A l'occasion de la sortie de Project Diva Dreamy Theater 2nd sur Playstation 3, je vous propose un petit dossier récapitulatif sur le jeu. Ce dernier se compose d'un test écrit, complété par une vidéo test en HD créée avec mes petites mimines, de même qu'une review détaillée de l'Arcade Stick spécialement conçu par HORI pour l'occasion.

J'espère que le dossier vous plaira et titillera votre intérêt pour le jeu, la licence Project Diva et d'une manière générale VOCALOID, qui n'a jamais été aussi proche des frontières françaises.


 

Avant-propos : A ce jour (et à jamais, malheureusement, je pense), Project Diva Dreamy Theater 2nd n'est disponible que sur le PSN Japonais. Pour l'acheter, vous aurez besoin d'un compte Playstation Network nippon, de même que la somme de 3900 yens (35 euro, et ce prix n'est pas dû au hasard) chargés sur votre compte. Les cartes bancaires françaises ne peuvent pas être utilisées, si bien que vous devrez acheter une carte à points, sur internet par exemple. On peut en trouver facilement sur des sites comme ebay, au même prix qu'au Japon, le tout envoyé dans la journée par email ...

De même, sachez que la connaissance du Japonais n'est que très facultative pour ce jeu. Les menus sont en Anglais, et pas besoin d'être bilingue pour comprendre le système de jeu !

 

 

A moins que vous ne sortiez d'un long coma, le nom de VOCALOID devrait au moins vous évoquer quelque chose. Logiciel mis au point par Yamaha, il permet d'effectuer une synthèse vocale de manière simple et efficace, en écrivant simplement des paroles et des notes sur une grille.

Ce logiciel est particulièrement connu dans sa version 2.0, notamment grâce à la série de banques vocales créées par Crypton Future Media, dont la fameuse starlette virtuelle Hatsune Miku.

Sans vouloir rejouer le match, je me contenterai de dire que Miku est selon moi la plus belle création de l'internet 2.0 : le partage de connaissance, de talent et d'information à des fins créatives.

Et puis cela me permet aussi de combiner mon côté muzikos à mon côté geek. Du tout bénèf.

Quant à ceux qui diront « oui mais c'est une voix de synthèse, c'est de la triche », je répondrai que dans une époque où beaucoup d' « artistes » s'autotunent, chantent en playback ou retouchent leur voix, VOCALOID joue franc jeu. En l'écoutant, on sait que c'est synthétique, c'est revendiqué et c'est ce qui en fait le charme. De plus, c'est un incroyable vecteur de création musicale et de regroupement de communauté de passionnés. Que demander de plus ?

Si VOCALOID (et plus particulièrement Hatsune Miku) s'est rapidement fait adopter par la sphère geek japonaise (grâce à Nico Nico Douga notamment), on ne peut pas dire que le phénomène était bien compris par le grand public, ou même à l'étranger. Mais il s'est passé bien des choses depuis la sortie du software PC, et SEGA a acheté les droits d'exploitation à Yamaha et Crypton. Le tout pour en faire un jeu de rythme, Project Diva.

Le premier opus sorti sur PSP connait un vif succès au Japon, et même à l'international, grâce (???) au piratage assez généralisé sur PSP. La confirmation ne se fait pas attendre avec la version Arcade, mais aussi un portage PS3 du premier, Project Diva Dreamy Theater. Ce jeu nécessite d'avoir la PSP avec le jeu branchée sur la PS3 afin d'être lancé et ne permet pas de débloquer de costumes ni de musiques. Un cinéma HD, somme toute.

SEGA enchaîne rapidement avec un deuxième opus PSP, sorti en Juillet 2010, qui vient squatter le haut des charts Japonais pendant pas mal de temps. Plus ardu, plus complet que son prédécesseur, le jeu fait l'unanimité.

Beaucoup de médiatisation et plusieurs concerts plus tard, le Dreamy Theater 2nd arrive sur Playstation 3. En ce début de mois d'août 2011.  Faisons donc le tour du (de la?) propriétaire.

