Je m'étendrais pas sur le multi parce qu'il est vraiment bien pensé, sympa, varié, le système de progression est vraiment bien fichu et oblige à utiliser toutes les classes pour débloquer les capacités et les armes au fur et à mesure. Les différents modes sont bien sympathiques, Conquête reste ultra classique pour un Battlefield mais toujours aussi sympa, et le mode Rush marque pas mal aussi avec sa progression en objectifs et des portions de maps déblocables. Je suis toujours une bille en hélico, malgré le fait que certains appareils obligent d'avoir des coéquipiers pour pouvoir tirer, le pilote ne peut pas toujours faire les deux à la fois...

Je m'attarde plus sur le solo, que j'attendais avec curiosité, parce que la campagne marketing sur ce jeu a été fait essentiellement sur le multi, alors que le solo n'a été dévoilé genre deux-trois mois avant la sortie du jeu, ce qui n'annonçait rien de bon. Pourtant, les trailers mettaient l'eau à la bouche. Et autant dire qu'au final, j'ai été conquis, malgré pas mal de défauts. Tout ça pour une simple et bonne raison: je suis faible.

De la même manière qu'un certain Modern Warfare, le solo est fait pour vous remuer les tripes, pour vous placer dans des situations toujours plus extrême, sous le feu ennemi et vous forçant à attaquer de différentes façons sans foncer dans le tas. Car on meurt très vite. Et ce même si le soldat ennemi qui est à trois cents mètres devant vous possède un fusil à pompe.
Le truc c'est qu'on sent que Dice veut en foutre plein la tronche à Infinity Ward. En multi on le savait, mais en solo c'est du pareil au même. La mise en scène se veut plus subtil que Call of, mais propose d'autres petits atouts, à commencer par l'ambiance sonore, qui est véritablement à tomber. Déja, BF 1943 nous offrait une baffe sonore de tous les instants, avec des sons différents suivants la distance, des bruits d'ambiance extra. Mais ce Bad Company 2 offre encore plus: les tirs au-dessus de sa tête, les balles qui résonnent dans les intérieurs des maisons, le bruits des briques et du verre qui tombe suite à une explosion, les bâtiments qui s'écroulent dans un grand fracas... C'est bien simple, c'est un des points forts qui m'a pris aux testicules et qui a serré très très fort jusqu'à la fin du jeu...

Et la variété des situations permet toutes sortes de folie: poursuite en jeep au bord d'une montagne en explosant tous les véhicules ennemis, contre-la-montre en pleine tempête de neige, moments plus calme aux abords d'une rivière sauvage... Ils savent comment mettre la pression, même si c'est un peu un cran en-dessous de Modern Warfare 2.
Et je ne parle pas du moteur Frostbite, qui permet de très jolies choses et assure le spectacle quand il s'agit des destructions de bâtiments ou de véhicules. Même les très variés environnements proposent leur lots de jolies paysages qui font plaisir aux mirettes...

Le truc, c'est qu'il y a quand même à redire ailleurs. Beaucoup regretteront la linéarité des niveaux par rapport au premier épisode, et l'humour un peu moindre des personnages qui vous accompagnent. Mais cette linéarité permet en contre-partie plus de mise en scène. C'est à choisir: du spectacle ou de la liberté. Un manège ou du hors piste. Un Big Mac ou un steak tartare.
Et je ne parle pas de plusieurs bugs graphiques assez étranges: si vous foncez un peu trop vite, genre avant que les ennemis apparaissent, vous les verrez "popper" devant vous et vous attaquer. J'ai même vu certains dire l'alerte avant d'apparaître... Pour l'immersion, on repassera... L'histoire est un peu dommageable, quand on pense que dans le premier la fine équipe progressait pour son propre compte (à savoir récupérer des lingots d'or, façon "Rois du désert"). Ici, plus de bénéfice personnel, juste un élan patriotique qu'on essaie de cacher par "c'est la dernière et je prends ma retraite" façon "Arme Fatale"... Et je ne parle même pas de la fin, qui ne cache même plus sa volonté de provoquer de plein fouet Modern Warfare...

Mais finalement je m'en balance. Comme Call of Duty quoi. Je savais très bien à quoi je me frottais, tout ce que je demandais c'était me croire dans un film bien scripté qui me donne mon lot de sensations fortes. C'est assez court, c'est pas toujours rondement mené, mais c'est suffisamment bien fourni pour remuer les tripes et me faire croire l'espace de quelques heures en compagnie de trois pauvres gars qu'on a envoyé au fin fond de l'Amérique du Sud...