Bonjour à tous et à
toutes !

Après un E3 bien mouvementé
sur Crysis 2, voici un article un peu différent. Je le classerai dans la
section « souvenirs » ou bien même « constat ». Je vais
parler ici de comment, d'un point de vue personnel, au jour
d'aujourd 'hui, je réagis face à l'internet et surtout comment je vivais
ma passion (le jeu vidéo, et oui, surpriiiiise, je ne parlerai pas des
coquelicots (ma deuxième passion cachée
)) avant internet (je vais également
proposer cette phrase pour gagner l'award de la « Best construction de
phrase Ever »
).

Bref, de quoi je veux
parler ici ?

Et bien suite à cet E3
sur-médiatisé, j'ai fait le point et je me suis posé la question « comment
je suivais l'E3 et les news dédiées au jeu vidéo avant d'avoir internet ?


Avant internet 


Bon déjà sachez que je suis
arrivé, mon surf sous le bras, un peu tard sur la vague internet, puisque mon
premier contact a eu lieu en 2000 et mon premier abonnement en 2001. A l'époque c'était
encore un vieil abonnement où l'on payait par minute consommée avec connexion
56k (rappelez-vous, ces bon vieux « tuuuuu tuuiiiiiii tin tin tin
tschhhhhhhhhh.... » toute une époque
).

Mais nous reviendrons sur
internet plus tard. Je vais commencer par parler de comment j'arrivais à avoir
mon fix d'infos sur les jeux avant 2000.

Comme la plupart d'entre vous, ma
source principale d'informations était dans la presse papier. Aaaah ce que j'ai
pu attendre ces numéros de Joypad, Joystick, Consoles +, Player One. Mais ce
n'était pas une attente frustrante pour moi, car finalement a cette époque, on
(les joueurs) était habitués à devoir attendre les nouvelles.

Mais lorsque lesdits
magazines arrivaient finalement en kiosque, je me ruais chez mon buraliste
préféré (Tabac-Presse, « Le Brazza » rue de la république, 68040
INGERSHEIM, allez un peu de pub leur fait pas de mal :P
) et là je restais
une bonne dizaine de minutes devant cet étal de news, à choisir quel mag allait
être mon livre de chevet pour les soirées à venir. Bien souvent mon choix se
portait sur Joypad (aaah ce Joypad de la grande époque, ce qui explique
pourquoi j'aime autant Gameblog d'ailleurs, spéciale dédicace à Julo, Gollum,
RaHaN, Traz, Angel, Kendy, représente, wesh
). Et lorsque je voulais mon fix
d'info pour PC, c'était Joystick, bien évidemment (oui, je ne t'ai pas oublié
Caf ;)
).

Déjà dans le Joypad de
l'époque, il y avait un truc bien sympa en plus des news  tests / reportages, c'était le fameux
poster ! Les murs de ma chambre changeaient de couleur chaque mois, au
gré des sorties vidéoludiques (snif, c'est beau).

Pareil pour Joystick, que
dire du (ou des) fameux CD vendus avec le mag, bourrés de mini-jeux gratuits,
de démos (fallait bien les choper quelque part avant internet !) et de
vidéos en tout genre, à l'image de « La Balunga » de Greg ou bien de « Je suis
un gentil poulet 
», véritable ode à la volaille française.

Alors bien sûr de nos
jours, ces vidéos seraient uploadées sur youtube et créeraient peut-être un
« buzz » d'un jour ou deux, mais rappelez-vous, à cette époque, ce
n'était pas le cas ! Et des mois durant on a déliré avec des potes dessus (eeet oui on était jeunes ;)).

Donc il y avait ces fameux
magazines pour avoir les nouvelles mais également, à l'approche de l'E3
j'achetais bien souvent les cassettes vidéos (et ensuite les DVD) montrant les
conférences de presse et toutes les nouveautés à venir (je me rappelle même que
ces cassettes n'étaient vraiment pas données ! ils en profitaient bien
les saligauds
).


Et internet fut ! 


Bon internet a été créé
bien avant 2001 certes mais pour moi cela marque l'année de mon arrivée sur le
web.

Au début, je ne savais même
pas par quel bout prendre cette « chose », cette base de données
énorme renfermant moultes informations à propos de tout et n'importe quoi.
Après être tombé plusieurs fois sur des sites plus que douteux (je vous jure, je faisais pas exprès !), j'ai commencé à
comprendre « comment interroger internet » afin d'en apprendre plus
sur ce que je voulais, et notamment les jeux vidéo.

J'ai commencé
par suivre les news et tests sur des sites américains (bizarrement) mais à
l'époque, des sites comme gamespot ou ign étaient parmi les premiers à proposer
des émissions vidéo, des reportages vidéo, etc... Et c'est vrai que voulant en
savoir plus en plus sur la création de jeux vidéo, c'était le paradis de
l'information pour moi.

Puis j'ai découvert
quelques sites plus pour les professionnels comme gamasutra par exemple, où je
pouvais lire des présentations de personnalités du jeu vidéo et ainsi en
apprendre plus sur les coulisses de celui-ci, ce qui m'a bien aidé par la
suite.


