Etudes et conceptions de la robotique ont toujours été un phénomène révolutionnaire en son temps tout comme la naissance de l'IA. Cherchant toujours plus à se surpasser technologiquement parlant pour engendrer l'hybride mécanique qui sera aussi proche de l'humain jusqu'à pouvoir penser de lui-même, cet ère fut aussi un vecteur déclencheur avant-gardiste pour certains auteurs qui au travers de leurs médias n'ont pas hésité à imaginer, simuler et créer tout un tas de directives comme la démontré Asimov pour faire donner naissance à des conflits Homme-Machine.
Naturellement bridé à de l'acier avec un semblant d'automate, il n'en fallait pas moins pour que la naissance d'Internet, ce puissant système d'interconnexion entre réseaux informatique, d'abord relier par câble, satellite puis désormais Wi-fi et Blutooth, élargissent ce concept avec toute la communauté qu'ils ont assimilés.

Si le piratage ne date pas d'hier et ce bien avant le net grâce aux lignes de codes et autres puces, internet a tout de même fait apparaître les enjeux pour ne pas dire dangers du jeu en réseau, le piratage en masse d'informations personnelles, les rumeurs et ragots dans les communautés, les vidéos néfastes en lignes, l'impossibilité de stopper des éléments tenus secrets, la surveillance du gouvernement et tous autres tas de problématiques qui ont poussé grand nombre de personnes à la dépendance, l'isolation voir dépression par ce cyber-harcelement.

Il n'en fallait pas moins depuis sa démocratisation vers 96 pour que les médias s'en procurent la substantifique moelle pour y créer films et autres jeux comme Traque sur InternetTrilogie BourneDeus Ex et consort, dont certains ont même révisé leur classique pour se mettre à la page comme Terminator estimant Skynet comme étant une IA d'ordinateur suprême contrôlant les machines, devenu dans Terminator 3 un réseau informatique insufflé dans tous ordi et machines de la Terre.

Il est un animé sortie en 98 qui à su s'adapter très rapidement au phénomène succédant à Ghost in the shell le précepteur, réalisé par Ryutaro Nakamura et produit par Shojiro Abe et Yasuyuki Ueda, qui s'est éprit du sujet: Serial experiment Lain.

Lain est animé Cyberpunk aux allures forte de Thriller-psychologique de seulement 13 épisodes mais qui fait parti d'un des animés les plus complexes aux premiers visionnage qu'il m'est été donné de voir. Une difficulté pour celui qui comme moi n'avait pas encore baigné dans le monde de l'informatique et d'internet ou les termes barbares comme Hardware, hackers ou Softwaren'étaient qu'inconnus. En rajoutant l'univers biblique et la théologie, psychologique, scientifique comme les résonances ou complots extra terrestre et le tout virtuel, autant dire que nombreux sont ceux qui furent perdu dans ce Weird. Un visionnage répété, et repris des années après, Lain est désormais pour moi comme le plus jeunes, plus apte à être compréhensible aussi bien dans ses termes informatique que son scénario aussi tordu que complexe qui inspira d'ailleurs le chef d'oeuvre que deviendra Matrix lui même donnant naissance à tous ces films sur la cyber-technologie.
Plus qu'une oeuvre avant gardiste, Lain est avant tout le phénomène thriller-cyberpunk à lui tout seul.


Synopsis: Jeune ado solitaire, réservé dans son malêtre, maladroite en informatique et d'une grande timidité, Lain Iwakura reçoit un message d'une de ses camarades de classe suicidé la veille. Après avoir pris connaissance qu'il existerai un monde du Wired parallèle au monde réel avec son Dieu unique, elle se découvre une passion pour l'informatique et pour ce système évolutif d'Internet. Lain va totalement basculer dans cet univers de communication virtuel découvrant qu'il existerai plusieurs copie d'elle, découvrir les aspects dangereux du net, rechercher la vérité sur ce "Dieu" et sur elle même, affrontant hackers et autres sujets du gouvernement jusqu'à basculer dans la schizophrénie et le délire total.


