Bonjour à tous,

Vous êtes heureux des annonces de l’E3, mais pas de TOUTES, et vous avez peur de vous ennuyer sur votre WiiU dont vous avez fini tous les jeux intéressants (pour vous) ? Pas de panique, je suis là pour vous ! La WiiU possède, je le rappelle, une fonction exclusive, qui s’appelle la rétro-compatibilité. Grâce à cela la ludothèque de la wii s’ouvre à vous, et Dieu sait qu’il y a des perles pour ceux qui savent chercher. Aujourd’hui on va parler d’une licence méconnue à tort : Trauma Center !

Série d’Atlus, Trauma Center a vu le jour sur DS. Elle repose sur un concept de jeu simple : vous êtes un chirurgien, et vous menez des opérations sur des patients atteints de maladies diverses et variées, en manipulant vos instruments de chirurgie sur l’écran tactile. Il faut ainsi découper au bon endroit, aspirer divers fluides, enlever des morceaux d’os ou de verre. Le jeu n’est jamais gore ou répugnant, et au final on prend un vrai plaisir à jouer au docteur et à suivre les aventures de notre protagoniste, Derreck Stiles. Le jeu aura une suite sur DS (uniquement en import US pour nous), ainsi qu’un portage sur Wii : Trauma Center Second Opinion, dont nous allons parler ici. Le gameplay utilise cette fois la wiimote pour remplacer le tactile, et ça reste du tout bon.

Pour l’histoire c’est très simple : Vous êtes Dereck Stiles, jeune et talentueux chirurgien dont la carrière commence tout juste. Après quelques opérations tranquilles, vous serez recruté par Caduceus, une organisation mondiale luttant contre tout type d’épidémie, par la recherche et la dispense de soins. En effet notre jeune héros possède un don rare, la « main curatrice », qui lui permet de se concentrer tellement fort que le temps semble se ralentir pour lui. Et ça tombe bien car la TAC, une nouvelle maladie très dangereuse d’origine terroriste, vient d’être découverte et s’apprête à être répandue un peu partout sur le globe. Comme vous pouvez le voir l’histoire est simple et ne marquera personne, mais elle se laisse suivre avec plaisir. De toute façon au pire les dialogues ne durent pas trop longtemps, et peuvent être coupés si vous souhaitez refaire une opération déjà finie. Enchainons sur le style manga un peu passe partout qui ne choquera pas grand monde, et les musiques qui vont bien avec. Rien d’exceptionnel en somme, mais on s’en moque car tout cela soutient bien le point essentiel du jeu, la vrai source de plaisir qui en fait un indispensable de la wii : le gameplay.

Ici c’est la Wiimote qui fait la différence. Grâce à elle Atlus nous prouve que le motion gaming peut nous offrir des expériences très réussies et impossibles à reproduire à la manette. Comme dit précédemment on est dans un portage de la version DS, donc toutes les opérations de cette dernière sont présentes ici, et représentent la majorité du jeu. Le jeu utilise la seule fonction que la wiimote ait toujours faite sans aucun problème : le pointage. Vous devez cibler la zone sur laquelle vous souhaitez opérer une action, puis faire bouger le pointeur pour mimer cette action, comme sur DS. Le fait d’appuyer sur l’écran avec votre stylet est ici remplacé par le fait d’appuyer sur « A ». De cette façon vous pourrez couper avec votre scalpel (en suivant une ligne), recoudre une plaie en passant le pointeur de part et d’autre de cette dernière, ou encore aspirer des fluides gênants en plaçant le pointeur dessus. Le gameplay est facile à prendre en main. Vous avez 8 instruments, et pour passer de l’un à l’autre vous devez utiliser le stick du nunchuck tout en choisissant une des huit directions de son stick. Ça marche plutôt bien, même s’il arrive de cafouiller dans le feu de l’action.

 

Si le début est très facile, vers la fin du jeu les opérations nécessiteront beaucoup de doigté et de maîtrise, les patients ayant une fâcheuse tendance à mourir à grande vitesse (pendant que moi j’ai celle d’inventer des insultes bien fleuries envers le corps médical qui semble trouver drôle de me refiler des patients 5 minutes avant leur mort). Cela reste faisable, mais si vous comptez finir l’histoire il va vous falloir pas mal de doigté, et accepter de perdre une même opération plusieurs fois avant de la réussir. Heureusement la « main curatrice » est là pour vous sauver. Une fois par opération (pas plus), en traçant une étoile sur l’écran, vous ralentirez l’action de façon conséquente pendant une dizaine de secondes. Ça n’a l’air de rien dit comme ça mais ces quelques secondes de ralenti peuvent souvent faire la différence entre une victoire et un échec.

En plus des opérations issues de la DS, on a quelques opérations bonus avec un nouveau personnage féminin. Ces dernières utilisent avec succès la reconnaissance de mouvement de la Wii. Pour le coup on aurait aimé en avoir plus, car c’est assez chiche au final. L’autre bonus de cette version wii est l’ajout d’un chapitre supplémentaire qui remplace le chapitre final de la version DS. Ce dernier se retrouve dans les opérations bonus, qui consistent à affronter les différentes formes de la TAC dans leur difficulté ultime, et autant vous prévenir, ceux parmi vous qui pensent avoir du talent car ils déchirent à Dark Souls risquent de prendre une leçon d’humilité assez violente. Vu le niveau de difficulté seuls quelques élus divins pourront se vanter.

Trauma center a vu une suite sortir sur DS, nous racontant la suite de l’histoire de Dereck Stiles face à la TAC. Mais parlons aussi de celle sur Wii : Trauma Center New Blood, et cette fois il n’y a pas de portage/remake. C’est un nouveau jeu. Cette fois il s’agit de l’histoire de deux médecins qui intégreront Caduceus pour lutter contre une autre maladie, le stigma. Nouveaux défis, nouveaux stages, et nouvelles maladies en font une très bonne suite, mais je vous recommande de laisser passer un peu de temps si vous venez de jouer à un autre épisode car mis à part l’ajout d’un mode deux joueurs en coopération et de nouvelles opérations, tout le reste du gameplay est repris à l’identique. Notons cependant une hausse de la difficulté ; les moins bons seront heureux de pouvoir se faire aider par un amis, et vers la fin du jeu ce n’est pas de trop. En même temps quand la soupe est délicieuse autant en profiter, d’autant que pour Trauma team, son dernier épisode (la série étant morte en même temps que la Wii), la série d’Atlus nous offrira un départ en fanfare avec un renouvellement des codes  incroyablement bien fait. Mais je réserve un test spécial pour cette merveille.

La série Trauma Center fut pensée pour le tactile avant de révéler tout son potentiel avec la wiimote. Ses jeux sont inventifs ET de grande qualité. En plus ils se trouvent à peu cher. Si vous n’y avez jamais joué foncez dessus ! Ils valent vraiment la peine que vous leur donniez une chance.

(les images sont toutes issues de jeuxvideo.com)

Luciole