Après
un premier essais à l'automne 2009, Electronic Arts s'attaque de
nouveau à la simulation avec Shift 2 Unleashed, développé à
nouveau par les petites gars de Slighty Mad Studios. Le premier Shift
sentait un peu la gomme brûlée avec un accueil plutôt mitigé par
les fans de simulations de course, est-ce qu'enlever le ''Need for
Speed'' de la boîte de jeu va t-il suffire à conquérir les fans du
genre ?

Pour
cette première partie de ma critique, je vais abordé de la partie
carrière et de la possibilité d'améliorations des voitures après
mes premières heures de jeu.

Premier
briefing

Ici
pas de Sébastien Loeb, de Sebastian Vettel ou de Jeff Gordon pour
vous accueillir, c'est Vaughn Gittin Jr., spécialiste du drift et
Champion en Formula Drift, qui vous souhaite la bienvenue. Il sera
rejoint au fil du jeu par ses potes Tommy Milner (ancien pilote BMW,
désormais pilote Corvette en endurance) ou encore par Chris Rado
(pilote en Time Attack), entre autre. Plutôt sympathique vu que
c'est la mode en ce moment d'inclure des pilotes dans des jeux, par
contre on se serait bien passé du doublage des voix en français qui
est à la limite du catastrophique...Bref, notre nouvel ami nous
explique comment va s'échelonner notre progression et on découvre
avec lui les différentes disciplines présentes dans le jeu,
jusqu'au sacro-saint World GT1 Championship. Du drift au GT en
passant par les supercars, les voitures rares (Radical SR3, Gumpert
Apollo, Catheram) ou le Time Attack, il y en a pour tout le monde.
Avant de vous plonger dans la bataille il vaut mieux passer par la
case options pour régler le niveau de difficulté qui vous convient,
et également la configuration de la manette ou du volant.
Personnellement je joue en Difficile et mode Elite mais ça, on y
reviendra dans la seconde partie de mon test...


T'es
un champion, champion !

Comme
tout bon rookie qui se respecte, avant de vous frotter au monde de la
compétition on vous demande tout d'abord un premier essais sur le
circuit Indy de Brands Hatch avec une petite Nissan GT-R préparée
aux petits soins. Bien entendu, notre meilleur ami du monde Gittin
Jr. est là pour nous coacher et nous encourager. Après cet essais
qui fait plus véritablement office de qualification, vous attaquez
votre première course qui est sans grande difficulté, toujours sur
le même circuit. A peine le temps d'encaisser votre premier chèque
qu'il vous faudra passer par la case ''caisse'' en allant au garage
du coin pour acheter votre première tuture. En ce qui me concerne,
j'ai pris la BMW 135i Coupé. Comme dans le premier Shift, vous avez
différents niveaux de pilotes (1 jusqu'à 20), et pour monter en
grade il faut bien évidemment signer le meilleur résultat dans
chaque course ou événement. Suivant votre performance, vous
récoltez un nombre d'EXP qui vous fera grimper parmi les élites des
pilotes mondiaux, rien que ça. Le système d'EXP n'a pas changé
puisqu'il est toujours axé sur votre maîtrise en course : nombre de
tours en tête, aspiration, maîtrise de la trajectoire et des
virages, dépassements, conduite propre...Plus vous faites la course
parfaite, plus vous remportez d'EXP. Et comme tout bon élève, vous
recevrez plein de récompenses en bonus : peintures, vinyles, argent,
et même voitures. D'ailleurs on récolte beaucoup d'argent trop
vite, après cinq heures de jeu et pratiquement que des victoires,
j'en suis déjà à 1 114 900 $ en ne dépensant pratiquement rien !
On monte également trop vite en level, car je suis déjà niveau 15
alors que je n'ai pas fait toutes les courses des cinq premiers
level...Mais il me reste tout de même un sacré paquet de courses à
faire pour prétendre à piloter en GT1. Plus vous montez en level,
plus vous piloterez des voitures plus puissantes : du niveau 1 au
niveau 3, nous retrouvons des voitures de série légèrement
préparées, niveau 4 à 7 on passe le cran supérieur avec des
voitures plus préparées, du niveau 8 à 11 on se retrouvera au
volant de supercars et autres voitures puissantes à souhait, tandis
qu'à partir du level 12 nous croiserons le chemins des GT et de
voitures de course tant convoitées. Si les conditions
météorologiques ne sont pas présentes dans le jeu (dommage....),
on peut se retrouver à piloter à toute heure de la journée ou de
la nuit : des circuits plongés dans la nuit aux pistes arrosées par
un soleil plombant, en passant par le coucher ou lever du soleil,
tout cela rajoute de la difficulté en course avec des points de
freinages difficilement repérables en pleine nuit, ou alors une
forte gêne due au soleil rasant. Les effets de lumières sont
vraiment magnifiques, bluffant, nous plongeant encore plus dans
l'ambiance.

