Après le visionnage de l'emission Arret sur Images faisant suite au dossier de Canard PC :

Gamergate : rebellion populaire, ou éruption réac, ananlyse/débat sur le fameux gamergate de cet été suite à l'affaire Zoe Quinn.

Une chose me frappe comme à l'époque des emissions que j'avais pu voir sur le Dorito Gate (2 Extra Life de Nolife, un autre Arret sur Images, les 2 podcast sur le sujet ici même et la video de Usul entres autres)

Pour être concis je ne reviendrais pas sur les détails de ces "scandals", si vous êtes en train de lire ce post c'est que vous êtes forcement renseigné sur le sujet…

Que les choses soient clairs, je ne suis en aucun cas un "Gamergater", j'ai découvert ce camp en regardant cet “Arret sur Images”, je n'ai jamais foutu les pieds sur une channel 8chan, donner une opinion sur twitter sur ce sujet ou encore moins doxer quelqu'un.

Mais je trouve qu'il est important de montré que comme au moment de la divulgation du Dorito's Gate à chaque fois que l'integrité de la presse vidéoludique est remis en cause, quelque soit l'intervenant cette hypothèse est toujours balayé d'un revers de main et le débat recentré sur autre chose.

Mon métier est attaché de presse. Je ne suis pas du milieu du jeux video mais d'un autre milieu que je vais tenir secret, pour l'instant. Mais ou le rapport presse/industries/produits/consommateurs est similaire.

Je peux vous dire que le Doritogate m'avait presque fait rire, en effet la presse spécialisé que je frequente dans mon métier n'a aucun, mais alors aucun scrupule à être courtisée, complaisante, voir carrement achetée par l'industrie en elle meme.

Cette industrie (celle pour laquelle je travaille donc) n'hésite pas à tordre le bras à grand coup de chantage à la pub à beaucoup de redaction pour figurer le plus possible et en bonne place. Cadeaux et "sorties" (voyage, cocktail, repas...) sont le lot commun de beaucoup journalistes.

C'est du vécu, je peux vous dire que personnellement j'ai déjà fait du chantage qu'il soit affectif envers des journalistes avec qui je m'entendais bien (à force de les fréquentés…) ou plus musclé avec des intimidations de retirer de la pub et que les 2 aboutissent...

Et le plus surprenant c'est que ces chantages ou arrangement ne sont pas du tout fait dans le secret. Toutes les personnes de cette industrie savent que ca marche comme ça et qu'il faut faire avec, même si comme d'habitude ça laisse plus de visibilité uniquement "aux riches", les moins riches devant faire ce qu'ils peuvent pour être entendu… Je pense que les initiés reconnaitrons le milieux du quel je parle, pour peu qu’elles me lisent.

Je vais transposer mon exemple sur un jeu: "vous mettez la note maximal/une excellente note à mon jeu, et du coup je mets de la pub en ouverture de votre site pendant 3 semaines". Chez moi c'est EXACTEMENT CA, donc j'ai du mal à croire qu'il n'est jamais arrivé qu'une note globale d'un jeu soit gonflé par un journaliste suite à un appel de sa regis pub. Ou bien “vous m'avez invité pendant 4 jours pour tester la beta de ce jeu au soleil dans un bel hotel”, bien sur que je ferais un loooooooooooooong dossier dessus et comme c’est encore qu’une beta, l’avis sera flou… (vecu avec les produits que je “vends”)

Donc il serait temps que la presse vidéoludique se remette VRAIMENT en cause, qu'elle dénonce les derives sexistes et les harcelement dégueulasses de certains gamergaters est une bonne chose, mais ce la ne doit pas être un écran de fumé devant un probleme qui bien que très souvent citer n'a jamais été vraiment traité dans le fond, CAD l'indépendance de la presse video ludique.

D'expérience (j'en ai frequenté des éditeurs, journalistes, redacteurs, reporters...) on sent à chaque fois une sorte de corporatisme douteux de la part de la presse spécialisée c’est mentionné.

J’espère que je n'ai pas été trop confu ou vague. Je souhaitais en parler depuis longtemps, c’est un réel soucis dans le milieux où je bosse, et j’ai du mal à concevoir à la vu des enjeux economiques proches entre ces 2 milieux pour que ce soit totalement absent des jeux video. C'est en regardant donc l'emission Arret sur Images que j'ai pensé à ça surtout quand j'ai vu certaines réactions sur les accussations de corporatismes du journaliste de Canard PC (que je trouve pourtant assez libre dans leur ton).