Après le « succès » d’Euro Truck Simulator 2, SCS Software exporte son concept sur les terres de l’oncle Sam. American Truck Simulator débarque demain. Je n’y ai pas encore joué mais j’ai rêvé de ce à quoi pourrait ressembler ma première partie.

Cette histoire est tirée de faits réels. Seul les noms, lieux et évènements ont été modifiés

Il est 9 heures du matin sur les plaines du Nevada et je contemple, à côté du hangar miteux et dévasté de Las Vegas qui me sert de garage, mon nouveau camion. Et quel engin ! Il doit bien être 14 fois plus grand que le Volvo que je conduisais en Europe (après vérification c’est 16 fois). Mais je n’ai pas de temps à perdre, je déplie mon escabeau pour monter dans une cabine plus vaste qu’un studio parisien (ce qui n’est pas difficile) et je vais chercher une première « mission de fret ». Il y a beaucoup de cargaisons qui sentent bon l’Amérique : 18 tonnes de dynamite pour Las Vegas, 52 tonnes de revolver pour Los Angeles ou encore 18 tonnes de bible pour San Francisco. Comme je ne peux pas encore transporter de dynamite, ce sera les bibles. Je démarre le moteur et comme j’arrive à atteindre les pédales du bout des pieds je pars pour San Francisco.

Sur une ligne droite interminable et un soleil de plomb, je file à 40 mile à l’heure (j’ignore ce que ça représente). J’approche doucement de mon objectif, plus que 430 miles (j’ignore aussi combien ça représente en kilomètres mais manifestement c’est beaucoup), et le coin est très pittoresque. Je peux voir sur le bord de la route une église au milieu de nulle part où des gens se tirent dessus. Je vois aussi un petit restaurant isolé un peu plus loin où des gens se tirent également dessus, et enfin au bout de la route un petit motel typique. Cela tombe bien puisqu’il fait nuit et que je commence à avoir sommeil. Mais je ne m’arrête pas car il y a encore des gens qui se tirent dessus et je ne veux pas les déranger. La libre circulation des armes à feu est une chose sacrée ici.

Je suis toujours fatigué et mon camion, qui ne consomme pourtant que  254 galons au mile, est bientôt à sec (le système métrique commence à vraiment me manquer). Heureusement je trouve une station-service, seule au milieu du désert au côté d’un de ces restaurants Mc Donald dont on m’a tant parlé. Mais comme je suis végétarien je passe mon chemin malgré la faim (Je suis sûr que je trouverais quelque chose à mon goût à San Francisco) et je m’installe sur le parking pour la nuit où je dors comme un loir en dépit des coups de feu et sirènes de polices.

Le lendemain j’entre en Californie, terre de cinéma et de musique néo métal. J’ai beaucoup trop faim pour continuer la route alors je finis par céder, comme il n’y a pas l’ombre d’un restaurant gastronomique, et m’arrête dans un « fast food ». Quel horreur ! La bouffe est infecte, le sandwich est trop gras, les frites aussi, la glace trop sucrée et je ne peux pas boire 65 litres de Coca en un seul repas. En quittant mon siège pour partir, j’ai comme une douleur à la poitrine qui se prolonge dans mon bras gauche et je crois que je fais du diabète de type 2.

J’ai tout de même repris des forces et j’arrive à San Francisco. Je me paye même le luxe d’y entrer par le Golden Gate. La ville est superbe. On se croirait revenu dans les années soixante avec tous ces hippies en train de jouer de la guitare ou de mendier ou les deux en même temps. Mon voyage s’arrête ici, mais je repartirais bientôt faire le tour des Etats-Unis comme je l’ai fait pour l’Europe.

Vous pouvez retrouvez mon avis définitif sur le jeu ici