Une des grosses attentes de cette année se fait désirer. Malgré des images intéressantes et un contenu alléchant, certains signes demeurent inquiétants concernant ce titre.

 

 

Ambiance sixties

Sur le showfloor public, c’est carrément un pâté de maison façon cinéma qui a été reproduit. Le travail est impressionnant et le rendu excellent. Dans la zone presse, le décor de présentation est exactement le même que l’année dernière. La pièce est aménagée à l’ancienne avec des fauteuils en cuir piqué et des accessoires de la fin des années 60 (vieux téléphones, anciens répertoirs trieurs, gros tampons).

Une partie de l’équipe de Hangar 13 est présente pour nous présenter son bébé. Un coup d’oeil dans le coin où se trouvent les machines qui font tourner les images qui nous sont affichées nous renseigne sur le support. C’est évidemment un PC. Il y en a deux. Un pour les cinématiques, un autre pour la partie en direct.

Après une séquence cinématique que tout le monde a déjà vu sur le net, nous voici au dessus d’une carte de New Bordeau, la ville fictive qui n’est en fait qu’une reproduction de la Nouvelle Orléans. Celle-ci comporte 10 quartiers qui ont chacun leur propre ambiance et leurs faces claires et obscures. Le quartier noir est chaleureux et très musical, mais on y produit également de la drogue. Le bayou est luxuriant, mais le vaudou y amène des pratiques de torture peu recommandables. Les quartiers huppés sont garnis de bon pères de famille qui se délectent de barbecues, mais sont rongés par la corruption des promoteurs immobiliers.

Tout ceci constitue un terreau idéal pour mettre en scène des guerres de clans entre différentes formes de mafias en saupoudrant le tout de violence et du racisme patent de l’époque. Le héros (noir) de l’histoire est ultra violent et fera sans doute face à un grand nombre de clichés.

 

Toujours injouable

Contrairement à l’année dernière, nous avons cette fois eu droit à une séquence de gameplay en direct. La première impression est que nous sommes en face d’un GTA reskinné. Ce qui n’est pas un défaut, loin s’en faut. Mais ces ressemblances vont jusque dans l’interface qui est quasiment calquée sur le titre de Rockstar (la même roue de choix, la minicarte strictement identique).

En revanche, l’approche des missions semble plus fine. S’il est toujours possible de foncer dans le tas, un angle plus furtif est proposé avec des éliminations fatales lorsque les adversaires sont surpris. Ultra violentes (façon coups de couteau au visage ou à la gorge) ces éliminations se déroulent en plus avec un léger “bullet time” qui peut permettre de les enchaîner ou de rester invincible pendant leur exécution. Pour encourager le joueur à passer par la finesse, une vision spécifique souligne les contours des ennemis à travers les murs. De quoi éviter de se faire surprendre.

Il est très dommage de ne pas avoir pu prendre une manette pour essayer directement ce titre dont la sortie est maintenant très proche. D’autre titres devant arriver début octobre étaient en phase très avancée et jouables. Néanmoins ce qui a été montré augure du meilleur en termes de narration. La réalisation est impeccable, les dialogues tout à fait dans la veine des grands classiques des films mafieux. On y note même un certain cynisme tout droit issu des productions Rockstar…

Bref, Mafia 3 continue de cultiver un certain mystère autour de sa prise en main en restant injouable. C’est la seule zone d’ombre (de taille) qui peut inquiéter. Patience et longueur de temps nous dirait paisiblement monsieur de la Fontaine.