En
ce qui concerne l'argent, il ne sert à rien en ce début de jeu
puisque les voitures que vous gagnez servent grandement dans la
progression de votre carrière. Bref, moi j'en profite pour
économiser pour ensuite me payer plein de GT qui coûtent bien cher
! Car oui, les voitures dans Shift 2, elles ne sont pas données. Il
va falloir faire du chiffre d'affaire digne des plus grands patrons
du CAC 40 pour pouvoir se payer tous ces bolides...Par contre si vous
êtes un acheteur compulsif, vous aurez de quoi vous faire plaisir
avec un garage assez fournis et assez somptueux.

En
ce qui concerne la difficulté, et bien...Je la cherche. Comme je
l'ai dit plus haut je suis en mode Elite et en difficulté maximum
(je joue au G27), et bien cela n'empêche pas de remporter les
courses pratiquement du premier coup, sans vraiment lutter.
Attention, je n'écrit pas cela pour ''me la péter grave'', mais
pour dire et préciser qu'un peu plus de difficulté serait la
bienvenue. La seule fois où j'ai été inquiété pour le moment
c'est lors du Glendale Festival, car les concurrents avaient des
voitures légèrement plus puissantes et qu'ils étaient un peu
(beaucoup, trop) énervés. Mais je reviendrai longuement sur l'IA
dans la deuxième partie. En espérant que la difficulté soit plus
accrue en GT3 ou GT1 car le début du jeu est peut-être plus soft. A
voir par la suite...


Pimp
my ride

Comme
dans le premier Shift vous pouvez améliorer comme bon vous semble
votre bolide : moteur, transmission, admission, freins, pneumatiques,
carrosserie et pour les fans du genre, la nitro...Attendez, de la
nitro dans une simulation ??! Au secours...Bon bien sûr si vous
voulez pas vous prendre la tête et que vous êtes pété de thune,
vous pouvez directement transformer votre voiture de série en
''Works''. Attention, si vous modifiez votre voiture dans le mode
carrière, à ne pas dépasser la limite de puissance autorisée dans
votre level de pilote. D'ailleurs si votre voiture est trop puissante
pour participer à une course vous serez fixé de suite, le jeu vous
demandera d'enlever quelques pièce pour rentrer dans les limites. Il
vous faudra donc vendre ses quelques pièces de trop, histoire de
récupérer son argent durement gagné et facilement dépensé. Pour
le moment, dans ma progression, je n'ai pas vraiment eu besoin de
transformé ma BMW : j'ai juste rajouté un système d'admission
d'air, un échappement sport et des pneus hautes performances Evo1.
Pour les inquiets rassurez-vous, ça ne sert à rien de claquer tout
son fric dans les améliorations de la voiture, il suffit de bien
gérer en course et d'utiliser les voitures que l'on gagne. A ce
stade du jeu, l'amélioration ne sert pour le moment qu'au ''hors
carrière'' (mode course libre, time attack, multijoueur), ou tout
simplement pour le plaisir. Peut-être que cela s'avèrera plus utile
dans la suite du jeu.


Le
mode carrière de ce Shift 2, même si il est classique, est plutôt
bien ficelé, même si c'est parfois un peu redondant dans la
première partie du jeu (un championnat de trois courses sur un même
circuit un peu modifié, c'est vite saoulant). Le gros point noir
reste la progression dans le jeu, qui se fait trop rapidement. Il me
reste un nombre incalculable de courses et de défis à faire et je
suis déjà level 15, à seulement 22% de progression dans la
carrière, il y a comme un problème ! En plus l'argent ne sert pas
forcément à grand-chose dans la première partie du mode solo,
puisque les voitures durement gagnées font largement l'affaire.
Néanmoins on prend du plaisir à progresser dans le jeu et à
débloqué des catégories et level, puisqu'on ne peut s'empêcher de
tester une ou deux courses par-ci par-là. Bref rien de bien
révolutionnaire, mais on s'éclate bien quand même. Du côté des
modifications et améliorations des voitures rien à dire, tout est
modifiable, réglable, un vrai paradis pour les ingénieurs et
mécaniciens en herbe. On peut également noté des temps de
chargement parfois un peu longs, mais on est tout de même loin des
temps de chargement record d'un GT5, par exemple.

Dans
la seconde partie de mon test je parlerai du gameplay et du drift
catastrophique, de cette putain d'IA, de la modélisation des
voitures et des circuits, des sons (qui surpassent tout ce qui se
fait dans la concurrence), des sensations en course, de l'autolog, du
multijoueur etc...Le plus important quoi ! Je me laisse quelques
heures de jeu en plus pour approfondir tout ça et avoir des voitures
plus puissantes. En espérant que cet avant-goût vous plaise. Car la
suite risque bien de se gâter un peu...