Information overdose 


Voulant en savoir toujours
plus, j'ai commencé a suivre les infos de ces sites toutes les semaines, puis
tous les 2-3 jours, puis tous les jours, puis toutes les quelques heures...La
touche « F5 » était devenue ma nouvelle meilleure amie sur le net.

Mais avec cet E3 2010, j'ai
pratiquement fait une overdose d'informations...En appuyant pour la 128.369 ème
fois de la journée sur la touche F5 je me suis rendu compte qu'avec une
pression sur cette touche, je recevais mon fix d'information. Ce dont je me
suis également rendu compte c'est que, plus j'ai d'informations sur un jeu,
moins je l'attends etmoins je suis surpris lorsqu'il sort, alors que ce jeu peut
très bien être un GOTY...Et honnêtement ça m'a rendu triste quelque part.

Ce qu'aujourd'hui on
obtient, gratuitement, en pressant une touche, à l'époque il fallait attendre
un mois et le payer 5 euros. Dit comme ça, on dirait que c'est mieux maintenant...Et bien à mon avis, pas tout à fait, je m'explique :
l'internet est quelque
chose de merveilleux, car sans cela nous ne pourrions pas communiquer aussi
aisément entre nous mais je trouve que cette surcharge d'informations,
ce matraquage marketing et les news « minute par minute » tuent
quelque chose qui dans le milieu vidéoludique était pour moi un plus : l'attente,
les zones d'ombre, le mystère entourant un titre avant sa sortie.

Par exemple, je me
rappelle de la sortie de Zelda : The Ocarina of Time. On savait que ce jeu
allait être énorme, mais on ne savait rien ou presque que de ce qui allait
avoir dedans (quelques images dans Joypad, une interview du producteur par-là)
et lorsque j'ai reçu ma copie, j'étais scotché devant l'écran, exaltant de joie
à chaque trouvaille incroyable que Nintendo avait apporté à son titre. Tout
était une surprise dans ce jeu finalement, grâce au manque d'informations que j'avais.

Maintenant imaginons que ce
Zelda sorte en 2011. Déjà aujourd'hui vous auriez vu sur internet des
interviews vidéo des créateurs, accompagnées de vidéos de gameplay et les 6
derniers mois avant la sortie du titre, on vous aurait bombardé de trailers,
teasers et autres annonces « fracassantes » de contenu exclusif que
vous pourriez avoir si vous précommandiez le jeu dans telle ou telle boutique...

Tout ceci fait que lorsque
vous aurez enfin le jeu entre vos mains, vous verrez chaque séquence de
gameplay et vous vous direz « mouais déjà vu ça dans un trailer... » et
finalement je trouve qu'en tant que joueur on perd de cet effet de surprise qui
rendaient les sorties de jeu si excitantes auparavant.

C'est pour cela que
personnellement lorsqu'une entreprise annonce un nouveau jeu et que je suis
intéressé de l'acheter, je vais éviter au maximum de visionner des vidéos le
concernant avant sa sortie.

 

Alors c'était mieux avant ? 


Tout ça pour dire que non,
je ne pense pas qu'internet soit une mauvaise chose dans le domaine des
annonces du jeu vidéo, mais je regrette tout de même cette époque où l'on
n'était pas omniscient sur toutes les sorties.

Oui j'aimais ces magazines papiers, oui
ça m'a fait de la peine d'apprendre qu'ils sont tous plus ou moins morts
aujourd'hui...

Mais heureusement, quelques
magazines très intéressants ont été créé récemment et je me suis remis à lire
depuis peu. J'en citerai 2 en particulier : IG magazine (où beaucoup d'anciens
journalistes de la presse écrite participent
) et aussi Pix N Love, qui est
comme un coffre à souvenirs pour moi (au passage, merci les gars d'avoir parlé
de Toki dans votre numéro 1, ça m'a fait super plaisir ^^
).

 

En conclusion 

Aller chercher son magazine
au bureau de tabac d'à côté, attendre 1 mois pour avoir de l'information...oui c'est
d'une autre époque. Internet a changé beaucoup de choses, pour le meilleur
comme pour le pire, mais pour moi j'aurai un conseil a prodiguer à ceux qui n'ont
pas vraiment connu cette époque : ne vous laissez pas blaser par le
surplus d'informations. Vous attendez un jeu ? Retenez-vous de regarder
tous les trailers, gardez l'effet surprise pour la fin, lorsque vous aurez le
jeu entre les mains. Vous verrez, vous l'apprécierez encore plus ;).

Ce conseil est d'autant
plus valable que de nos jours, de plus en plus de jeux sortent et, la quantité
d'information allant de pair, on peut souvent se faire engloutir.

Voilà, au risque de passer
pour un jeune / vieux con (rayer la mention inutile) je voulais vous faire part
de mon ressenti personnel sur la chose.

Sur ce, je vais aller
rejouer à Uncharted 2 pour la 782 ème fois :)


A bientôt,


David Grivel