Mon pèlerinage en terre Pix'N Love s'est pour l'instant terminé
à la lecture de La Saga des jeux vidéo. Un ouvrage rédigé
par Daniel Ichbiah, actualisé et enrichi au fil des ans. C'est la
quatrième édition que j'ai entre les mains et je n'ai pas eu
l'occasion de lire les autres. La première est sortie en 1998, les
choses ont du bien changer depuis.

Le bouquin fait environ 450 pages, il est enrobé dans un bel
écrin dans la lignée de ce que fait l'éditeur avec ses autres
titres. Je note que de toutes les couvertures que le livre a affiché
dans le passé, celle-ci est la plus belle et la plus travaillée.
Normal, Daniel Ichbiah est enfin passé chez un éditeur fréquentable
pour un fan de jeux vidéo :-). D'ailleurs il le dit lui même :

La 4ème édition est sortie en 2009-2010 chez Pix'n
love
une édition spécialisée dans le jeu vidéo. Un bonheur
que d'être chez eux !

La lecture s'articule autour de 8 chapitres. Chaque chapitre est
composé de deux à quatre articles dans lesquels on trouve de
nombreuses nouvelles. Oui, je trouve que ce sont un peu des nouvelles
et que La saga des jeux vidéo est un peu un recueil de nouvelles. Il
y a bien entendu une évolution chronologique, puisqu'on part du
début de l'histoire des jeux vidéo pour terminer en HD. Dans ces
nouvelles, il est beaucoup questions des gens qui ont fait l'histoire
de notre média préféré : Philippe Ulrich, Pajitnov, Wozniak,
Viau, Herbulot, Raynal, Garriott... L'écriture est fluide et presque
parfois grandiloquente. Comment ça grandiloquente ? Non, Daniel ne
nous prend pas de haut. C'est juste que son côté écrivain et
artiste prend le dessus et qu'il se fend de quelques descriptifs
qu'on a pas vraiment l'habitude de voir dans des livres sur ce sujet.
Pour illustrer mon propos, voici les premières lignes.

Il y a du ciel dans les diabolos, des reflets bleus dans les Ray
Ban et de l'insouciance dans les taches de rousseur des hollandaises
attablées aux terrasses. Paris crépite sous les rayons de l'astre
qui aime à pigmenter les peaux. la mousse dégouline du col des
bocks, sur l'avenue du faste et des décorations. Aux fenêtres comme
sur les bordures, joufflus et maigrelettes s'entassent, se pressent
et s'époumonent.

Avouez qu'un lecteur non averti serait loin de se douter qu'il est
en train de lire une saga sur les jeux vidéos. Daniel Hichbiah est
aussi musicien et écrivain, qu'on se le dise. Conséquence, La saga
des jeux vidéo se lit très bien et affiche un petit côté people
qui le rend très accessible.  Le revers de la médaille, c'est
que la crédibilité du propos en prend un coup. Si on ne doute pas
de la bonne foi de l'auteur qui a réellement rencontré tous ces
gens et recueilli leur histoire, on ne peut s'empêcher de penser
qu'il y a broderie autour et qu'un directeur d'entreprise ne
s'exclame pas le matin en se levant de façon théâtrale "Non,
cela ne peut pas finir comme cela !".

Néanmoins, cette saga vaut que l'on s'y arrête. Ne serais-ce que
pour rafraîchir sa culture ludique et réaliser que les créateurs
français en ont dans le ventre.

Par contre Daniel (tu permet que je t'appèle Daniel ? de toute
manière, c'est déjà fait depuis quelques lignes) il y a une
coquille impardonnable dans ton livre. Tu as écorché le nom de
Dany. Dany BoolauCk et non Boolauk. Oui, en page 147 tu débutes ton
forfait et mes yeux ont saigné pendant tout un chapitre ! Tu sais
quelle est la punition pour ceux qui écorchent le nom d'un mauricien
? Tu devra avaler autant de curry au poulet et autant de bouteilles
de rhum de Médine que tu as écrit Boolauck sans C. Si tu choisi de
rejeter la faute sur les éditions Pix'N Love ou quelqu'un d'autre,
il me faut des noms ! De toute manière, l'intéressé sera avisé, quelqu'un doit payer !

Blague à part, merci pour cette pierre de plus à l'édifice du jeu vidéo ;-)

La Saga des jeux vidéo aux éditions Pix'N Love, 15€

Pour ceux qui veulent découvrir Daniel Ichbiah, vous pouvez faire un tour sur son site.