On va quand même poser une alerte au spoiler, hein. Histoire de ne pas gacher la soirée du malheureux qui désirerait garder intact l'hymen de sa delicieuse ignorance. C'est donc à pas feutrées, avec l'infinie délicatesse d'une plume se posant sur une onde pure que je dis d'une voix douce: "SPOILEEEEEEER!!!!!!!!!!!!!!!!!"

Il n'aura pas échappé aux sympathiques camarades qui suivent ce blog que je trouve que redjuice est un gars qui dessine de façon plutôt correcte.  (BEST. LITOTE. EVER)

Et voilà que viens de se terminer uen série dont il assurait le design, il s'agit bien sûr de Guilty Crown. Les aventures de Shû et d'Inori viennent de se terminer au bout de 22 épisodes. Et le bilan que j'en tire est assez mitigé.

Il est évident qu'au travers des images qui peuplent cet article je ne peux absolument pas reprocher le moindre grief au charact design, qui est juste parfait.
Shû réussit parfaitement son glissement de jeune ado légèrement niais à celui de personne accomplie et résolue en passant par une phase de ténébritude pas dégueu.

Inori, quand a elle, se classe sans problème dans le Top 10 de mes héroines d'animes/mangas préférés aux cotés de Gally, Casca, Rei, Asuka et Bibi de Sentai School, (mais on parlera de ça une autre fois) qui trustent les cinq premières places.
Une beauté éthérée, dangereuse qui aurait gagné selon moi à prendre plus d'ampleur dans le récit. Et c'est là que le bas blesse.

 

Je reproche à la série d'avoir un scénario beaucoup trop décousu qui souffre vraiment d'une coupure sèche à son milieu. Soudain, Mana apparait au milieu de l'équation des personnages que nous connaissions dans une sorte de flash back où on apprend que nos trois protagonistes principaux se connaissaient depuis l'enfance. 
Le spectateur apprend ainsi que Inori est une sorte de coquille vide, de corps sans âme façon Reï,  qui est appelée à devenir Mana et a provoquer uen sorte d'Apocalyse qui a, si j'ai bien saisi, foiré lors de sa première tentative.
Apocalyse qui aurait, d'après les explications de dernier épisode, l'objectif de réunir toutes les âmes/coeurs de l'humanité en une entité unique. Evangelion n'est jamais très loin...

Guilty Crown aurait à mon sens gagné énormement en s'étalant de plus d'épisodes afin de permettre la distillation savantes de questions sans réponses qui auraient trouvés en des rebondissements successifs leur pleine réponse. Au final on se retrouve avec des épisodes de remplissages, parfois touchant et à l'action efficace, mais qui ne font rien avancer, puis débarque un épisode qui balance des révélations capitales dont on a pas le temps de saisir toutes les implications.

Travailler les relations avec Mana, Shû et Triton, developper leurs liens affectifs dans leurs jeunesses aurait rendu les déchirements de fin/milieu de série plus percutants.

Bref, un boulot exceptionnel de graphisme, de design (et de mechadesign aussi) qui est un peu gaché par une intrigue largement redite sur Evangelion et qui souffre d'une mauvais écriture dans son univers malgré d'excellentes idées de départ.

Mais Guilty Crown c'est aussi des opennings et des endings de Supercell qui sont des réussites complètes et qui m'ont accessoirement fait découvrir le groupe.