Comme beaucoup de jeunes de ma
génération, j ai découvert le conte d'Alice au pays des merveilles à travers ledessin animé Disney. En résulte, encore aujourd'hui, mauvais rêves et terreurs
nocturnes... Malgré tout je garde de cet épisode un bon souvenir, certains
passages du film sont tout simplement mémorables et ses chansons délirantes
trottent encore parfois dans ma tête.

Qui, d'ailleurs, n'a pas un jour joué à
fêter son non-anniversaire à la table du chapelier fou? C'est donc les yeux
fermés que je me suis rendu au cinéma, espérant apprécier le dernier film
estampillé du combo -normalement gagnant- Tim Burton/Walt Disney. L'attente avait
d'ailleurs été insoutenable, alléché par une bande annonce des plus affriolante.

Grande fut ma déception !
C'est avec un sentiment de trahison que j'ai quitté la salle obscure, maudissant
tous les Tim et les Burton de la terre. La jeune Alice a bien grandi depuis sa dernière
aventure. Peter Pan avait bien raison de nous alerter sur cette grave maladie !
En effet, le pays des merveilles a perdu de sa superbe, la magie est dorénavant
au placard, le délire pointe au chômage et le non-sens est devenu roi.

Alors oui, les scènes d'anthologie sont encore là. Mais elles ont perdu tout
brin de folie, devenant quelconques et sans saveur. Quand aux chansons, rayées
de la carte ! Tim m'avait pourtant habitué à ses frasques musicales.
Pourquoi tant d'abandon, de reniement? Ok, les costumes sont superbes. Et puis?

Le Chapelier Fou

Alice aux pays des merveilles -le film- est à ranger sur l'étagère bien
pleine des mauvais Walt Disney et sur celle encore vide des mauvais Burton...
Allez Tim ! On remonte la pente et on nous fait oublier cet égarement avec ta
prochaine production.

GBH

PS: A défaut d'aller voir le film, foncez sur les adaptations vidéoludiques qui pour une fois sont plutôt réussies.