Un jour sans fin

La série débute d'emblée dans son délire psychédélique qui divisera le public à la minute prèson reste captif jusqu'au bout ou on se déconnecte sans poursuivre. Un titre des plus énigmatique que n'en est pas moins son opening, une intro qui débute à chaque fois sur les mêmes images, un titre de l'épisode sans lien apparent, Lain a surtout le chic de débuter un épisode dont on se demande quel est le lien avec le précédent limite à se demander si on n'a pas zapper un épisode en cours. S'achevant sur une séquence dont on attend la suite, l'épisode suivant à toujours l'audace de démarrer sur une narration dans des scènes que l'on ne sait à ce stade s'il s'agit de la réalité, du virtuel ou de la folie, parfois même commençant par le récit de phénomènes réels scientifiques ou sociologiques en diffusant des vidéos de faits existant comme Roswell et la zone 51, avant de poursuivre son arc narratif et répondre aux questions laissés en suspends auparavant....mais en y imposant d'autre au passage. Un saute mouton du scripte, déroutant le spectateur à le faire douter lui même et l'induire en erreur par l'accumulation d'équations psychologiques fusionnant sciences réelles et science-fiction dont le destin final pour chaque personnage ne sera donné que dans les 3 derniers épisodes.
Abrégé Lain, le titre Serial experiment traduit littéralement par Expérimentation en série de Lain, chose toute inexpliqué jusqu'à la découverte des origines de la lycéenne puisque ce ne sont pas une mais bien plusieurs Lain qui sévissent dans le Weird à l'insu de celle du monde réel, elle même au passé trouble. Une fabrication de Lain en chaîne sur le net censé visiblement représenter la conscience de chacun qui si connecte. Une omniprésence spontané semant doute, conflit, intrigue et tragédie au sein du monde virtuel. Car tous faits du Weird se répercute dans le monde réel faisant du connecté la victime potentielle. L'opening pourtant loin de présenter l'animé dans sa réalité dévoile une Lain affichée sur toutes les ondes et télés au sein de chaque famille. Non concordant au départ, la découverte de l'omniprésence de Lain et ses capacités à "pénétrer" dans le Weird la rendront compréhensible mais c'est surtout le plan final dévoilant une Lain perdant son bonnet et fixant un corbeau dans le ciel dont le temps semble s'être figé d'un coup, qui restera le mystère dominateur dévoilé à la fin de l'animé. Calqué façon Un jour sans fin, chaque épisodes débutent par la même succession de plan dévoilant la ville Shibuya de nuit et orné de lumière de spots et feux tricolore, toujours filmé en grand plan et dont il faudra s'attendre à moult explications complexes si le bonhomme passe au vert (généralement c'est le rouge qui s'allume), ainsi que sur la population. Tout ceci pour beaucoup n'est pas s'en rappeler Matrix dont les frères Wachowsky ont prôné s'être servi de Lain comme vecteur initial mais surtout de nombreux plans notamment la scène ou Morpheus et Neo traverse le passage piéton et marchent opposé à la populace avant de stopper le programme virtuel dans lequel ils se trouvent, figeant du même coup piétons et corbeaux...une scène reprit de l'animé dans son opening pour ce qui est du piaf immobile mais aussi une séquence ou la miss marchera à contre courant des habitants sans cesse. Un passage qui n'est pas censé rappeler la vie monotone et répétitif de l'Homme dans son train-train quotidien, anonyme et ignorant de la réalité comme le rappellera si bien notre agent Smith.

Des titres épisodiques sommes tout aussi intrigants, fleurant bon le terme informatique et psychique dans un ordre ucronique sans lien apparent mais qui rajouter dans une phrase (lu sur la jaquette) prennent tous leur sens: Weird, Girls, Psyche, Religion, Distorsion, Kids, Society, Rumors, Protocol, Love, Infornography, Lanscape, Ego; voila les mots qui se rattachent aux 13 épisodes. Si certains ont un lien évident comme "Weird" dont l'épisode présente ce phénomène surnaturel qu'est ce monde du net, "Girls" accentuant sur le "s" pour démontrer qu'il y'a plusieurs Lain ou "Rumors" relatant les méfaits des rumeurs sur les réseaux sociaux; difficile de justifier les titres tel "Religion" dont l'épisode cible les méfaits des jeux en lan et leurs dépendances, ou "Infornography" et "Landscape" dont la seule recherche de définition est assez flou.
Pourtant assimiler à la phrase conductrice lu au dos des 4 jaquette, le sens se voit: 
-"it sounds very weird, but it's fact, mail comes from a Girl who has never been here. She speacks to you that "why don't you come over here soon ?" (Ca semble très bizarre, mais c'est un fait, le mail vient d'une fille qui n'a jamais été ici. Elle s'adresse à vous: "pourquoi ne pas venir ici prochainement?")
-"It needs Kids because they are the future. It is full of Rumors wich are there as long as people live. That is Society". (Il a besoin d'enfants parce qu'ils sont l'avenir. Il est plein de rumeurs qui sont là aussi longtemps que les gens y vivent. C'est la société.)
-"Words and body in Real World and device and Protocol in Wired have enabled you to communicate Love with someone But the seems to be changing". (Les mots et les corps dans le monde réel, le dispositif et le protocole dans le Weird vous ont permis de communiquer l'amour à quelqu'un. Mais il semble changer.)
-"What can you see ? A house stands behind you a slope in front of you wires above you. Now how do you look like ? that is your own Lanscape wish is reflection of your Ego". (Que pouvez-vous voir? Une maison derrière vous, une pente en face de vous, des câbles au-dessus de vous. Maintenant, à quoi voulez-vous que ça ressemble ? tel qu'est votre souhait le paysage sera le propre reflet de votre ego.)
Par ailleurs chaque titre est numéroté en tant que "layer" qui signifie les couches des modèles OSI l'interconnexion des réseaux...mais aussi traduit phonétiquement "liar" soit "mensonge"...bref tout ce qu'on verra est peut être faux ! Le slogan de l'animé est limpide lui: Close the World, Open the Next...la phrase après la virgule étant écrite à l'envers pour bien symbolisé le parallélisme entre monde réel et virtuel. Car beaucoup seront ceux tenté de se détourner de la vie réelle pour vouloir pénétrer au coeur du Weird.


