Testé pour PC, PS4 et One

Condition du test : Ces tableaux de la première guerre mondiale ont était parcourus sur PC avec une version acheté sur steam et plusieurs paquets de mouchoir en faisant les différentes fins. 

 Après une très belle surprise avec Soldat inconnu en 2014 Yoan Fanise a quitté ubisoft pour fonder son propre studio : Didigixart afin de faire son second jeu 11-11 Memories Retold. Toujours sur la thématique de la première guerre mondiale avec la thématique de proposer de nouvelles choses dans le média du jeux vidéo. Cette fois-ci, on est un peu plus en retrait par rapport au conflit initial et techniquement c’est une nouvelle méthode utilisé qui se rapproche énormément de l’impressionnisme.  

 

 

Loin du bullshit de la guerre 

toujours dans la thématique de la première guerre mondiale, 11-11 Memories Retold est un jeu qui nous montre le côté bullshit héroïque de la guerre qu’on voit dans pas mal de jeu qui évoque les grandes guerres historiques, on sera loin des armes, loin du côté de faire la guerre c’est cool, c’est fun. On va suivre Harry, un photographe canadien grand rêveur qui va rentrer dans le front en tant que photographe pour ainsi pouvoir impressionner la fille qu’il aime et lui montrer que c’est un héros. L’autre personnage c’est Kurt un ingénieur allemand qui va s’engager afin de retrouver son fils Max. Même si Harry s’est engagé pour le côté gloire de la guerre, c’est avant tout pour réussir à séduire la fille qu’il aime depuis toujours. On parle très peu de conflit en lui-même. Yoan Fanise a voulu raconter l’histoire de deux personnes, qui font la guerre pour des intérêts personnels et on suit ce qu’ils vont faire à travers ce conflit assez horrible, car ils vont croiser beaucoup de soldat, voire le côté très triste de la guerre, de gens qui en ont marre qui veulent revoir leurs familles et se poser eux-mêmes des questions, sur le fait de tuer d’autres personnes. Ce conflit est aussi partagé par le point de vue des animaux puisqu’on jouera lors de quelques séquences. C’est une partie intéressante avec des animaux qui arrivent à vivre malgré ce conflit, c’est un peu la partie calme et poétique du jeu.

Étant dans un jeu surtout orienté dans sa narration, le côté immersion est très accentuée sur l’immersion qui commence juste avant qu’il se lance dans la guerre. La première heure de jeu ne risque pas d’être aimé par beaucoup de gens, mais je l’ai trouvé très intéressante de voir les deux personnages jouables dans leurs vies quotidiennes, de montrer un peu à quoi ressemble la vie hors de la guerre et surtout leurs motivations.

Le jeu est entièrement en VO pour ressentir ce sentiment d’immersion et nous plonger faciliter dans les deux personnages et ce que vivent Harry et Kurt. Pour Harry c’est Elijah Wood (frodon dans la trilogie du seigneur des anneaux) qui s’occupe du doublage d’Harry alors que pour Kurt c’est Sebastian Koch ( Greg Dreyman dans la vie des autres ou Wolgang Vogel dans le pont des espions) Toujours dans ce principe de monter au maximum l’immersion chaque personnage parlerons dans leurs langues natale, c’est-à-dire Harry en anglais ainsi que tous les Canadiens, Kurt ainsi que les soldats allemands s’expriment en allemands et aussi les Français parleront en français, c’est une cohérence dans la narration on sent les doubleurs concernés par leurs rôles, on ressent facilement les émotions des deux personnages et leurs expériences de la guerre. Le seul reproche que je ferais c’est dans le doublage des personnages français qu’on voit rapidement dans le jeu, quand ils parlent anglais, on a ce vulgaire cliché de l’accent anglais. Fort heureusement, ce passage ne dure pas trop longtemps.

Sur le plan émotif c’est un jeu fort par sa narration on a un jeu qui est très fort dans ses émotions pendant sa durée de vie qui est de 4-5h. Le jeu arrive à nous toucher sur comment est la première guerre mondiale, à quel point ces êtres humains sont à bout mentalement, la peur présente chez certains PNJ qui même s’ils ont que cinq mots de dialogue arrive à évoquer ce qu’ils ressentent à l’instant T. Néanmoins, il y a quelques moments ou je trouve que l’émotion va un peu trop loin, j’avais des moments ou je trouvais qu’on était dans une surdose de mettre plein d’émotion aux gens ce qui fait perdre le beau propose du jeu, car même si c’est une histoire écrite, nous montre une autre vision de la guerre et que faire la guerre ce n’est pas la grande gloire. j’ai trouvé que la volonté du studio français c’était de dire que le conflit était dur pour tout le monde et changent les gens et ce message est efficace malgré ces moments ou on a cette surdose de l’émotion.

 La narration est très tournée sur les lettres ou nos deux personnages vont envoyer des lettres aux personnes les plus importantes. Pour Harry il envoie les lettres à la fille qu’il aime Julia. Pour Kurt ses lettres sont destinées à sa femme Katrin et sa fille Lucie. Cette narration est bien ficelée, il est très intéressant la façon dont ils montrent la peur de proche et pour nos deux héros c’est la façon dont ils racontent ce qu’ils vivent, surtout Kurt qui est à une histoire très touchante ou au début il est optimiste à retrouver son fils puis les sentiments de la guerre arrivent.

