Shadow of the Colossus est un titre dont j'ai entendu parler en 2005. Mais à l'époque je n'ai malheureusement pas l'occasion de l'acheter ni d'y jouer. Le jeu me fait de l'œil à travers ses images mais je ne le trouve plus en neuf et doit me résigner : je n'y toucherai jamais...

Erreur! En 2007, je pousse, pour tuer le temps, la porte d'une petite boutique de jeux d'occasions et que vois-je? Shadow of the Colossus dans son écrin tout de carton vêtu avec ses cartes postales pour la somme de 40€! Mes mains tremblent, mes pupilles rapetississent.

Ça fait un peu mal au porte-feuilles mais tant pis, je craque! Une occasion pareille ne se représentera pas!

C'est alors avec le sourire aux lèvres, une fois rentré, que j'insère le disque dans ma PlayStation 2. Je découvre avec joie un univers dont j'ai si souvent rêvé : aller où l'on veut à travers des environnements simples mais efficaces pour se balader. Mais un autre sentiment, inattendu, m'envahit au fur et à mesure que je progresse : la peur.

La peur qu'induit la solitude dans laquelle se trouve le héros. Nous sommes seul face aux colosses, face à la Nature. Seul face à des forces qui nous surpassent, des forces invisibles. Le nombre de fois où j'ai du arrêter la console à cause de cette sensation oppressante sont nombreuses. Mais cela me fascine autant que cela me trouble.

Il s'agit d'un des deux jeux (avec Flower) qui m'aient procurés ces émotions. Pour cette raison il occupe une place à part dans mon cœur vidéoludique.

Vous pensez bien qu'avec l'annonce de la sortie en rematriçage HD du jeu, j'ai sauté sur ma chaise. Finis les ralentissements et bonjour la finesse de l'écran HD!

Je retrouve le vagabond là où je l'avais laissé. Prêt à continuer cette aventure entre lumière et obscurité.