Conscience psychique et subconscience référentiel

L'animé offre sur un plateau des personnages principaux et secondaires complexés et fortement évolutifs au gré des épisodes, eux même étant les piliers de l'histoire et son évolution. Par ailleurs, qui sont les principaux, qui sont relié au rang de second rôle ? difficile à dire chez Lain dont seule cette dernière semble en être le centre névralgique entouré de personnes qui n'en sont que les pantins et le fruit de ses "manipulations". 

Lain comme grand nombre de héros d'animé japonais est représenté par la jeune fille frêle, peu bavarde et maladroite avant d'en connaître son existence et potentiel faisant d'elle l'intouchable. Et comme beaucoup c'est ce don caché au départ balbutiant qui entrainera grands maux à son grand dam faisant souffrir son entourage. Une mèche de cheveu du coté gauche dévoilant un déséquilibre mental, du Me-pachi occultant tout absence de clignement des yeux pour y façonner une image de poupée reflétant bien son coté absent d'un corps qui semble dépourvu de tout âme, Lain est interrogateur sur sa propre existence au gré des événements. D'abord maladroite en informatique, le mail soupçonneux d'une suicidé la poussera à la découverte de ce fameux Dieu et monde qu'est le Weird. D'un stade réservé et renfermé comme en témoigne sa solitude jusqu'à s'emmitoufler dans son costume d'ourson du designer Takahiro Kishidapour immortaliser son exclusion du monde extérieur, elle passera à celui d'une pro de l'informatique comme tous addictes allant jusqu'à transformer sa chambre en un véritable labo baigné au sens propre comme au figuré de câbles, connexions, tours, refroidi par tous systèmes hydraulique et de ventilation existant jusqu'en inondé la pièce et faire vomir de fils éléctriques les murs de la maison. Une dépendance accru devant son ordi au point de poursuivre sur son portable durant les cours, cette obsession de traquer les hackers, connaître le Weird et son Dieu allant jusqu'à se connecter elle même de prise et pince sur ses membres qui la pousseront à découvrir l'identité de son alter-ego dans le cet univers virtuel. Car Lain n'est pas seule mais il subsiste une autre contrôlant tout dans ce monde informatique au caractère diamétralement opposé. Un reflet, une illusion, une conscience qu'elle est pour tout utilisateur du Weird puisque chaque personne basculant dans la dépendance du net par le jeu de rôle, des substances illicites, ou hacking commettant l'irréparable, ont une vision d'elle. Une évolution de chacune qui engendrera une troisième Lain qui cherchera à les détruire elles et son entourage, en particulier ses amis et famille proche. Ce trio est un peu le Ying et le Yang, l'opposition du monde réel et virtuel avec en son centre la barrière que beaucoup cherche à percer ou détruire. Lain devra donc tout faire pour découvrir ses avatars mais surtout les stopper, une difficulté accru quand elle même découvre ses origines flou par l'intermédiaire desKnights ou Homme en noir eux même lié indirectement au Weird. Chacun cherchant à utiliser Lain pour franchir ou nettoyer ce monde; ces hallucinations ou projections de la conscience qu'elle enverra a ses proches les faisant sombrer à leur tour dans la folie comme sa soeur Mika qui finira tel un légume; cet éloignement de ses amies proche comme Alice qui sombrera dans la dépression du aux rumeurs balancé par l'autre Lain, feront que la Lain d'origine elle même chutera dans la schizophrénie.

