Ca fait deux semaines que je possède mon exemplaire du dernier Mortal Kombat. J'ai même fini le mode Histoire. 

Pour être honnête, je n'ai jamais été grand amateur de cet franchise : trop rigide, trop ricain ! Mais j'y trouvais quand même une certaine fraicheur qu'on ne trouve plus guère dans les jeux de combat japonais.

A l'époque du premier, j'étais à fond dans Street Fighter 2. Passer de l'un à l'autre, c'est un peu comme passer d'un 4 étoiles au Michelin à un fast food genre "le grec du coin"...

Mortal Kombat n'avait pour lui que ses litres de ketchup. Une maniabilité très rigide, les mêmes coups pour tout les personnages et un character design kitsch ou moisi (selon que l'on soit indulgent ou sans pitié). Et surtout, seulement 7 combattants (et 2 boss) quand le titre de Capcom en proposait 8* (et 4 boss)! Mais il y avait cet ambiance... Comment dire... Assez spécial ! Alors que Street Fighter 2 donnait dans le Fight Club version manga, Mortal Kombat était bien plus proche des "ninjateries" de Godfrey Ho... Plus mauvais goût, plus nanard ! Bien sûr, on retrouvait des références plus ou moins déguisées au cinéma d'action testostéroné des années 90 : Johnny Cage et Lui Kang sont évidement les succédanés respectifs de Jean Claude Van Damme et Bruce Lee mais on a également Sonya Blade, sorte d'hommage à Cynthia Rothrock et un Raiden tout droit issus de Big Trouble in Little China (Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin, en VF).

 

Est ensuite venu Mortal Kombat 2, peut-être mon épisode préféré. Ambiance plus sombre, contenu plus généreux, le 2 avait tout pour lui, si l'on excepte les habituels tares de la série, à savoir les mêmes coups pour chacun des personnages et une maniabilité raide comme un mur de béton armé. Mais certains personnages comme Baraka ou Kitana étaient assez classes et intéressants à jouer.

 

Après le 2, le 3 comme aurait dit le maréchal de La Palice. Et c'est là le début de la fin : Sub Zero perdait de sa superbe en même temps qu'il perdait son masque, la présence de deux robots ninjas complètement hors-sujet, des nouveaux personnages plus laids les uns que les autres (Sindel, Nightwolf, Kabal ou Stryker)... Et enfin, des décors plus encrés dans la réalité (façon de parler) donc forcement moins fantaisistes que ceux du 2.

 

Je vous avouerais qu'après le 3, j'ai complètement laché la série. Déjà que je n'en étais pas très fanatique à la base... Je ne saurais donc parler des épisodes suivants, aux noms rigolos tel Deception ou Armageddon, ni même de la rencontre avec le "DCverse". Pourtant, le dernier opus en date a su me taper dans l'oeil : des graphismes alléchants et des personnages remit au goût du jour sur une série qui, sans être excellente, avait su, quelque part, marquer mon esprit.

 

Un peut comme le dernier Breath of Fire (Dragon Quarter), ce Mortal Kombat 9 n'est pas chiffré ; il se nomme Mortal Kombat tout court ! En fait, il s'agit d'une sorte de reprise des 3 premiers épisodes, une remise à zéro de la série.

En fait, je dirais (pour le plaisir d'être polémique) que ce Mortal Kombat à tout ce que Super Street Fighter 4 n'a pas :

1- Une maniabilité toujours rigide. C'est un truisme que de dire que Street Fighter est bien plus fluide à jouer que MK.

2- Un mode solo digne de ce nom, ce qui manque cruellement au hit de Capcom**.

3- Une véritable histoire complexe et passionnante reprenant l'arc Shao Khan (c'est à dire, l'histoire des 3 premiers Mortal Kombat). Celle-ci permettant de manipuler un à un tout les personnages jouable***.

4- Du contenu à débloquer comme de nouveaux costumes, des dessins préparatoires et de nouvelles fatalités.

 

Bref, un jeu qui vaut largement le coup, très généreux dans son contenu et disposant d'un mode solo bien fourni. Je n'aurais pas imaginer un jour préférer un Mortal Kombat à un Street Fighter !

 

 

 

* Dont 2 clones, certe...

 

** Je rappelle que, entre SF4 et SSF4, les mode Endurance et Time Attack ont purement et simplement disparus, rendant le mode solo de SSF4 famélique, pour ne pas dire quasi-inexistant !

 

*** Du moins ceux qui, à un moment ou à un autre, sont catalogués comme étant des "gentils" (environ les deux tiers des combattants). D'ailleurs, la fin de l'histoire est ouverte, laissant la place pour de futures jeux.