Nate Dogg - No Matter Where I Go

Et voilà. Plus de garde à Mondor jusqu'à au moins l'année prochaine.

Cette nuit était à l'image de ce que j'ai vécu jusqu'alors : de l'ennui, de la frustration, de la colère, parfois un peu d'émerveillement et des rencontres qui valaient le coup. A posteriori, j'apprécie beaucoup d'avoir terminé sur une embûche finale que j'ai réussi à surmonter. Je peux enfin passer à autre chose.

Car les urgences de Mondor sont semblables à une usine ; des médecins aux externes, en passant par les infirmiers et les aides-soignants, on trie, on gère, on traite, on évacue, le plus vite possible. La sensation de se démener et de courir dans tous les sens, alors que la roue tourne toujours aussi lentement, quoiqu'on fasse. La frustration y est permanente.
Je suis donc bien content d'en sortir. Les médecins avaient rarement le temps de nous transmettre leur savoir, enfin, pour ceux qui étaient disposés à le distiller. Des urgences plus calmes devraient rendre l'échange plus facile. Vivement.

La seule chose que je regretterai de Monder, c'est la présence d'un coexterne. J'ai quand même côtoyé des camarades formidables grâce à cela ! Et puis, on a toujours besoin de quelqu'un pour dire à quel point on est un solitaire qui n'aime personne...

Mais au fond, peu importe où je vais, du moment que j'apprends. C'est tout ce que je recherche...