Une folie qui ne trouvera réponse que lorsqu'elle découvrira que sa vie passée n'est que mensonge et illusion, un père et une mère n'ayant jamais existé, puisque Lain face au Dieu du Weird apprendra qu'elle n'est autre qu'un software créée par celui-ci dans un corps holographique jeté dans le monde réel pour amener les Hommes à se tourner vers lui et détruire la barrière entre les 2 mondes. Une difficulté de plus avec une Lain qui à ce stade refusera la vérité et fera tout pour se sentir réelle et humaine. Maintenir sa conscience éveiller pour que subsiste son ego, tel sont ses paroles envers le Dieu pour lui prouver qu'elle reste maître de son destin. Malgré qu'elle détruira la barrière entre les 2 mondes qui lui permettra de les franchir sans connexion et contrôler/modifier ce qu'elle veut, Lain tout software qu'elle est maintiendra sa part d'humanité en préservant sa conscience qui se justifiera par sa croyance en un autre Dieu, LE Dieu dit l'Eternel qui créa le monde et l'Homme à son image, rejetant ainsi l'amour, le destin que lui a promis le "pseudo" Dieu du Wired en échange de le vénérer jusqu'à finalement user de la force pour la ramener à elle. Une force qui le mènera à sa chute. Lain s'octroie donc le pouvoir ultime d'interagir sur l'esprit de tout être et le monde en lui même ce qui la poussera à remonter le temps et effacer les mémoires de chacun faisant d'elle au final une divinité, une déesse omniprésente tel un ange gardien qui veillera sur ses proches. La théologie joue un rôle capital ici avec des références biblique puisque Lain fait office au prime abord d'une sorte d'Eve créée par le Dieu du Weird, puis de prophète une fois dans le monde réel. 

Une référence biblique poussive au travers de scène et de dialogue à commencer par ce Dieu du Weird.Il faut dire qu'il est l'éloignement de ce qu'un Dieu reflète aux yeux de l'Homme croyant. Caché, mystérieux, mainte fois énoncé par les fidèles du Weird, son apparition ne se fera que tard dans l'animé malgré sa présentation flashback au milieu.

Car ce Dieu plutôt "faux prophète" ne fut en réalité qu'un homme de chair et de sang. Eiri Masami c'est son nom était un chercheur de l'institut Tachibana qui a développé l'idée d'un réseau neuronal qui relierait toute l'humanité sans aucune intervention technique. Une sorte de connexion internet absent de tout hardware ne se jouant que par l'esprit. Une expérimentation de sa théorie visant à modifier la septième version du protocole (création amélioré du net: le Weird) et capable d'exploiter les résonances de Schumann le feront renvoyer. Une semaine plus tard son corps sera découvert sans vie au bord d'une voie ferrée pensant à un suicide. Cependant avant sa mort, il réussi sa théorie et à uploadé sa mémoire dans le Weird ce qui fera qu'après avoir quitté son corps charnel, son esprit demeura dans ce monde virtuel. Etant le premier, toute personne connectée au Weird ou dont l'esprit bascule dans ce monde le considère alors tel un Dieu appelé souvent Deus, du fait d'être le premier et de posséder plus de pouvoir excepté sa création Lain. C'est à ce stade que l'animé commencera à divulguer des réponses à grand nombre de questions puisque tout part d'Eiri. Lain est donc son "artefact", sa création et il en est son créateur tel une Eve conçu de la main de l'Eternel. Eiri souhaite ainsi que la Lain du monde réel, alors ignorante de sa réelle existence le retrouve et brise la frontière des 2 mondes ainsi que ramener plusieurs âmes auprès de lui dans le seul but d'être entouré de fidèles pour le vénérer. Mais c'était sans compter le rejet de Lain à refuser sa réelle existence et de supprimer ses fidèles en "nettoyant" le Weird et balançant les hackers qui le vénéraient. Sans "apôtres", Eiri n'est plus rien mais comme il le dit lui même: "Tant qu'une personne reste près de lui, il restera un Dieu". Cette personne est bien entendu Lain du monde réel, une transition biblique ou Dieu rappelle tout Homme à son trône. Cependant les méthodes d'Eiri font plus penser à l'oeuvre de Satan usant d'un amour hypocrite, la tentation, prédisant un brillant avenir pour que Lain abandonne le monde réel et brise la frontière afin de lui octroyer les pleins pouvoirs. Mais Lain l'avait prévenu d'une simple phrase et qu'importe qu'elle n'est autre qu'un programme dans un corps:" tant que sa conscience reste intact, son ego demeura"...elle restera ainsi libre de décision. Un pèlerinage réussi comme celui de Jésus qui fut tenté à 3 reprises dans le désert par le Diable et ses beaux discours. Une conscience forgée par la volonté d'aider ceux qu'elle a connu dans le monde réel et qui l'ont considéré comme humaine mais aussi de rejeter son créateur en lui rappelant qu'il existe un vrai Dieu: celui qui créa la Terre et l'Homme à son image, le conscient et le subconscient, l'alpha et l'oméga, en un mot: l'Eternel Tout puissant de la Bible.- Il est d'ailleurs étonnant que Lain cite les paroles du livre saint au chapitre de l'Apocalypse, ce qui sous entendrait (à mon avis) que Shojiro Abe l'ai lu ou s'en est inspiré.- Le Dieu créateur bien avant l'arrivé du téléphone, satellite, réseaux et le net qui ont engendré Eiri en Deus désormais réduit en rang d'une simple idole inconnu. L'usage de la force pour la forcer à la ramener vont pousser Deus à tenter de passer la frontière et de reconstruire son corps dans le monde réel à l'aide de matériaux informatique le mutant en un être mi-organique mi-machine mais l'entrainera au final dans sa mort. On notera aussi la référence à Deus étant le nom du premier ordinateur doté de l'IA autonome mais aussi plus tard le jeu Deus ex du même esprit cybernétique et de mensonges. Dernier point sur le look d'Eiri portant comme tout représentation de Kami au Japon, des traces rouge sur le visage. 

