Le dernier podcast de la rédaction, sur Resident Evil, m'a donné l'envie de me replonger dedans et également l'envie d'en parler ici. Ok ! C'est bon, j'avoue... Le titre est un peu racoleur. Mais, avant d'attaquer la controverse promise, revenons au début !

J'ai connu le 1erResident Evil lors de mon service militaire, en 1998. A cette époque, j'effectuais régulièrement des gardes de nuit, ou plutôt des astreintes. Un appelé avait eu l'idée de ramener son PC dans la chambre de garde. C'était un PC de compétition pour l'époque puisqu'il était équipé d'un lecteur DVD. Parmi les jeux de sa ludothèque figurait donc Resident Evil, premier du nom. L'ambiance rappelais fortement le premier Alone in the Dark : on erre seul dans un vieux manoir infesté de monstres en tout genre.

J'avais dû le finir en une (ou deux) nuit tellement j'étais à fond dedans. Bien que l'ambiance, dans la chambre de garde, ne fut pas optimal pour jouer à un jeu de ce type (on était en 1998, je le rappelle), je l'avais bien apprécier. Suffisamment, d'ailleurs, pour courir, le lendemain, à la boutique de jeux vidéo la plus proche et me procurer en occaz' le deuxième épisode, sortie quelques mois plus tôt. Et là, je me pris une claque !

Resident Evil 2 reste à ce jour, mon préféré. Pourquoi ? Tout d'abord, il s'éloigne de l'ambiance à la Alone in the Dark. Plus urbain que son prédécesseur, les enjeux n'en sont que plus élevé : il faut sortir d'une ville envahie de zombies et non plus d'un simple manoir. Plus d'action ? Pas tant que ça, en fait. S'il y a plus de zombies et plus de munitions, on reste loin du virage que constitue le 4. L'histoire et les personnages y sont également pour beaucoup. Autant d'individus que l'épidémie a touché, d'une manière ou d'une autre : l'armurier Kendo, le chef de la police, le journaliste et même Hunk... Sans parler de l'histoire tragique de la famille Birkin.

Il y a surtout les deux héros. Si Jill et Chris sont des policiers d'élites, et donc, maitrisent les arts martiaux, ce n'est pas le cas des deux nouveaux : Claire et Léon. Léon est un jeune policier débutant n'ayant pas encore le cuir endurcit d'un vétéran et Claire est jeune fille normale, comme il y en a tant. Ce sont donc des gens ordinaires et leur proximité avec le joueur ainsi que leur fragilité renforce le sentiment de peur (*). Je fus chagriné que Capcom n'en fasse pas un remake GC de la qualité à l'image de «Rebirth».

J'achetais le 3 le jour de sa sortie mais je fus assez déçu. Bien que l'ayant fini, je n'en ai aucun souvenir, si ce n'est une ou deux images fugaces. On peut dire qu'il ne m'a pas franchement marqué.

J'en viens à la polémique qu'annonçait le titre. J'ai eu une Dreamcast et certains des jeux indispensables de cette console : SoulCalibur, Phantasy Star Online, etc... Et bien sûr, le fameux Resident Evil, Code : Veronica.

Et là, c'est le malaise : la vidéo d'introduction. On y voit Claire Redfield, l'héroïne de RE2, dans une scène d'action que ne renierait pas John Woo. Bizarrement, quand on pense aux films de zombies, ce n'est pas le premier nom qui vient à l'esprit. Et ce n'est que le premier d'une longue liste d'incohérences et de moments grotesques. Citons en vrac : Steve Burnside tuant son père (le fameux Faatheeerrrr...), la résurrection réapparition de Wesker en Terminator, le personnage d'Alfred Ashford, etc... Ces différents évènements, couplé à une histoire abracadabrante font que ce Code Veronica est, à mon avis, le Resident Evil de trop. Très proche de ses prédécesseurs dans son gameplay, il ne fait plus peur, il énerve juste ! Son ambiance est sombre mais ni glauque, ni morbide, ni sinistre, pas même gothique... Juste sombre !

Sans être un spécialiste ni même adulateur, j'aime les Resident Evil... Ou plutôt, j'aimais ! A l'exception du remake NGC du 1er épisode, Resident Evil 2 sur PS1 reste, pour moi, l'épisode indépassable, le zénith de la série et Code : Veronica n'est que le début de la fin.

* C'est une caractéristique de Capcom s'ingéniera à ne surtout pas reprendre dans les Resident Evil suivants. Dans RE4, Léon est devenu membre d'une organisation secrète, les héros de RE : Revelation semblent être des marines surentrainés, sans parler du Chris de RE5... Une approche à l'opposé de titre comme Silent Hill, Clock Tower ou Left4Dead qui, eux, mettent en scène des héros du quotidien, des gens normaux. J'ai tendance à penser que les mécanisme de peur fonctionne beaucoup mieux si le joueur dirige un être fragile ou un « average joe » comme dise les américains, plutôt que des membres d'une police d'élite. De plus, la réutilisation systématique des mêmes personnages (Chris, Jill, Léon et Claire), si elle plait aux habitués, est une mauvaise chose de ce point de vue là.