On savait déjà que les jeux vidéo pouvaient déclencher des crises d'épilepsie voire des comportements violents envers les petits animaux chez les sujets photosensibles. On vous fait grâce des traditionnels cas d'isolement, de pertes de repères ou d'attitudes asociales des joueurs passionnés, la presse en a déjà fait ses choux gras, avec les dérives et les raccourcis que nous connaissons tous.

Ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est le rapport du très sérieux Cognitive Institute of Mississipi. Dans son étude, les scientifiques mettent en lumière le lien qui existerait entre la succession d'images répétitives et leur action directe sur la santé pour ceux qui les regardent avec une trop grande attention.

Cette succession d'images répétitives, communément appelée frame rate dans le jargon scientifique, deviendrait dangereuse quand elle dépasserait le seuil des 60 fps (frame per second). Au delà de ce seuil, elle devient indécelable à l'œil nu et agit directement au niveau du cortex cérébral. Attention toutefois à ne pas confondre fps et gps, le G étant positionné alphabétiquement après le F d'où la confusion notoire auprès du grand public).

Ce pouvoir suggestif, perçu inconsciemment, aurait donc une incidence directe sur la production hormonale de cellules pathogènes. Pour illustrer sa théorie et prouver le bien fondé de sa démarche, le CIM s'appuie sur plusieurs cas.

Notamment celui de Colin Murray, ce jeune américain de 28 ans, accroc au jeu Candy Crush Saga, le célèbre jeu de réflexion basé sur l'assemblage méthodique de sucreries virtuelles, aurait contracté un diabète sucré de type 1 (diabète insulino-dépendant) et toutes conséquences inhérentes à cette maladie comme la polyurie (émission excessive d'urine) et la polydypsie (soif abondante). Chacune de ses parties est désormais assortie d'une prise d'insuline, ce qui est somme toute assez contraignant.

Autre cas recensé, celui de Françoise Vignal, une Québécoise de 34 ans originaire du Nebraska. Son addiction au jeu Sim Tractor Québec Edition aurait déclenché d'incoercibles vomissements. Les médecins ont diagnostiqué une allergie croisée à la terre et aux oligo-éléments. Ce qui est un comble pour cette citadine qui ne met jamais un pied dans le monde rural.

Les cinéphiles ne manqueront pas de faire le lien avec le film de Stanley Kubrick, Orange Mécanique, où un médecin tente de soigner un patient en l'obligeant à regarder des images répétitives (cadencées à 25 fps). Visionnaire ou pas, Stanley Kubrick souhaitait faire une critique à peine voilée de notre société de consommation et de l'omniprésence de la publicité - et plus précisément celle des shampoings Dove - dans notre quotidien.

Le rapport du CIM va donc encore plus loin que le réalisateur en préconisant l'inverse, c'est à dire un ralentissement drastique des images répétitives et souhaiterait que les états membres de l'OMS obligent un abaissement du seuil des fps à 30, ce qui serait à peu de chose près les normes utilisées dans le domaine cinématographique.

Francis de Saint Carnot pour la DNJV Crédit photo : droit réservé

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