En plus d'une recherche de soi même contre ses alter-egos et de Deus, Lain sera confronter aux Knightset Hommes en noir survenant en cours d'épisode et dont leurs rôles se peaufinent au gré des épisodes. Ces Knights (dit aussi Chevaliers du calcul) sont de puissants hackers à travers le monde dont l'emblème fait fortement penser à la secte de l'ombre Illuminati. De rôle similaire, ils sont invisible du monde, partout sur Terre, très puissant et domine le Weird en étant fidèle à Deus devenu idole par leur intermédiaire. Flou au départ, on en verra que certains dans l'animé, ils peuvent être aussi bien des hommes d'affaire, que des mères de famille, jusqu'au cliché du geeks obèse affalé sur son lit. Ils sont ce qu'on appellerait aujourd'hui des cyber terroriste puisqu'ils provoqueront aussi bien des crash boursier, que des blackout total, ou piratage en tous genre via le net. Mais leur criminalité s'étend au delà du virtuel puisqu'ils n'hésiteront pas à tuer de sang froid un hackers ayant percé leur secret pour faire parti de leur groupe afin de le faire taire.

Se servant de la Lain du Weird pour réussir certains coups, la Lain du monde réel une fois la rencontre avec Deus et frontière brisé, pouvant tout savoir dans le monde virtuel balancera leurs identités aux médias ce qui permettra aux Hommes en noir de faire le ménage. Ces hommes mystérieux, portant un appareil oculaire affublé d'un laser rouge pour espionner, ils observeront Lain sachant que les Knights tentent de la contacter et tenteront de la dissuader de les aider à les traquer.

Travaillant pour le compte de la Tachibana, ils savent plus ou moins que le Dieu du Weird pourrait être leur ancien collègue Eiri mais pour eux, le monde qu'il soit réel ou non n'a pas besoin d'un Dieu. Leur but est de nettoyer le Weird des Knights et stopper Eiri, ce qu'ils feront en "suicidant" les membres quand Lain balancera la liste de leur vraies identités. Eux et leur supérieur seront les premiers à mettre la puce à l'oreille à Lain quand à son passé inexistant; ce qui poussera la jeune fille à chercher son existence, mais ignorant qu'elle en était la création de Eiri. Pourtant, le flou reste total autour d'eux puisqu'au final le commanditaire, patron de la Tachibana, souhaitant mettre fin au règne d'Eiri semble à son tour vouloir le supprimer dans le but ultime de contrôler les 2 univers comme en témoigne la scène énigmatique du parking, d'ou l'extermination des hommes en noir par Lain à la fin. 

