à refaire je le referai. En changeant certaines choses bien évidemment.

 
K : Tu es actuellement engagé avec LDLC dans une compétition qui s’appelle le LOL Open Tour. Que penses-tu de ceci ?

Y : L’Open Tour est une superbe initiative. Cela permet de développer la scène française qui comporte énormément de talents. Certes il y a quelques joueurs étrangers mais c’est le cas dans n’importe quelle ligue. En tout cas on voit de très bons joueurs évoluer et qui sait peut-être que certains rejoindront la scène européenne voire internationale.

 
K : Tu as été joueur, directeur sportif, maintenant coach, quelle est la casquette que tu préfères ou a préféré ?

Y : Il y a une période pour tout. Honnêtement, j’ai appris énormément sur tous les plans. En tant que joueur j’ai pu travailler ma gestion du stress, la découverte de ce qu’est la compétition, la communication avec les interviews etc. Ensuite en tant que coach j’ai appris sur des aspects plus managériaux, stratégiques, gestion de l’humain. Enfin, comprendre le business, la portée de ses actes via mon poste de directeur sportif. Et ce que toutes les personnes que j’ai pu croiser m’ont apporté.

De ce fait je vais avoir du mal à exprimer une préférence pour un poste plutôt qu’un autre. Il y a un temps pour tout.

 
K : En réalité, à chaque instant tu étais à ta place, à la position que tu préférais …

Y : En fait, comme à chaque fois que je fais quelque chose, j’ai vraiment envie de réussir, j’ai toujours un esprit de compétiteur, je me donne tous les moyens pour faire le mieux que je peux, quoi que je fasse.

 
K : Est-ce que tu suis toujours l’esport sur LoL à une échelle internationale ?

Y : Je suis toujours l’esport, même sur d’autres jeux d’ailleurs. Mais évidemment je m’intéresse à l’esport sur LoL, que ce soit des ligues nationales comme la France, l’Espagne, ou la ligue européenne des LCS. Et je suis les Worlds cela va sans dire.

 
K : Que penses-tu justement de la direction qu’est en train de prendre toute cette scène esportive sur LoL ? Notamment de l’arrivée de la Chine, le remise en question de la Corée, et le développement de teams sur d’autres continents que EU, NA ou Corée.

Y : Le sport. C’est la compétition qui veut toutes ces évolutions. Les meilleurs ne peuvent pas toujours rester au top. Beaucoup de gens fournissent des efforts considérables pour rattraper et battre les meilleurs. C’est toujours bon d’avoir des surprises. Cela relance le spectacle qu’on aime voir. Ca reste plaisant à regarder, et cela nous pousse à encore plus travailler pour progresser.

 
K : Dernière question, parmi ton immense carrière, quel est ton meilleur souvenir ?

Y : On m’a souvent posé cette question, mais je ne saurais pas dire. Quand je regarde de là où je suis parti, c’est-à-dire des LANs, j’ai participé, à mon échelle, à la construction de l’esport. Quand je vois ce que c’est aujourd’hui, je suis plutôt content. Chaque moment est à chérir.

 
K : Merci beaucoup de nous avoir accordé cette interview. Ce fut un véritable honneur de pouvoir discuter avec toi.

Y : Merci à vous !

 

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