L'effervescence de l'E3 commence à laisser sa place à l'impatience de voir le prochain Nintendo Direct. Les derniers aperçUs de Sopor et Olff ont été postés ou vont l'être très bientôt (bande d'impatients) et signent le retour au calme de l'actualité de Nintendo. On va donc reprendre là où on vous a laissé : la console virtuelle ! Et plus précisément la GBA avec The Legend of Zelda : The Minish Cap !

 Je n'ai jamais compris pourquoi cet épisode était au mieux, le mal aimé, au pire, l'éternel oublié. Il est, et excusez du peu, la suite spirituelle du meilleur Zelda 2D jamais sorti : A link to the past. (le ring est ouvert dans les commentaires pour les pro-Awakening)  Il en est certes un quasi clone concernant le fond, mais sa forme, croyez-moi, elle vaut le détour.

L'histoire est très simple, un monde de lumière envahit par les ténèbres et défendu par un peuple venant des cieux : les Minish. Ils firent don d'une épée et d'une lumière divine à un jeune héros pour l'aider à repousser le mal. Bref, rien de neuf sous le soleil si ce n'est les Minish. Un peuple minuscule vivant sous la végétation et dans les recoins des maisons des habitants d'Hyrule. Le principal atout de cet épisode réside dans ce principe : visiter leur monde ridiculement petit. Ce voyage est rendu possible par l'un des autres principaux atouts du jeu : Exelo ! Un chapoiseau (non, ça n'est pas un Pokemon) aux étranges pouvoirs pouvant nous rétrécir à loisir et au caractère aussi drôle qu’exécrable qui s'acharne sur Link après avoir fait son nid sur la tête de notre héros.  

                     

Grâce à ce chapeau sorcier, l'aventure est régulièrement teintée d'humour contrairement à son grand frère sur SNES qui adoptait un ton plus grave. Humour porté par un univers très coloré, presque flashy et qui, comme tous les jeux 2D de l'ère 32 bits, n'a pas pris une seule ride. On traverse les zones d'Hyrule très classiques, une forêt, une montagne, un désert, le temple de l'eau, du feu... Entrecoupées par des moments plus originaux : une simple flaque d'eau en taille Minish qui se transforme en une mer que l'on doit traverser sur une feuille, une bibliothèque que l'on voit telle une montagne à gravir...  Bien que cela n'altère pas réellement le gameplay (que ça soit une forêt ou un champ de trèfles, la progression reste la même) , le dépaysement est suffisamment important pour que ces changements d'échelles apportent une réelle plus-value à l'aventure. Une simple goutte d'eau devient mortelle, un simple coup de vent est un ennemi redoutable et un monstre lambda se transforme en un terrible boss.

Malgré ce manque d'impact, le gameplay n'est pas figé pour autant et comprend quand même son lot de nouveautés apporté essentiellement, et comme à chaque fois, par les nouveaux items. Le pot magique qui permet de transformer une feuille en bateau motorisé ou d'aspirer le sable et les toiles d'araignées ; la baguette sauteuse qui permet de créer des tornades pour s'envoler et planer grâce à Exelo apportant de la verticalité au jeu ; la griffe taupe qui permet de creuser comme son nom l'indique et de jouer sur la vision réduite d'un lieu... Chaque nouvel objet permet de diversifier et de créer de nouvelles énigmes et apporter de la profondeur de jeu aux donjons. On peut également noter la présence d'une nouvelle mécanique qui a probablement fortement inspiré Nintendo pour l'épisode Four Swords : le dédoublement. A l'instar des cerises dans Super Mario 3D World, Link a la possibilité de se dédoubler sur des dalles magiques et c'est à vous de gérer ses clones (jusqu'à 4 Link à la fois) pour résoudre de nouveaux casse-têtes. Nintendo en plus de 20 ans a réussi à toujours garder une fraîcheur de gameplay pour ses Zelda et celui-ci n'échappe pas la règle grâce à toutes ses nouveautés.

The Minish Cap est déjà un jeu sacrément riche avec tout ce que l'on vient d'énumérer, mais c'est sans compter la générosité de ses créateurs : un nombre important de quêtes annexes vient gonfler la durée de vie et diversifier encore un peu plus l'aventure. La plus importante (et intéressante) est celle des fragments de bonheur. Très vite dans l'aventure vous allez pouvoir collecter ces fameux fragments symbolisés par une moitié de médaillon de couleur et de forme différentes. La quête consistera alors à trouver l'autre moitié. Vous trouverez cette dernière systématiquement au près d'un PNJ et les rassembler aura pour effet de résoudre le problème de ce pauvre bougre et de débloquer n'importe où sur la map une grotte, de faire apparaître un monstre doré ou un coffre.

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On rajoute à cette quête celles des Gorons, des Fragments de c½ur (évidemment) ou des figurines Tendo (c'est vraiment leur nom), ce qui nous fait un jeu bien rempli pour un opus portable.

The Legend of Zelda : The Minish Cap est un parfait représentant de la série : entre modernité et tradition. Une aventure folle et colorée qui nous paraît familière mais qui regorge en fait de surprises et de nouveautés. Un opus qui en 10 ans n'a pas pris une seule ride, porté par des musiques et des graphismes intemporels et par des personnages attachants. (je l'ai pas encore dit, mais Exelo avec sa tête de mule est véritablement trop « choupi » )

Un classique parmi les classiques qui rejoint la longue liste des immanquables sur Wii U car immanquable sur GBA. (vous pouvez l'obtenir pour 7 rupees sur l'e-shop

Par Spooky54

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