S'il est intéressant de cibler la famille de Lain en particulier, c'est qu'au dire du dirigeant de Tachibana, ils n'auraient jamais existé. Si Lain est visible au yeux du monde réel c'est que tout software qu'elle est, elle à aussi un corps créé par Deus. Pour ces parents, rien ne dit que leur présence est perçu au monde outre leur "fille". Pourtant une photo dévoilant le père de Lain au coté d'Eiri avant son suicide, dévoile qu'il serait donc l'un des piliers du projet Protocole 7 visant à pouvoir manipuler tous réseaux par la conscience et donc qu'il aurait bien existé physiquement. Des expériences qui iront jusqu'aux cobayes d'enfants ce qui pourrai suposer que le père de Lain comme Eiri en soit aussi son créateur, sorte de trinité réunissant le Père, le fils (ici fille) et Saint esprit comme s'autoproclame Eiri.
Ainsi qu'il soit réel ou non voir aussi devenu une entité virtuelle, il fait office de tuteur pour sa fille. La met en garde concernant la barrière entre les 2 mondes, s'inquiète de son état, la guide au travers de ses pensés ou de sa conscience...la mère de Lain est plus annexe vu son indifférence total envers ses 2 filles et ce qui leur arrive sur le plan psychologique. Son seul intérêt d'inquiétude est de profiter des derniers instant avec son "mari" quand elle sent que Lain approche du but à devenir autonome. Mika sa soeur au rôle indépendant va sombrer dans une folie mental ultérieur ce qui fait d'elle une sorte de carte mémoire supplément ou corbeille vu que Lain accumulant les informations dans sa mémoire à chaque connexion du Weird, commence à transmettre par des visions le trop plein à sa soeur partant en délire total au point de se prendre pour un appareil électrique (répondeur ou fax). Ce qui expliquerai pourquoi quand Mika déboussolé voit son double (ou plutôt sa remplaçante) chez elle, Lain peut percevoir son "âme" omniprésente.

L'ange déchu du Weird


Si on apprend qu'au milieu de l'animé qui est vraiment Lain, c'est dès le départ que les événements fusionnelles entre monde réel et virtuel se superposent puisqu'à chaque connexion sur son Navi (pour navigateur) Lain connecte sa conscience dans ce monde créant ainsi d'autre avatars de caractères opposés. A chaque update ou modif de son ordi au point de transformer sa chambre en labo jusqu'à faire gerber les murs de câbles, elle upgrade et modifie sa conscience. Un affaiblissement et parano qui la rongera successivement tant qu'elle n'apprendra pas qui elle est réellement. Inconsciente, elle fusionnera les 2 mondes à son insu faisant ainsi la volonté de son "maître", et qu'elle tentera de réparer à plusieurs reprises.

Car avant de découvrir l'existence du monde virtuel et de son "dieu", Lain cherchera des réponses de sa propre existence. Un Navi dernier cris pour débutant, c'est très vite cette pulsion de recherche de soi-même mais aussi de découvrir qui sont ses autres Lain sur le Weird et ses adorateurs Knights, qu'elle sombrera dans l'addiction au point de se connecter elle même de câbles et prises pour percer les mystères du net. Navi simple navigateur, téléphone portable connecté et trimballé partout, multi écran et hologramme virtuels, système de refroidissement au carbone liquide et ventilo multiple pour éviter les surchauffes...la miss ne peut plus s'en passer et se connecte même en cours au grand dam de ses amis. Elle autrefois une vraie noob en informatique deviendra une geek confirmé.

Il est étonnant de voir comment l'auteur a su retranscrire ce monde tel un Alice au pays des merveille cybernétique (dont le nom d'Alice, meilleure amie de Lain en est une autre référence) pour cadrer à la réalité. Dans le monde réel baigné de lumières écarlates, ce phénomène informatique est retranscrit par une multitude de plan sur des câbles électriques et le bruits des champs éléctromagnétique qui en découlent, des ombres au sol au sentiment de vivacité, la publicité et l'high tech dernier cri en ville mais surtout la population addict qui en émerge et les dangers du net qu'ils représentent. Car Lain est avant tout un animé avant-gardiste qui reflétait déjà les méfaits que le net pouvait apporter: c'est ainsi que dans les épisodes de départ ou Lain découvre le Weird et ses autres avatars, que ces fléaux surviendront faisant basculer les plus accros dans le délire. Connecté, Lain rentre ainsi dans la conscience de tout utilisateur et reflète leur propre conscience ce qui explique sa présence auprès d'eux à chacun de leur act: un homme qui se tire une balle après avoir pris la drogue nano Accela permettant de booster ses capacités motrices, un garçon accro au jeu en ligne PHANTOMa qui pense avoir tué un monstre dans le virtuel pour se retrouver avec le cadavre d'une fillette face à lui une fois revenu à la réalité, un hacker équipé de lunettes virtuelle et équipement multimédia en guise de combinaison cherchant à localiser les Knights...c'est surtout dans le Weird que le danger se multiplie. Et surtout la façon dont est décrit chaque éléments qui est astucieux. Quand Lain parle à un internaute pour enquêter, c'est son avatar virtuel qui est devant elle comme celui représenté par une streap teaseuse à la voix masculine comme une façon de montrer que sur le net on peut utiliser n'importe quelle identité et s'en dissimuler derrière. Par ailleurs quand Lain s'adresse au public connecté, ces derniers sont souvent représenté par des silhouettes uniquement équipés d'une bouche flottante, d'une oreille ou d'une paire d'yeux...car sur le net, on voit/entend et sait tout, excepter la personne qui est derrière l'écran. Les messages tel des mails transmient sur le Weird sont écrit sous un fond multicolor reflétant la ligne de code comme le fera Matrix, symbolisant le transfère des messages et liens entre les 2 mondes. Les Knights symbolisent clairement lesAnonymous d'aujourd'hui au symbole d'Illuminati (ou Rambaldi d'Alias) à plus forte ampleur puisque leur piratage va jusqu'à provoquer des blackout et divulgation de secret. Des divulgations qui entraine un autre fléau social, celui des rumeurs et violations d'informations personnelles divulgués, ce que subira Alice poussée à la dépression suite à la divulgation de son secret intime aux yeux de ses camarades. Pas étonnant que ces Hommes en noirs sont la pour faire le ménage, tel des cyberpolices d'aujourd'hui en plus actifs.
Les hallucinations et schizophrénie ont aussi remarquablement été étudié et réalisé dans des séquences réussissant à plonger le spectateur dans ce même délire cauchemardesque: fumé qui sort des doigts, silhouette de Lain en forme d'ange dans le ciel, lettres au tableau qui se contorsionnent...l'auteur joue sur l'infiniment grand et disproportion pour accentuer l'emprise du délire, couché de ton sombre et couleur âcre parfois à la limite de l'épilepsie sans omettre de rajouter une couche de folklore comme certains morts représenté par la traditionnelle fille au teint pâle.

