J'ai eu très froid.

Pour un pays qui s'est coupé du monde pendant tant d'années, je trouve assez ironique le peu de progrès fait en matière d'isolation dans les maisons du Japon.

Les vieilles baraques comme celle de mes beaux-parents, j'entends. Je ne sais pas trop comment sont équipées les maisons modernes que l'on voit pousser un peu partout, où les quelques immeubles qui peuplent une ville de banlieue comme Okazaki.

Là où j'habite, donc, l'isolation est... inexistante. Et comme il a fait froid cette première semaine d'avril et que je n'étais pas très équipé pour me réchauffer, je n'ai pas quitté mon pull durant tout ce temps, même pour dormir. Surtout pas pour dormir.

Faut dire qu'on n'est pas chauffé non plus. La seule pièce bénéficiant d'un chauffage à pétrole est la pièce principale où vit toute la famille, sous le Kotatsu (la table chauffante sous laquelle on se réfugie). L'un plus l'autre permettent de survivre. Dans notre chambre par contre, il faut bien deux couvertures et une énorme couette pour passer la nuit (épaisse, la couette, mais trop courte, ce qui fait que j'ai soit froid au pied, soit au bras, au choix.)

La cuisine : oui, le toit est en plastique ondulé. J'ose pas imaginer l'hiver. Quoique... une epaisse couche de neige sera la meilleur isolation que cette baraque ne verra jamais.

Le Kotatsu, c'est super agréable, et je comprends mon beau père qui ne le quitte jamais tant qu'il est à la maison (sinon il travaille, à 70ans, ou il traine au Pachinko). Il a sa place. Il mange, regarde la télé, lit son journal, toujours sous le Kotatsu. Il s'allonge et il dort là, quand le besoin s'en fait ressentir. Ma belle mère et ma belle soeur qui vit encore chez ses parents dorment aussi sous le Kotatsu.

Et moi, je ne vais pas tarder à m'endormir... C'est l'effet Kotatsu.

L'entrainement cérébral du professeur Kotatsu...

Il fait beaucoup moins froid maintenant. Le temps est variable...

La semaine prochaine : j'ai trop chaud.

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