Resident Evil

CONCEPTEUR : Capcom - EDITEUR : Sega - GENRE : Survival horror
NOMBRE DE JOUEUR :
1 - ANNEE DE SORTIE : 1997

Lorsque l'on parle de Resident Evil, on pense forcément à la Playstation. Il faut dire que c'est ce support qui l'a accueilli en premier en 1996 puis accompagné la série durant toute la période des 32 bits. Mais à la vue du succès rencontré par la Saturn au Japon, Capcom, toujours présent pour quelques ventes supplémentaires, a sorti un an plus tard une version pour cette dernière.

Le passage des consoles à la technologie 32 bits fut l'une des plus grandes révolutions qu'a connu le jeu vidéo. En effet, les joueurs avaient enfin à leur disposition des machines d'une puissance quasi équivalente à celle utilisé en arcade et bien supérieure aux ordinateurs de l'époque.
Malheureusement, cette période, aussi intéressante sur le plan vidéo-ludique fut-elle, marqua également le début des achats de licences, de studios, de droits, etc. Sony, qui arrive alors sur le marché, voit d'un bon œil l'arrivée d'un titre comme Resident Evil sur consoles de salon après le succès d'Alone in the Dark sur PC et pose immédiatement un droit d'exclusivité d'un an sur le titre de Capcom. Le premier opus de la série créé par Shinji Mikami sort en 1996 et aide donc la Playstation à prendre son envol tandis que les joueurs Sega se doivent d'attendre fin 1997 pour enfin avoir peur le pad entre les mains.
Le jeu de Capcom fut à l'époque une véritable révolution, un ovni vidéo-ludique, un jeu d'une qualité rare qui montra que le jeu vidéo savait aussi faire autre chose que rigoler. Un nouveau genre de jeu était né : le survival horror.

Le jeu lancé, nous voici devant une introduction jouée de façon amateur avec de vrais acteurs luttant contre des bêtes féroces avant de rentrer dans un grand manoir : c'est le début de l'aventure de votre vie !! Vous êtes membres de l'équipe Alpha des STARS, l'unité d'élite de la ville de Racoon City, une cité paisible de taille moyenne situé aux Etats-Unis. Si vous êtes ici, c'est pour élucider divers meurtres peu communs qui se sont déroulés dans la région. En effet, d'étranges attaques sanglantes ont eu lieu dans les environs d'un ancien laboratoire biologique soit-disant désaffecté et se poursuivent malgré l'intervention de vos confrères de l'équipe Bravo. Une fois cette mise en bouche passée, vous devez choisir votre personnage parmi les deux proposés, ceci influant sur la difficulté du jeu. Jill Valentine est une femme à la puissance moyenne mais très à l'aise pour ce qui est de crocheter les serrures ou se faufiler, contrairement à Chris Redfield qui, lui, tiens un peu plus du "Rambo" en préférant agir par la force.

Ce qui saute aux yeux en premier une fois la partie entamée, c'est la beauté des images. Mince alors, c'est magnifique !! Alors oui c'est beau mais attention, petite explication : Capcom a su ruser pour nous offrir des images de très bonne qualité en gérant un personnage en 3D qui évolue dans un environnement de décors fixes en 2D. Une astuce qui sera reprise par la suite par bon nombre de jeux.
Notre personnage à une liberté de mouvement totale, il bouge sans aucune difficulté et il nous reste alors plus qu'à commencer à résoudre les diverses énigmes en tout genre afin de visiter de fond en comble ce manoir. Malheureusement pour vous et votre équipe, vous ne serez pas seul. Il sera monnaie courante de croiser des zombies ou encore des chiens enragés le long des couloirs et n'ayant que pour but que de faire de vous leur repas du soir.
Avec un arsenal de bonne facture et un système de coffre très ingénieux, Resident Evil donne au joueur toutes les cartes pour réussir, ce qui a pour effet de contribuer à une difficulté croissante sans tomber dans la facilité ou l'ennui. Ajoutons qu'outre les bonus assez simples qui vous seront attribués une fois le jeu terminé, cette version Saturn offre un mode nommé battle qui fait la part belle au shoot de zombies et laisse les énigmes au placard.
Un mot sur la bande-son qui est vraiment à la hauteur du jeu, c'est-à-dire sublime. Les musiques oppressantes mettent le joueur mal à l'aise du début à la fin du soft sans pour autant basculer dans l'excès ou la lourdeur.
Mais alors, n'y a-t-il rien à redire sur Resident Evil ? Comme tout jeu, il n'est pas exempt de défauts même s'ils restent minimes. Je commencerais par quelques problèmes de maniabilité lors des phases de tirs du aux décors fixes, ce qui peut parfois aller jusqu'à coûter une vie. Et puis la longueur des chargements entre chaque pièce, ainsi que les scènes coupées pour les versions européennes et américaines. Si vous êtes fan, un conseil pour terminer : procurez-vous plutôt la version japonaise.

Resident Evil est un jeu culte. Ce fut les premiers pas d'une série qui, aujourd'hui encore, est la meilleure dans son genre. Une valeur sûre de la Saturn donc qui se montre à la hauteur de nos attentes. Mademoiselle la Saturn : respect !!