 

 

Au même titre que son prédécesseur, Project Diva : Dreamy Theater 2nd a besoin de la PSP avec Project Diva 2nd pour tourner. D'ailleurs, au premier lancement, vous copierez vos données vers la console de salon de Sony, et devrez le faire à chaque fois que vous aurez débloqué un nouvel élément sur le jeu original. Car oui, malheureusement, ce Dreamy Theater n'est qu'une vitrine, et ne permet en aucun cas d'avancer dans le jeu. C'est certes dommage, mais on peut le comprendre, autant sur le plan financier qu'en terme de game design. Tout du moins je pense.

Nos chargements dans tous les sens plus tard (3939 MO ... un chocobon pour ceux qui comprennent la private joke de SEGA), que découvre-t-on ? La même recette que sur PSP, à savoir un jeu de rythme endiablé où l'on doit appuyer au moment voulu sur une touche ou une combinaison. Et si le concept n'est pas révolutionnaire, il faut bien avouer que Project Diva est un jeu horriblement addictif. Le coup de « allez hop, une dernière et j'arrête » ne fonctionne pas. Promis.

En plus de proposer le contenu de l'épisode PSP, Project Diva Dreamy Theater 2nd contient aussi l'intégralité du premier opus, ce qui rend le nombre de musiques assez incroyable.

Certes, c'est une excellente nouvelle. Sauf que j'aurais apprécié, en tant que possesseur du premier Dreamy Theater, d'avoir des combinaisons de touches différentes, histoire de relancer un peu l'intérêt. Car autant pour ceux qui découvrent la série avec cet opus, cette nouvelle est géniale, autant pour les « vieux » comme moi, le goût reste un poil amer, une fois en bouche. D'autant qu'entre le premier et le second épisode, le gameplay a énormément évolué et s'est complexifié. Dommage, même si on ne va pas cracher dans la soupe.

 

 

Parlons-en de cette tracklist, justement. On est bien obligé d'avouer qu'elle est diablement sexy, et on dépasse aisément les 50 titres. Allant de la pop au tango, en passant par le hardrock, la techno et des musiques « débiles », tout le monde y trouve son compte. D'autant qu'en plus de Miku, de nombreux autres VOCALOID sont présents et jouables, chacun possédant une voix et une apparence différentes. La preuve que VOCALOID, c'est aussi la diversité.

 

 

Le gameplay du jeu, parfaitement calibré, ne souffre d'aucun défaut. Les quatre touches mythiques de la Dualshock défilent, on appuie au bon moment, on tient appuyé puis relâche au moment opportun, on appuie simultanément sur le bouton et la direction de la flèche directionnelle qui correspond. C'est bon, tout baigne. Et pour les musiques au tempo le plus rapide, on peut toujours interchanger les boutons par leur équivalent sur la croix. Mais si mais si, vous avez compris.

De toute façon, le jeu est parfaitement intuitif, et on voit réellement ses progrès de partie en partie. La marge d'apprentissage dans Projet Diva est simplement énorme, comme dans la plupart des jeux de rythme. Et puisque la Dualshock apporte un confort supplémentaire par rapport à la PSP, Dreamy Theater 2nd est encore plus agréable à jouer.

Ajoutez à cela la présence de l'Edit Play, qui permet de créer ses propres musiques à l'aide d'un MP3 et de beaucoup de patience (le tout est transférable facilement et de nombreuses communautés d'échange existent sur le net), et vous obtenez un des jeux de rythme les plus longs de l'histoire.

 

 

Sur le plan technique, on ne peut que difficilement prendre en tort Dreamy Theater 2nd. Utilisant le solide moteur graphique de la version Arcade, il arrive à parfaitement retranscrire le design original de Kei, passant pourtant de la 2D à la 3D non cell-shadée. Certains n'apprécieront peut-être pas le côté ultra glossy des personnages, mais personnellement, j'adhère à 100%. Et techniquement en tout cas, c'est un tour de force.

 De plus, on sent clairement le travail effectué sur les effets de lumière, ou l'ajout de philtres graphiques. Citons notamment Hajimete no Koi ga Owaru Toki (「初めての恋が終わる時」,  « Au moment où s'achève mon premier amour ») de Supercell, petite baffe visuelle s'il n'en est.

Il n'y a guère qu'une présence assez marquée d'aliasing qui vient gâcher la fête. Et encore, cela n'est le cas que sur certains costumes.

Cet opus marque aussi l'arrivée de la 3D stéréoscopique, sympathique mais pas vraiment obligatoire. On perd même une certaine fluidité, pourtant primordiale dans un jeu de rythme. La 3D prend cependant toute sa dimension (ah, ah, ah) dans le mode qui nous permet de regarder les vidéos / chorégraphies sans les jouer.