L'auteur aussi accentue bien sûr la puissance du net et ses méfaits n'hésitant pas à réduire l'Humain dans son plus simple appareil. Comme le dit l'animé dans la bouche du père de Lain ou dieu du Weird: "l'humain n'est relier à rien", "l'Homme est inutile", "il est esclave du désire et n'évolue plus". Et je passe tous les discours qui prônent sur la conscience et métaphysique du genre humain à la limite de la philosophie de Proust et consort. Une doctrine philosophique et dangers réel du réseau social que Lain surpassera en y plaçant au centre le thème de la théologie face à Deus, dont elle est perçue comme une remise en cause de la possibilité d'un esprit infini dans un corps fini et ainsi briser la barrière et le stopper.


La résurrection de la divinité

Acceptant sa destiné, Lain détruira Deus et au final la frontière entre les 2 mondes. On voit en Lain qu'elle a un pouvoir absolu sur l'esprit de chacun et sur la réalité elle-même, au point de s'en servir pour remonter le temps juste avant qu'Eiri ne transfère sa conscience suite au protocole 7 et ne mette fin à ses jours. Une remonter dans le passé dont Lain façonnera à son tour une genèse d'un monde nouveau ou chaque acteurs changent de rôle: les hommes en noir devenu ironiquement des ouvriers des télécommunication, l'accro à la drogue nano préalablement suicidé devenu père de famille, l'absence totale de Knights et de la famille de Lain, ceux qui l'ont connu n'ayant plus aucun souvenir d'elle puisqu'elle leur à effacé leur mémoire et un Eiri....qui démissionnera afin que rien n'aboutisse.
Une fin glorieuse à ceci près que Lain se retrouve inconnu de tous, sans famille et abandonné seule dans le Weird devenu ville fantôme sans aucun être connecté. Triste de prime abord, bien que sa conscience lui dicte qu'il s'agit bien de son souhait, elle acceptera son destin "d'ange gardien" ou de "divinité" à veiller sur les siens et suivre leurs parcours durant leur vies comme en témoignera la rencontre final entre elle et sa meilleure amie Alice adulte et marié mais ne la reconnaissant point. La naissance du monde "parfait" en somme selon Lain qui passe d'un stade de prophète à une déesse créatrice d'un nouveau monde. Lain passera donc successivement d'humaine à software pour devenir à ses dépend une divinité, prenant la place de Deus tant convoité. 

