Pourquoi ? 

Voilà, tout est dans le titre, il a fallu attendre 1998 pour voir le meilleur survival horror de la Playstation, une claque magistrale orchestrée par une atmosphère qui se dégage du jeu à couper le souffle.

J'ai été de ceux qui ont acheté Bio Hazard pour y jouer en noir et blanc sur une télé de 36 cm, sûrement un des moments les plus marquants pour tourt gamer que de sursauter quand un chien traverse une fenêtre du manoir, oui j'en suis. 

Mais pour moi, Squaresoft va faire plus fort que Capcom au petit jeu de se faire peur avec une licence méconnue car amputée en Europe du premier épisode, à savoir Parasite Eve.

On va pas se mentir d'entrée de jeu, Square s'inspire du succès de Résident Evil, sauf qu'après le mythique Final Fantasy VII, Hironobu Sakaguchi va dépasser le maître avec son jeu, intrigue, stresse, angoisse, peur, Parasite Eve va encore plus loin dans le survival.

L'une des forces du jeu réside dans sa capacité à poser le scénario dès le début du jeu, faut bien le reconnaître, la plupart du temps, on avance et on découvre l'intrigue au fur et à mesure, basé sur un bouquin de Hideaki Sena, le jeu met une tension énorme aux commandes de Aya avec une scène qui se déroule dans un opéra, qui on sait après avoir vu le Parrain III permet de poser une ambiance dantesque où le moindre bruit s'apparente à l'annonciation de la fin du monde sous le chant d'une cantatrice au bord de l'implosion, trois notes de solfèges en plus et on fait dans son pantalon. Divisé en 6 actes, on se croirait véritablement dans un drama nippon où l'on ne maîtrise rien du tout, presque l'impression d'emmener Aya dans un véritable cauchemar, les premiers instants manette en main sont décisifs pour le reste de l'aventure.

 

La Force du Gameplay : 

Square ne fait pas mieux uniquement sur l'ambiance générale qui se dégage du jeu mais aussi sur le gameplay, qui mélange jeu de rôle et action, on retrouve le principe de FF avec une zone limitée, sauf qu'ici on peut bouger, se déplacer, esquiver, pour un survival, cette recette fait des miracles. Après avoir passé des dizaines d'heures sur FFVII, retrouver une sorte d'active time pour déclencher sa riposte, c'est extrêmement jouissif pour le joueur. 

Une petite vidéo s'impose : 

Le rapprochement avec la saga FF : 


Je l'ai déjà mentionné, ce qui fait la force de ce jeu c'est sa similitude avec FF, on s'y retrouve également avec le chara design et les déplacements dans les décors magnifiques qui traversent le jeu, une ambiance contemporaine bien flippante. On doit les personnages à Tetsuya Nomura qui a officié sur FFVII et FFVIII, on change pas une équipe qui gagne, Resident Evil a du mal à faire le poids et ça saute aux yeux dès les premières minutes de jeu.

Je conseille donc cette merveille à tous ceux désireux de retrouver les sensations perçues dans Bio Hazard, bien sûr le jeu a vieilli, mais il repousse les bases du survival horror imposées par Bio Hazard, un titre méconnu en Europe, qui reprend également le drama nippon, des forces obscures dans un monde contemporain, ça fait et fera toujours recette.