Et puisqu'on a à disposition un nombre conséquent de costumes mignons et variés, pourquoi se priver ?

De même, on sent clairement que la qualité audio des musiques a été revue à la hausse. Certes, la PSP et son interface audio réduite ne sont pas un terrain propice à une écoute optimale. Cela n'enlève rien du plaisir qu'on a à jouer à ce Dreamy Theater 2nd, pour peu qu'on possède de bonnes enceintes. Ce qui est assez recommandable pour un jeu de musique, tout de même.

 

En deux mots, Project Diva Dreamy Theater 2nd tient toutes ses promesses. Totalement compatible avec l'intégralité du contenu des différents jeux (DLC compris), il est bel et bien le meilleur épisode de la série à ce jour, à défaut d'apporter de réelle innovation. Indispensable pour tous les fans de jeux de rythme, on regrette simplement qu'il ne soit pas accessible aux personnes ne possédant pas de PSP avec le jeu original. Mais en attente d'un hypothétique opus 100% console de salon, Dreamy Theater 2nd reste une valeur sûre.

 

 

 

 

 

Je vous propose dans cette vidéo de vous montrer ce que donne le jeu en action. Ce n'est pas un test du jeu, mais un complément à la version écrite. Les musiques jouées sont 「初めての恋が終わる時」 (Hajimete no Koi ga Owaru Toki), 「カラフル×メロディ」 (Colorful X Melody), ainsi que 「恋は戦争」(Koi wa Sensô), issue de la playlist de Project Diva 1.

Le tout animé par ma suave, masculine et incroyablement irrésistible voix. A apprécier en 720p !

 


Project Diva Dreamy Theater 2nd par kaminos


 Il manque les 5 dernières secondes, problème d'encodage. Vous ne loupez rien de toute façon !

 

 

 

 

Enfin, passons à l'arcade stick de HORI fabriqué pour la sortie du jeu. Premièrement, coup de joie, pas de douanes ! Et croyez-moi, non, ce n'est pas de trop.

 

Entrons directement dans le vif du sujet : à l'intérieur, le stick, tout simplement énorme, 4 caches pour les touches, un mode d'emploi, un certificat d'authenticité avec le numéro du stick, et deux bandereaux interchangeables à mettre devant le stick, pour faire encore plus « arcade ».

 

 

J'ai déjà eu l'occasion de jouer à la version arcade de Project Diva, et le feeling est EXACTEMENT le même, c'est-à-dire totalement parfait. Les touches font volontairement beaucoup de bruit, ce qui empêche de devoir mettre le petit son de cloche in-game. Elles s'allument toutes à l'aide de diodes, et s'éteignent quand on appuie dessus. La classe.

La finition du stick est exceptionnelle, et rappelle beaucoup ce qui fait de mieux dans les sticks de versus fighting. Les bords sont laqués, le tout pour un poids assez dingue de sept kilos.

 

Excellente nouvelle à laquelle je ne m'attendais pas, on peut changer la position des touches, ce qui permet notamment de mettre les combinaisons flèche / touches à côté, mais aussi de passer en mode Project Diva 1. Les 4 caches servent alors à combler les trous, puisque le premier opus n'utilise que les 4 touches Playstation. Dans cette gonfiguration, vous aurez tout simplement entre les mains l'équivalent exact de la borde d'Arcade. Le rêve quoi.

 

 

 

Je n'ai pas encore spécialement l'habitude, mais on se sent très rapidement à l'aise. La position des mains, au centre, est très importante. Sinon, croyez-moi, au bout de 3 musiques, vous aurez les poignets en lambeaux. Il faut donc imiter nos amis les Japonais et jouer avec le creux de la paume !

 

Pour conclure, je vous propose une petite vidéo de moi sur「愛言葉」 (Ai Kotoba). Retenez simplement que même si le prix de cet arcade stick peut paraître fou (29 939 yens, et les deux dernier chiffres ne sont encore une fois pas dû au hasard), l'achat est recommandable aux plus grands fans de Project Diva. Personnellement, j'ai très hâte que ma maison soit reconstruite, histoire de pouvoir avoir la place et d'ainsi pleinement en profiter.

 

 

 

 

En attendant, moi je fais le Maru !