La semaine dernière est sorti Rock of Ages, la dernière petite perle du studio chilien Ace Team, les créateurs du déjanté Zeno Clash. Complètement passé inaperçu, Rock of Ages est pourtant une vraie petite bombe et un vrai jeu de boules, qui ravira les amateurs de mélange plate-forme/stratégie. Pour les connaisseurs, on peut faire un rapprochement avec Odama sur Game Cube, sauf que celui-ci s'apparentait plus à un jeu de flipper.

Dans Rock of Ages, vous affrontez un ennemi. Ici, les plus grandes figures des temps anciens vous donneront du fil à retordre, dans un style papier découpé qui n'est pas sans rappeler le style Monthy Python. D'ailleurs, les cinématiques sont bidonnantes et n'hésitent pas à faire quelques clins d'oeil comme 300, Lord of the Rings, Matrix, Castlevania ou encore Doom. C'est super bien réalisé et ça permet de constater ce petit délire graphique franchement réussi et rafraîchissant. Quand au jeu en lui-même, il en met plutôt plein la vue, avec des décors très aériens et souvent très graphiques, en plus de boss qui n'ont pas non plus à rougir face au reste du jeu. Une direction artistique sublime donc, qui est exploité à fond et colle parfaitement avec l'univers absurde du jeu.

Le principe du jeu vous oppose donc à votre adversaire face à un circuit sur une montagne. L'ennemi aura exactement le même tracé. Le but est d'éclater la porte adverse au bout du circuit. La partie se déroule en deux phases. La première phase vous demande de placer des défenses tout le long du circuit adverse avec des unités qui se débloqueront au fur et à mesure et vous demandera de plus en plus d'argent. On trouvera des catapultes, des vaches ou des éléphants (!), des tours pour bloquer la route, des éoliennes pour souffler l'ennemi, des barils de dynamites, des unités aériennes qui feront tirer la catapultes sur vous... Beaucoup de choix donc, à placer sur des endroits précis sur la carte, et l'adversaire fera de même de son côté pour vous mettre des bâtons dans la boule. A vous d'évaluer la position de vos unités pour qu'elles soient le plus efficaces, en sachant que vous n'avez pas de ressources illimités pendant que vos ouvriers construisent votre future boule.

Dans la deuxième phase, vous dirigez la boule. Vous pouvez la customiser s'il vous reste de l'argent. A vous maintenant de dévaler la piste en évitant de tomber et en esquivant les unités de l'adversaire. Le jeu se transforme en une sorte de jeu de plate-forme où vous devrez trouver très vite des raccourcis pour aller plus vite que l'adversaire, ou alors détruire le maximum d'unités pour amasser de l'argent. Attention toutefois, la boule se brisera de plus en plus en fonction des dégâts occasionnés, ce qui influera sur les dégâts causés sur la porte du château adverse. Très technique, la première fois sera délicate, et vous pourrez utiliser la phase suivante en plaçant les unités pour voir le circuit vu d'en haut. Si l'adversaire contrôle encore la boule, vous pourrez aussi utiliser la catapulte du château pour l'immobiliser directement. En tout cas, ça donne un jeu incroyablement fun, surtout que la boule se contrôle très très bien, et on se contente de la touche de saut pour esquiver les obstacles. A noter que des clés sont cachés dans les niveaux pour débloquer les boss du jeu.

En parlant des boss, ils sont au nombre de quatre, et se présente comme des géants dans une arène où vous devrez attaquer leur point faible pour les détruire en trois coups. Pas très difficile, ils ont le mérite de varier le plaisir, et les boss en eux-mêmes sont plutôt impressionnants techniquement. Ajoutez à ça un mode contre-la-montre bien difficile, un mode "ski" qui consiste à éliminer des cibles et à multiplier les points à la fin du circuit. En plus de ça, un petit mode multijoueurs (local ou en ligne) rajoutera un contenu déja bien fournis. Le mode histoire se compose d'un peu plus d'une vingtaine de niveaux et vous tiendra en haleine entre 3 et 4 heures si vous tracez comme une flèche, chaque niveau fait à peu près 6-7 minutes. Le graphisme est bon de bout en bout, tout ça accompagné par une musique reprenant des morceaux symphoniques connus et collant parfaitement à l'atmosphère. Il suffit de voir les danses de frayeur des adversaires lorsqu'on démolit la porte et le bruit hilarant qu'ils font lorsqu'on les écrase pour sourire comme un crétin.

Rock of Ages, c'est de la bonne humeur pendant tout le jeu, et du fun de tous les instants. On sent le vrai travail de passionné et c'est incroyablement rafraîchissant. C'est d'autant plus dommage que le jeu n'a pas vraiment bénéficié de mise en avant par Microsoft, alors qu'il le mérite franchement. Si vous avez 800 petits points qui traînent par là, n'hésitez pas!