La série comme vu préalablement s'inspire et a inspiré beaucoup de films et animés, Matrix et Ghost in the shell entre autre. Mais aussi Neon Genesis Evangelion dans les thèmes et le graphisme, démentie de prime abord mais dont les traits sont reconnaissable. Il faut dire que l'animé joue entre le claire obscure, donnant par moment se ton froid qu'est la cybernétique pour basculer dans un monde de rêve (ou de cauchemar) une fois pénétré dans le Weird comme les dessins animé de Disney version sombre. Du jeu Deus Ex comme ce défini le Dieu Deus du Weird avant de connaitre son identité, des Templiers et aux Knights of the Lambda Calculus pour le groupuscule qui domine le net, des hackers opérant sous UNIX, un brin de Men in black ou autre Illuminatis, Lain fut une révélation à sa sortie et reste encore une référence actuellement au point de faire l'objet de plusieurs articles universitaires tant la série démontre les influences embrassant la philosophie, l'histoire de l'informatique, la littérature cyberpunk et la théorie du complot qui en découle.
Naturellement Lain brise les codes en intégrant parfois des vrais éléments de la vie réels pour renforcer son coté psychédélique et sérieux, et c'est ainsi que sont mentionné toutes références à la Zone 51, Roswelt, Vannevar Bush, John C. Lilly, Timothy Leary et son 8-Circuit Model of Consciousness, Ted Nelson et le projet Xanadu cités comme des précurseurs de la filaire. Rushkoff Douglas et son livre ont été à l'origine Cyberia qui devait être citée en tant que tels avant de devenir le nom de la boîte de nuit peuplée de hackers ou se rend Lain et ses amies pour y rencontré des plus jeunes comme Taro ou autre dealer de nano. La nanotechnologie étant aussi un point sur lequel la série joue beaucoup.
D'autre infimes références sont insufflés comme le professeur Hodgson ancien responsable du projet KIDS dont le nom vient de la contraction Dogson, auteur d'Alice au pays des merveilles la encore référencé, et de Hodges un neurologue anglais. L'auteur va même jusqu'à implanter de manière subliminale la marque Apple avec les ordi Navi et le nom de NeXT qui a été la société qui produisait NeXTSTEP ensuite évolué dans Mac OS X par Apple. Jusqu'au slogan "To Be Continued" à la fin des épisodes(outre dernier), avec un "B" en bleu et un "e" en rouge sur "Be": ce "Be" fut le logo original de Be Inc le principal concurrent de NeXT en son temps.
Il faut savoir que Lain n'est pas une histoire conventionnelle linéaire mais un anime alternative, avec des thèmes modernes et réalisation. Un animé aux multiples questions et débats, le producteur Ueda a pourtant déclaré qu'il avait souhaité du public japonais et américains des opinions contradictoires sur sa série qu'il considérait comme "une sorte de guerre culturelle contre la culture américaine et le sens américain des valeurs que les japonais ont adoptée après la Seconde Guerre mondiale" et a expliqué plus tard qu'il a créé avec Lain un ensemble de valeurs qui serait perçu et compris différemment entre les 2 pays pour y aboutir à une "guerre des idées" sur le sens de l'anime. Déception quand il a découvert que le public américain avait tenu les mêmes vues et opinions sur la série que les Japonais. Pourtant Lain suscite toujours autant d'intérêt et de débats parfois contradictoire et vue différemment selon les spectateurs et fans. Notez qu'il ne mentionne pas le point de vue du public Européen.

Avec une VO soigné notamment attaché aux différentes intonations de Lain selon sa personnalité et traits de caractère de ses avatars qui en reflète tout le personnage, Lain brille aussi par sa musique surtout son opening de départ. Musique faite par Reichi Nakaido pour le générique de fin et le thème d'ouverture "Duvet" interprété par le groupe de rock Boa dont les paroles cadre à l'animé à la perfection. Les musiques durant les épisodes notamment celles dans la boite de nuit sont forcement orientés éléctro et assourdissantes par moment. Une tonalité qui a d'ailleurs permis un remix électronique dans l'album Cyberia Mix de la chanson Duvet.

Dont voici les paroles:
And you don't seem to understand
A shame you seemed an honest man
And all the fears you hold so dear
Will turn to whisper in your ear
And you know what they say might hurt you
And you know that it means so much
And you don't even feel a thing
I am falling, I am fading
I have lost it all
And you don't seem the lying kind
A shame then I can read your mind
And all the things that I read there
Candle lit smile that we both share
and you know I don't mean to hurt you
But you know that it means so much
And you don't even feel a thing
I am falling, I am fading, I am drowning
Help me to breathe
I am hurting, I have lost it all
I am losing
Help me to breathe


 

Réputé pour sa complexité scénaristique au delà de ses 13 petits épisodes, Lain s'aventure dans le démarrage de la démocratisation d'internet qui aurait pu laisser plus d'un spectateur noob dans l'incompréhension totale. Mixant à la fois science fiction relatant 2 univers parallèles entre réel et virtuel avec en son centre Lain et ses racines occultes et thriller cybernétique avec les dangers du net, la série éblouira aussi par ses multiple thèmes avant-gardiste et croisement de références psychologiques et théologiques entremêlé avec brio. Quand la religion prend le pas sur l'informatique, elle même sur la conscience, Lain à ce stade ne traite plus de la relation Homme-machine mais Divinité-machine. Aujourd'hui l'animé montré au plus jeunes serait plus compréhensible mais surtout au delà de ses 14 ans d'existence il démontre qu'il n'a pas pris une ride et était sacrément en avance sur son temps.