 

 

L’impressionnisme de la guerre 

11-11 Memories Retold a pris un parti artistique intéressant et assez original, pour cela, ils ont co développé le jeu avec le studio d’animation britannique Aardman Animations qui sont connu pour avoir bossé sur Walace et Gromit : Le mystère du Lapin-Garou (2005) Chichen Run (2000), Cro Man (2018) ou encore la série télévisé Shaun le mouton (entre 2007 et 2009) Cette première guerre est représenté par des tableaux, ces tableaux il faut s’habituer pour profiter pleinement de l’expérience. Ces tableaux sont des toiles impressionnistes. La prouesse étant que sachant qu’on bouge à travers les tableaux on pourrait penser qu’on aura pas mal de floue, comment les décours arriverait à nous suivre, comment on pourrait avoir quelque chose de suffisamment net. Le résultat est plutôt flagrant voir étonnant quand on voit les scènes de guerre ou il y a énormément de mouvement ou encore un passage à Paris qui est magnifique, on reconnaît parfaitement la capitale française, son charme. On a vraiment cette sensation d’être à tableau. En revanche, j’ai trouvé qu’ils n’ont pas bossé à fond sur les visages de personnages secondaires, ou ça ressemble vulgairement à un vomis de pixel.

Si vous êtes du genre à la recherche du 100%, et bien vous êtes servis avec la recherche d’objet qui nous donne des anecdotes sur la première guerre mondiale. Ce sont des documents officiels, des photos officielles sur la première guerre mondiale et je trouve que c’est bien d’avoir cette proposition de parcourir les tableaux à la recherche de ces objets, sachant qu’ils ne sont pas très faciles à trouver. Cela ajoute un challenge en jeu et cela rajoute pas mal de contenu puisqu’il y en a 57, si on récupère tous les objets on aura une vidéo, ce qui est une belle récompense quand on a trouvé tous les objets d’un acte.

 Je parlais de poésie avec le passage des animaux, l’OST composé par Olivier Deriviere qu’on a vu souvent cette année sur Vampyr et The Council. La musique est très présente dans l’opus avec le camp canadien qui loin du front essaye de motiver les troupes. Je parlais de poésie avec les passages ou on incarne le chat et le pigeon. La musique est parfaitement en raccord avec ce qu’on voit dans le jeu. Cette musique elle nous provoque énormément d’émotions, comme la tristesse. Les musiques sont orientées dans quelque chose de calme qu’on retrouve dans des phases comme l’indique la musique calme sont très agréables. À consommer sans modération.

 

Le walking simulator de la guerre 

11-11 Memories Retold est considéré à juste raison comme un walking simulator, je le considère comme un jeu anti-violence, c’est une façon de parler de la guerre sans mettre en avant les armes. Malgré tout il y a une petite proposition de gameplay, cette proposition de gameplay, Pour Harry sachant qu’il est photographe on aura surtout des missions ou on devra prendre des photos, rien de bien particulier d’un point de vue gameplay, c’est assez basique. Pour Kurt étant ingénieur, on va devoir tourner des boutons, ou sinon on sera au sous-sol pour écouter le camp canadien. Au début ça passe, mais cela devient assez vite fatiguant et cette proposition de gameplay manque de challenge et sachant que le rythme ne va pas forcément plaire ou même si le jeu dure 4-5 si on le fait d’une seule traite, risque de lasser pas mal de gens.

 Au niveau du rythme, c’est un jeu assez particulier, ou il se passe pas vraiment grand chose, on fait des actions annexe par rapport aux conflits, quand on fait le jeu il faut être conscient qu’on ne sera pas au coeur de l’action, ce n’est pas le but que 11-11 Memories retold s’est fixé néanmoins, la dernière heure du jeu est digne d’un climax d’un grand film ou pardonner l’expression, mais tout explose. Comme elle arrive on peut la trouver vraiment brutal, mais surprenante, car on s’attend pas à que le rythme s’élève et les gens qui n’ont pas trop aimé le rythme vont pouvoir se faire plaisir avec la dernière heure et les différentes fins, il y en a au total 4-5 fins et qui sont à l’image du jeu très touchante.

 

Yoan Fanise et son équipe ont mis énormément d’effort afin de faire un jeu qui égale soldat inconnu et c’est même un très bon jeu. Quand on pense à 11-11 Memories Retold on pense a un jeu avec une démarche totalement différente par au média, on pense à cette prouesse qu’ils ont réussi avec l’aide du studio d’animation britannique, Aardman Animations. On a du mal à se rendre compte qu’on navigue dans de très beaux tableaux. C’est un très bon jeu, qui mise beaucoup sur l’immersion. Il ne faut pas autant de bruit comme l’avais fait soldat inconnus, mais ont fait un très bon boulot pour faire un jeu très touchant.

7/10

 

Les + 

 

  • Une histoire très touchante 
  • Un jeu qui change de ce qui nous est proposé d’habitude 
  • Un doublage de très bonne qualité 
  • La prise de risque artistique, une totale réussite 
  • Les différentes fins 
  • Olivier Derivère en maestro 

 

Les – 

 

  • Un titre qui mise beaucoup trop sur l’émotion 
  • La proposition de gameplay qui manque de challenge 
  • des bugs dans le dernier tiers de l’histoire