Déjà sorti du PC il y a maintenant une paire d'année, Strike Vector EX a représenté un sacré défi pour la petite équipe de Ragequit Corporation. Car il a aussi bien fallu porter le jeu sur consoles que l'adapter aux contraintes spécifiques de ces plateformes « fermées ». Un mission qu'on peut considérer comme accomplie tant ce jeu disponible uniquement en téléchargement est plaisant.

 

Goldorak Go !

Lorsqu'on abord un jeu, côté utilisateur, le premier contact est bien souvent esthétique. C'est Paul Chadession et Pierre-Etienne Travers qui se sont chargés de cet aspect aussi bien pour la 3D des Vectors (c'est le nom donné aux appareils) que pour toutes les phases narratives. Les bougres ont du talent et même si les phases narratives sont injustement appelées vidéos (ce sont des images fixes) ce sont de véritables œuvres d'art qui sont proposées au joueur. Du coup, l'écriture, même si elle ne surprendra pas les habitués de science fiction est très habilement soutenue et plonge le joueur dans l'univers de Strike Vector EX.

Vous prenez les commandes d'un Vector. Un vaisseau capable de se déplacer rapidement comme un chasseur, mais également de rester à peu près sur place pour se transformer en plateforme de tir stable.Le principe et le design des vaisseaux rappelle des séries d'animés comme Gundam ou Gunbuster. Le design sera d'ailleurs sujet à évolutions, puisqu'un certain nombre de pièces (moteur, cockpit, insignes d'ailes) pourront être achetées en fonction des sommes engrangées par le joueur. Mais attention, il ne s'agit que de changements cosmétiques, les performances ne sont absolument pas impactés. Le même principe s'applique à des éléments de customisation et autres insignes de joueur.

Strike Vector EX n'est pas un jeu qui va limiter vos performances en fonction de votre temps de jeu. L'accès à l’ensemble de l'arsenal est immédiat en mode multijoueur et se développe rapidement en solo. C'est une bonne chose car c'est uniquement l'habileté du joueur et les principes de gameplay qui sont mis à l'honneur.

 

Adapté à votre style

La base d'un Vector reste toujours la même, mais son armement et ses « perks » (avantages) peuvent varier selon le style du joueur. Les principes sont classiques, mais toujours aussi efficaces. Des armes à longue portée, mais à la cadence lente (du snipe ou le canon plasma), de la moyenne et courte distance avec des Gatlings ou des missiles guidés et du quasi corps à corps avec le fusil à pompe et les roquettes. Tout cela doit se marier avec une fonction spéciale et un avantage.

Marier un snipe (la carabine) avec une meilleure visée par exemple peut être une excellente idée. En revanche s'il s'agit de faire une partie de capture de drapeau et que vous souhaitez être celui qui marque, utiliser à la fois une amélioration de vitesse lorsque le vaisseau passe dans un accélérateur et un boost supplémentaire déclenchable à tout moment peut vous donner la victoire. Si vous jouez en équipe pourquoi ne pas avoir un coéquipier qui va se focaliser sur la défense avec une grande puissance de feu et d'autres camardes plus polyvalents. Bref, il y en a pour tous les goûts.

Avec 7 armes, 8 actions spéciales et 7 spécialisation le choix est assez large pour satisfaire tout le monde et s'adapter à tous les rôles qui pourraient émerger des différents modes de jeu de Strike Vector EX qui s’étalent sur 15 cartes au design atmosphérique ou spatial.

 

Nerveux et vitaminé en solo comme en multijoueur

La campagne solo, grosse nouveauté par rapport à la version initiale sur PC va permettre aux joueurs consoles de se familiariser avec les contrôles des Vector. Une gâchette fait passer l'appareil de la position stationnaire au vol rapide, celle qui se trouve en vis à vis gère le tir et deux autres la hauteur de l'appareil lorsqu'il est en vol stationnaire. S'y ajoutent des combinaisons de touches pour faire un demi tour rapide et pour esquiver dans quatre directions. Pas forcément évident de s'en sortir au départ surtout dans des espaces confinés. Pour mieux gérer les distances, la vue intérieure affichant le HUD en plein écran se révèle très efficace.

Mais les commandes tombent sous le sens et après un peu d'entraînement, c'est un véritable plaisir que de frôler les décors ou passer dans des tranchées et des tunnels façon étoile de la mort. C'en est même grisant lorsqu'il faut semer un poursuivant. Ce sera d'ailleurs indispensable car il faut exploiter des environnements riches en obstacles à la fois pour se cacher et se refaire une santé ou pour débusquer un adversaire qui resterait à couvert. Deux types d'options sont réparties dans les décors ; de la vie/réparation pour le vaisseau et des bonus de cooldown pour les actions spéciales. Il ne faut donc pas toujours se jeter tête baissée dans la mêlée, mais aussi savoir s'en extraire pour faire le point et repartir gonflé à bloc. Esquive de missile, lâcher de mine, accélérationss fulgurantes, tirs à la sauvette, tout finit par aller très vite comme un combat entre poids plumes sur un ring.

Une lichette de piment avec un vaisseau à descendre pour obtenir un mega bonus de puissance, de défense et de vitesse permet également de ponctuer une action et d'ajouter un point focal au gameplay. Tout le monde veut évidement en profiter avant les autres pour augmenter son score. Douze joueurs peuvent se faire face dans l'un des cinq modes proposés : Bataille en escouade, Capture de drapeau, Bataille, Chasseur de prime et Roi de la colline.

Ces recettes mises à la sauce RageQuit sont très agréables pour passer de bons moments. Le noyaux dur de l'équipe (5 personnes pendant deux ans de développement) a rendu une très belle copie qui respire l'amour du jeu vidéo. De très nombreuses références sont présentes à peu près partout qu'il s'agisse de citations de films ou de noms amusants dans les diverses missions du solo ou encore les challenges qui augmentent encore la durée de vie.

Il y a franchement assez peu de raisons de ne pas craquer compte tenu d'un prix de lancement à un peu moins de 11€ (il sera à 15€ par a suite) pour peupler les serveurs et passer de bons moments entre amis.

En attendant un test vidéo complet, vous pouvez vous faire une idée plus complète du mode solo avec ce Gameplay de 30 minutes.