Avec la fin de Pluto et de Full Metal Alchemist mes étagères commencent à se remplir de séries finies. Mon portefeuille est rassuré mais mon appétit insatiable de lecture fait la gueule.
Berserk et Last Order vont être à l'arrêt un bon moment et j'ai fini mes autres séries principales. Mais bon, je garde sous le coude Vagabond, Tsubasa Reservoir Chronicles (que j'achete en occas hein, 'suis pas fou), Fairy Tail, City Hunter et quelques autres.
Le mois de septembre, que je chronique à la bourre, possède néanmoins une sortie récurrente et une sortie rigolote. Le mois d'octobre lui, nous livre une sortie que j'attendais depuis longtemps.

Le 8 septembre:

Saint Seiya Lost Canvas tome 19

Bon on va pas rabâcher la même chose tout les deux mois. Si vous achetez le tome 19 (déjà?) vous savez ce que vous prenez.

Le même jour vous pouvez aussi prendre:

Les vacances de Jesus et Bouddha tome 2

En faisant Angoulème cette année, j'ai assisté à une table ronde sur les difficultés d'adaptation des mangas en France (notamment au niveau des onomatopées). Un des traducteurs présents nous expliquait les différences entre occidentaux et japonais qui rendaient l'exercice de la traduction ardu car le ponant et le levant n'ont pas les mêmes références culturelles.
Il développait son propos en parlant d'un manga qui allait bientôt sortir et qui s'appelait "Les vacances de Jesus et Bouddha". Tout est dans le titre. Je savais qu'avec un sujet pareil, on pouvait avoir quelque chose de marrant.
J'ai donc acheté le premier tome, histoire de voir à quoi pouvait ressembler les vacances de Jesus et de Bouddha, bien décidés à décompresser sur Terre (à Tokyo pour être précis).
Personnellement, ça m'a fait bien rire. On reste avec de l'humour assez potache, du comique de situation qui marche plutôt bien.
Ce manga permet aussi de voir votre degré d'acceptation à l'humour japonais, car certains n'en rient absolument pas.
En tout cas, voir que l'on peut brocarder deux figures religieuses a quelque chose de rafraichissant et fait plaisir à voir.

Le 13 octobre, on sort son drakkar pour

Vinland Saga tome 10

J'aime les mangas car ils sont le seul support à l'heure actuelle à proposer des contenus diversifié et originaux. Quand je le compare à la BD occidentale, cela me rend triste car j'ai vraiment l'impression que c'est une industrie qui tourne en rond et plus rien ne me fait envie quand je vais chez mon libraire. De l'heroic fantasy guère inspirée, du bloggeur(euse) nombriliste édité après trois planches mal fichus sortie sur le net... Certains diraient la même chose du manga d'ailleurs, à cause des sorties qui s'enchainent et des nouvelles séries qui sortent en permanence.
Mais il y a toujours une œuvre qui sort du lot, qui se distingue des autres par son sujet parce qu'il est original et/ou bien traité.
Vinland Saga est de ceux-la.
SI vous faites déjà la collection, vous savez de quoi je parle, mais pour ceux qui cherchent une série à débuter, je vais tenter de vous convaincre de foncer prendre le tome 1 de Vinland Saga.
Nous suivons les aventures de Thorfinn, jeune viking décidé à venger la mort de père tué par le mercenaire Askelaad. Derrière ce pitch ultra classique, Makoto Yukimura nous propose une véritable plongée au début des années 1000, en pleine invasion de l'Angleterre par les vikings. En racontant l'histoire de Thorfinn, Yukimura en profite pour replacer l'Histoire (avec un grand H vous aurez noter). Ainsi, notre héros rejoindra la suite de Knut, fils du roi Sven 1er et assistera ainsi à son ascension.
Le travail sur les vikings et sur le moyen-age est saisissant. Toutes les dates et les personnages historiques sont justes et bien replacés dans le contexte. Plus qu'un enchainement de faits historiques, Yukimura profite de son dessin pour démontrer que sa documentation est parfaite. L'architecture, les armes, les habits, rien n'est inventé et permet donc de mêler habilement les personnages de fiction et les personnages réels. (comme Leif le navigateur ou Thorkell le Grand). La rigueur du manga est donc historique et graphique mais elle est aussi plus subtile car le mangaka n'oublie pas de glisser les problèmes de religion. Ainsi nous assistons, de façon très subtile, au déclin du culte des Ases pour être remplacé par le christianisme.
Vinland Saga s'impose pour moi comme l'une des meilleures oeuvres de fiction qui traite des vikings et lire ce manga m'a donné l'envie de m'intéresser à l'histoire de ce peuple et de cette époque.
Le manga en lui-même présente des exagérations en combat qui décrédibilise un peu ensemble mais tout cela reste léger et n'est au final guère gênant.
Le dessin est parfait car l'obligation de respecter le contexte de l'époque empêche les digressions et donc les approximations au niveau des visages ou des tenues.
Vinland Saga permet donc de revivre un pan assez méconnu de l'Histoire et surtout de se documenter en se divertissant sur les vikings. C'est aussi une oeuvre violente car elle montre sans complaisance les moeurs d'une société guerrière.
Si vous cherchez un manga d'action/aventure intelligent qui ne tombe pas dans la répétition ou l'approximation d'un shonen (voir épisode 95 de Fairy Tail qui est epic WTF) alors Vinland Saga est fait pour vous.