Aujourd'hui, je vais faire court, juste un petit paragraphe pour crier mon ras le bol sur l'acharnement qu'on peut voir sur le jeu vidéo, qui j'ai l'impression revient en force ces derniers temps. France 2, Canal +, aujourd'hui c'est Le Point . Fr qui a trouvé judicieux de faire un petit billet sur les risques de devenir un serial killer à force d'abusé de notre média favoris.

Alors je vous propose de vous mettre le liens, si jamais vous voulez réagir. Sinon je vais me contenter de vous transmettre l'article via le blog, pour éviter de leur générer du trafic si jamais vous n'avez rien à leur dire.

 

Article sobrement intitulé 

Jeux vidéo : permis de tuer

Alors que les marionnettistes de l'UMP offrent un spectacle lamentable, notre gouvernement ne sait même plus comment il s'appelle. Entre les reculades de ses annonces - la dernière, le mariage pour tous - et les dérobades au sein de sa majorité, il en néglige l'essentiel : la nouvelle génération. Notre espoir. On lui a, vite fait, bien fait, passé une couche de maquillage pour dissimuler sa mauvaise mine - réforme supposée de l'éducation, emplois d'avenir (sans avenir) et puis basta. On la laisse s'amuser dans son coin, ou désespérer, au choix... avec les jeux vidéo dont la croissance est exponentielle.

Ce n'est pas un souci au ministère de la Culture. On ne perd pas son temps avec des distractions qui ne contribuent pas à la promotion des arts. Call of Duty, Dishonored, Assassins Creed, Grand Thief Auto, Manhunt ? C'est qui, c'est quoi ? À défaut, la ministre Aurélie Filippetti pourrait prendre connaissance des jugements en cour d'assises pour les joueurs qui sont passés à l'acte. Le processus est simple : une dépendance grandissante à la violence. À côté de ces jeux, le cannabis, c'est "la santé par les plantes", comme le disent certains habitués. Le premier Permis de tuer a été attribué au seul James Bond, en 1989, suivi de Tuer n'est pas jouer. Maintenant, c'est l'inverse : jouer, c'est tuer, plus besoin d'être James Bond.

 

Jeux dangereux !

Voyez Andy qui, à 16 ans, abat à coups de fusil ses parents et ses deux petits frères en Corse. Andy, que ses parents appelaient "l'enfant du miracle" parce qu'ils avaient mis 10 ans à l'avoir. Devant ses juges, il ne donne pas d'explication. Il raconte qu'il a entendu une voix à laquelle il n'a pas pu résister. Andy, grand amateur de jeux vidéo. Rapport d'un psychiatre à la cour : les jeux vidéo habituent à l'excès. Ils font croire que la mort est une solution et qu'on peut recommencer indéfiniment puisqu'on a plusieurs vies. On a beau colorer le sang en vert, il y a une répétition de la destruction délibérée qui maintient le joueur dans une fascination parfois sans borne.

Quant à Breivik, l'assassin de 72 jeunes en Norvège, il s'est déclaré "fan absolu" de Call of Duty et reconnaît avoir passé des semaines à "se former" sur la manière de tuer. Mohamed Merah aussi y consacrait un temps considérable. Et il en a, des adeptes. Il suffit de se rendre sur jeuxvideo.com et de découvrir les commentaires quasi pros des amateurs. "Il était plongé dans le noir dans une salle de bains ultrafroide. Il entend les 12 flics s'avancer..., il se lève en modeFus Ro Dah, tire, met un high kick sur un bouclier. Il aurait pu tenter le 1080..." Même les services secrets ignorent peut-être ce langage codé. Parallèlement, un dénommé Vinogradov, en Russie, publie un manifeste sur Internet dans lequel il s'en prend à l'humanité tout entière et à sa volonté de la détruire. Et puis il tue cinq de ses collègues de travail. Il jouait à Warcraft, dans lequel les héros sont uniquement des tueurs.

