Je sors d'une avant première d'Arrietty, le petit monde des chapardeurs (en VF, on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie), et bien... mouais.

Sous une maison de la banlieue de Tokyo (assez loin du centre pour qu'il y ait un chemin de terre à la Totoro et un grand jardin planqué dans la nature, autant vous dire que ça fait loin...), vit une famille de petit être : le père, la mère et la fille Arrietty. Ils survivent en volant le strict nécessaire aux humains de la maison, une vieille dame et sa bonne. Un jeune garçon, neuveu de la vieille, arrive pour se reposer en vue d'une opération chirurgicale importante. A peine a-t-il fait deux pas dans le jardin qu'il gaule Arrietty en train de gambader dans les plantes vertes.

« Ah ! » Se dit-on, « c'est rapide à se mettre en place, il va se passer des trucs ! » Et en fait, non. Ghibli semble avoir voulu retrouver le calme et la magie de Totoro, mais en fait tout est beaucoup trop lent. C'est à dire qu'il n'y pas de longueurs à proprement parler, mais chaque scène dure un poil de trop. Le scénar n'a pas vraiment d'importance, il s'agit plus de découvrir un univers particulier et des personnages (parfois sous exploités), mais ils auraient pu condenser un peu tout ça sans faire de mal. On notera quelques scènes tout de même très inutiles, comme un dialogue moralisateur complètement à côté de la plaque.

Arrietty est donc une sorte de retour aux sources, mais qui ne possède pas la fraicheur d'un Kiki, ni le merveilleux de Totoro. C'est joli, sympa, mais pas inoubliable...