Passage en revue de Rocky sur Sega Master System ou la tentative de Sega de pénétrer le marché américain avec une star de renommée mondiale... Et pourquoi pas de taquiner le titan Nintendo sur un marché qu'il domine outrageusement (comme celui du Japon d'ailleurs)...

Sorti en 1987, le titre surfe sur la vague "Sylvester Stallone". L'acteur a sorti en 1985 Rocky 4 et le marché de la vidéo bouillonne des films de Stallone. C'est donc un très bon coup marketing de la part de Sega en s'offrant une licence en or massif.

Le jeu est basique : il faut affronter Apollo Creed, Clubber Lang et Yvan Drago. Avant chaque match une séance d'entraînement vous permet d'augmenter les capacités de Rocky. Simple mais efficace car le jeu n'est pas déplaisant.

Pas de bol, Nintendo signera un accord avec un certain Mike Tyson pour la promotion d'un certain Punch Out sur NES... L'histoire ne retiendra que ce dernier et le pauvre Rocky fera certes figure honorable mais ne fera pas le poids face à Mike...

Nintendo faisait rarement appel à des "guest stars" pour promouvoir ses jeux, préférant capitaliser sur ses stars internes comme Mario ou Zelda, laissant le soin aux éditeurs tiers d'acquérir de coûteuses licences. Mais aux Etats-Unis, la stratégie marketing était différente et il était risqué de laisser SEGA s'installer dans cette voie sans broncher. Plus tard le partenariat entre SEGA et Michael Jackson fera très mal en terme d'image, propulsant SEGA comme une marque tendance et relayant les produits Nintendo a des jeux pour enfants...

Mais pour l'heure, 1987, Nintendo ne se laisse pas intimider par l'arrivée de Rocky et sort le carnet de chèques. Mike Tyson est la star mondiale de la boxe, pas un acteur qui joue le boxeur.

Nintendo  signera donc un accord avec le boxeur courant jusqu'en 1990 et posera son nom sur la conversion d'un vieux hit d'arcade nommé Punch Out !!! (1983). Relifté et remanié pour la NES, Mike Tyson's Punch Out est un carton mondial.

Quant à Rocky, s'il n'a pas la profondeur, ni la même "rejouabilité" que son concurrent, il n'en demeure pas moins un titre très intéressant.