Un business hors norme

Sur ce même site, un gentil papa écrit : "Vingt millions de personnes jouent à Warcraft et il n'y a pas vingt millions de serial killers." Excellent argument. Une gentille maman ajoute : "J'ai quand même dit à mon fils qu'écraser les gens pour le plaisir, cela ne se fait pas dans la vraie vie." Quel bon sens ! De l'avis unanime des psys et des éducateurs, la plupart des enfants qui abusent de leur console sont plus agressifs et renfermés que les autres.

François Hollande, après l'échec de la taxe Nutella censée protéger les jeunes de l'obésité, auriez-vous l'idée de leur épargner une addiction à la violence ? Et vous en ramasseriez, des sous ! En 2011, lors de son lancement, Call of Duty a généré un milliard de dollars de revenus en 15 jours. Ici, des milliers d'adolescents vont demander Call of Duty pour Noël. Et si vous nous faisiez une petite taxe de plus pour les fêtes de fin d'année ? Pour une fois qu'elle serait bienvenue. Il vous suffit de booster un peu Aurélie Filippetti. Le 29 octobre, elle a annoncé "une réponse graduée sur le streaming, étendue aux jeux vidéo... et la mise en place d'un service en ligne pour les déclarations de décès... Cela ne s'invente pas.

 

En lisant ça, j'ai très envie de réagir, cela dit, en lisant les commentaire que l'article recueille sur son site, je me dis que ce n'est pas nécessaire, la plupart des réactions sont plutôt posées, certaines ne manquent pas d'humour, et surtout viennent réfuté la totalité de l'article.

Et l'humour des gamers se voit aussi sur le Wikipédia de cette chère Claire Gallois.

 

On note tout de même, outre les non-vérités énoncés, une méconnaissance flagrante du domaine abordée (cf : Grand thief Auto, les personnages de World of Warcraft sont tous des tueurs, en omettant les possibilités d'artisanat, de learder de guilde etc...). Cela dit, le but de l'article n'est pas non plus très joli. Un titre racoleur comme ça ferait penser à une critique pure et simple du jeu vidéo, hors ça va plus loin que ça. On commence les 2 premiers paragraphes avec de la politique, pour finir avec une proposition du taxe du le jeu vidéo pour renflouer les caisses. En gros, on "prouve" le mal que provoque ce média pour ensuite justifier qu'il fasse rentrer encore plus d'argent dans les caisses qu'actuellement. N'est-ce pas déjà le média numéro 1 en termes de ventes ? Une taxe supplémentaire serait sûrement un gros gain pour les politiques, mais aussi un gros plus pour le piratage.

A voir les réactions suscités, on en viendrait à se demander si cette chère Claire Gallois ne serait pas dans la maîtrise d'un bon gros troll, machine à clics et à réactions déchainées. Une chose est sûre, le buzz à marcher, mais comme je l'ai dit avant, les réactions sur l'articles restent en très grande majorité calment, et viennent réfuter l'article dans sa quasi totalité.

J'ai envie de rajouter une réaction qui m'a plu. Un ton humoristique bien approprié, c'est comme ça qu'il faut réagir, si vous avez envie de réagir et certainement pas en insultant.

 https://www.slate.fr/story/65435/breivik-merah-jeux-video-violents

 Une autre réflection me donne à réagir. Là on se permets de réagir car on sait de quoi elle parle et on sait que dans l'ensemble, elle a tort. Cela dit si elle se permets de porter de tels jugements sans fondement sur ce sujet, qu'en est-il d'autres sujet qui sont plus sérieux (religions, politiques, économie - qui sont, pour certains, les vrais responsables de la violence dénoncée) ? Sont-ils tous traités avec autant d'ignorance, et si oui, est-ce-qu'il y a toujours autant de monde pour venir contredire le dis article ?  L'impact de ce genre d'article a sûrement plus d'importance qu'on veut bien le croire, et lire par ci par là qu'il vaut mieux ignorer m'embête un peu. Certes une réaction virulente est à éviter, ça ne ferait que corroborer les propos sus nommés. Cela dit, exprimer son point de vue en expliquant les raisons qui font qu'on pense qu'elle a tort ne feront que donner à réfléchir les personnes qui seront emmener à lire les dits points de vue.

Et je vais finir en faisant un dernier point (ahahah) : la publication des commentaires a été désactivés, et certains commentaires sont censurés.